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Un problème toujours pas résolu
L'accessibilité pour les handicapés
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 03 - 2017

L'Algérie occupe le triste privilège de figurer parmi les pays où est constaté le plus grand nombre d'accidents de la route, avec leurs incessants lots de tués et de blessés, mais où l'on n'évoque que rarement le calvaire vécu par ces dizaines de milliers de citoyens qui en sont devenus des handicapés à vie.
L'Algérie occupe le triste privilège de figurer parmi les pays où est constaté le plus grand nombre d'accidents de la route, avec leurs incessants lots de tués et de blessés, mais où l'on n'évoque que rarement le calvaire vécu par ces dizaines de milliers de citoyens qui en sont devenus des handicapés à vie.
Dans un reportage diffusé, hier à l‘occasion de la Journée nationale des handicapés, la chaîne 3 de la Radio algérienne s‘est intéressée à deux femmes dont la vie a subitement basculée, après qu‘elles aient été victimes de sinistres routiers. Flora raconte les dures conditions d‘existence, qu‘elle-même et son mari, ont commencé à subir après leur accident, particulièrement les dures souffrances vécues lors des années passées à l‘hôpital.
"C‘était terrible, témoigne-t-elle, toutes ces épreuves auxquelles on a dû faire face, surtout celle de découvrir que nous ne pouvions désormais jamais plus faire ce que nous faisions lorsqu‘on était valides". "Nul n‘est à l‘abri" dit-elle avec de la colère dans la voix, soulignant "vivre difficilement la situation dans laquelle ils ont tous deux été subitement plongés". Elle s‘insurge, encore, en signalant que, de plus, "rien n‘a été entrepris par les pouvoirs publics afin que l‘environnement soit accessible aux personnes souffrant de handicap".
"Je suis handicapée, j‘accepte mon handicap, mais ce que je n‘accepte pas, c‘est qu‘on ne me donne pas les facilitations qui puissent me permettre d‘oublier mon état", dit-elle. Rania, une autre handicapée, victime elle aussi d‘un accident de la route, évoque les difficultés rencontrées dans son quotidien.
Elle dit ne pas comprendre que si, elle, a accepté sa nouvelle existence, il lui est insupportable d‘entendre des gens commenter sur son passage : "Ah la pauvre, dommage !" des propos, dit-elle, qui la blessent et l‘empêchent d‘aller de l‘avant. S‘emportant, Rania estime qu‘il est légitime de parler de la possibilité d‘accès à un poste de travail "mais, poursuitelle, j‘ai aussi envie de sortir, de respirer, de prendre un café avec une amie, de vivre, tout simplement. Est-ce que j‘ai ce droit ?"
"Je veux, déclare-t-elle, que l‘on nous voit comme des citoyens producteurs. Mettez-nous au défi et on le relèvera"». L‘auteur du reportage rappelle que les personnes handicapées continuent à être confrontées à "beaucoup d‘obstacles les empêchant d‘exercer leurs droits et libertés à participer pleinement aux activités de leur pays". "Elles sont confrontées, conclut-il, à une discrimination, directe ou indirecte, de la part de la société".
Appareillages pour handicapés en question
Plus de 520.000 patients, assurés sociaux, en majorité des personnes aux besoins spécifiques, sont pris en charge par l‘Office national d‘appareillages et d‘accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH), a indiqué hier le directeur général de l‘Office, Fatah Djellal.
"Au total 520.383 patients assurés sociaux, à mobilité réduite, dont des handicapés et des personnes atteintes de certaines maladies, sont pris en charge par l‘ONAAPH en matière d‘appareillages, dont 95 % sont des bénéficiaires permanents", a déclaré M. Djellal à l‘APS. Il s‘agit de "331.252 bénéficiaires des appareillages orthopédiques (prothèses, corsets, attelles), 98.375 autres bénéficiaires des aides techniques à la marche (fauteuils roulants, voiturettes à moteurs), 76.965 bénéficiaires des aides auditives et 13.791 bénéficiaires d‘aides sanitaires", a-t-il expliqué.
L‘Office "prend en charge les personnes handicapées, tous types d‘infirmités confondues, notamment, les handicapés de naissance, les victimes d‘accidents de la circulation ainsi que les diabétiques", a-til dit. L‘ONAAPH prend en charge également les personnes stomisées qui ont subi des interventions chirurgicales nécessitant l‘utilisation des poches. A propos de la conformité des appareillages orthopédiques dont la garantie est d‘une année, les patients possèdent,
selon M. Djellal, un délai de 15 jours pour s‘assurer de "l‘adaptation" de leur produit. Il a également rassuré qu‘aucun appareillage n‘est remis au patient avant qu‘il ne soit "validé" par le contrôle médical de la sécurité sociale, affirmant que les bénéficiaires des appareillages peuvent changer leur appareil une fois tous les cinq ans en moyenne. M. Djellal a souligné que les bénéficiaires d‘appareillages sont couverts par la sécurité sociale qui reste le "partenaire principal" de l‘office.
"Plus de 79 % des patients de l‘Office sont pris en charge par la sécurité sociale à 100 % (grands appareillages) et le reste (plus de 20 % sont pris en charge par la sécurité sociale à 80% (petits appareillages)", a-t-il expliqué. Evoquant la matière première pour la production de certains appareillages,
M. Djellal a révélé que la plus grande partie est importée de l‘étranger particulièrement des principaux partenaires de l‘office, comme la France l‘Allemagne et le Danemark. Dans ce contexte, le même responsable a ajouté que l‘enveloppe financière de cette importation en plus des frais des poches pour personnes stomisées importées, "dépasse annuellement un (1) milliard de dinars".
Réhabiliter les structures et assurer des produits aux normes
Un "plan de développement et de modernisation de l‘Office, qui s‘étalera jusqu‘en 2018, a été lancé par l‘ONAAPH, pour réhabiliter et construire de nouvelles structures de production d‘appareillages orthopédiques et des aides techniques à la marche", a-t-il dit. Il a également pour objectif de développer de nouveaux produits aux normes internationales et assurer la formation pour améliorer la prise en charge des personnes handicapées dans le cadre de la mission du service public, notamment l‘amélioration de l‘accueil.
La disponibilité des produits aux normes internationales, notamment, des nouvelles prothèses vise à assurer une meilleure fonctionnalité, un meilleur confort et une bonne mobilité du patient. A cette occasion, le DG de l‘Office a souligné que "la coordination des efforts de tous les acteurs concernés par les personnes handicapées est un impératif pour assurer une meilleure prise en charge de cette frange de la société".
L‘ONAAPH, un organisme public relevant du ministère du Travail, de l‘Emploi et de la Sécurité sociale, possède 74 structures, dont 35 antennes de proximité pour la livraison des produits à travers le territoire national destinées à rapprocher le service des citoyens, particulièrement des handicapés.
M. Djellal a estimé que "l‘Office reçoit une moyenne de 3.000 patients par jour, pour obtenir des informations, faire des prises de mesures ou pour récupérer leurs appareillages, ce qui nécessite de développer les moyens et de réhabiliter et d‘adapter ses structures à l‘échelle nationale".
Assurer la fabrication et la réalisation des appareillages, accessoires et aides techniques pour les personnes handicapées, la distribution des appareillages et la maintenance des produits, figurent parmi les principales missions de cet Office.
Dans un reportage diffusé, hier à l‘occasion de la Journée nationale des handicapés, la chaîne 3 de la Radio algérienne s‘est intéressée à deux femmes dont la vie a subitement basculée, après qu‘elles aient été victimes de sinistres routiers. Flora raconte les dures conditions d‘existence, qu‘elle-même et son mari, ont commencé à subir après leur accident, particulièrement les dures souffrances vécues lors des années passées à l‘hôpital.
"C‘était terrible, témoigne-t-elle, toutes ces épreuves auxquelles on a dû faire face, surtout celle de découvrir que nous ne pouvions désormais jamais plus faire ce que nous faisions lorsqu‘on était valides". "Nul n‘est à l‘abri" dit-elle avec de la colère dans la voix, soulignant "vivre difficilement la situation dans laquelle ils ont tous deux été subitement plongés". Elle s‘insurge, encore, en signalant que, de plus, "rien n‘a été entrepris par les pouvoirs publics afin que l‘environnement soit accessible aux personnes souffrant de handicap".
"Je suis handicapée, j‘accepte mon handicap, mais ce que je n‘accepte pas, c‘est qu‘on ne me donne pas les facilitations qui puissent me permettre d‘oublier mon état", dit-elle. Rania, une autre handicapée, victime elle aussi d‘un accident de la route, évoque les difficultés rencontrées dans son quotidien.
Elle dit ne pas comprendre que si, elle, a accepté sa nouvelle existence, il lui est insupportable d‘entendre des gens commenter sur son passage : "Ah la pauvre, dommage !" des propos, dit-elle, qui la blessent et l‘empêchent d‘aller de l‘avant. S‘emportant, Rania estime qu‘il est légitime de parler de la possibilité d‘accès à un poste de travail "mais, poursuitelle, j‘ai aussi envie de sortir, de respirer, de prendre un café avec une amie, de vivre, tout simplement. Est-ce que j‘ai ce droit ?"
"Je veux, déclare-t-elle, que l‘on nous voit comme des citoyens producteurs. Mettez-nous au défi et on le relèvera"». L‘auteur du reportage rappelle que les personnes handicapées continuent à être confrontées à "beaucoup d‘obstacles les empêchant d‘exercer leurs droits et libertés à participer pleinement aux activités de leur pays". "Elles sont confrontées, conclut-il, à une discrimination, directe ou indirecte, de la part de la société".
Appareillages pour handicapés en question
Plus de 520.000 patients, assurés sociaux, en majorité des personnes aux besoins spécifiques, sont pris en charge par l‘Office national d‘appareillages et d‘accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH), a indiqué hier le directeur général de l‘Office, Fatah Djellal.
"Au total 520.383 patients assurés sociaux, à mobilité réduite, dont des handicapés et des personnes atteintes de certaines maladies, sont pris en charge par l‘ONAAPH en matière d‘appareillages, dont 95 % sont des bénéficiaires permanents", a déclaré M. Djellal à l‘APS. Il s‘agit de "331.252 bénéficiaires des appareillages orthopédiques (prothèses, corsets, attelles), 98.375 autres bénéficiaires des aides techniques à la marche (fauteuils roulants, voiturettes à moteurs), 76.965 bénéficiaires des aides auditives et 13.791 bénéficiaires d‘aides sanitaires", a-t-il expliqué.
L‘Office "prend en charge les personnes handicapées, tous types d‘infirmités confondues, notamment, les handicapés de naissance, les victimes d‘accidents de la circulation ainsi que les diabétiques", a-til dit. L‘ONAAPH prend en charge également les personnes stomisées qui ont subi des interventions chirurgicales nécessitant l‘utilisation des poches. A propos de la conformité des appareillages orthopédiques dont la garantie est d‘une année, les patients possèdent,
selon M. Djellal, un délai de 15 jours pour s‘assurer de "l‘adaptation" de leur produit. Il a également rassuré qu‘aucun appareillage n‘est remis au patient avant qu‘il ne soit "validé" par le contrôle médical de la sécurité sociale, affirmant que les bénéficiaires des appareillages peuvent changer leur appareil une fois tous les cinq ans en moyenne. M. Djellal a souligné que les bénéficiaires d‘appareillages sont couverts par la sécurité sociale qui reste le "partenaire principal" de l‘office.
"Plus de 79 % des patients de l‘Office sont pris en charge par la sécurité sociale à 100 % (grands appareillages) et le reste (plus de 20 % sont pris en charge par la sécurité sociale à 80% (petits appareillages)", a-t-il expliqué. Evoquant la matière première pour la production de certains appareillages,
M. Djellal a révélé que la plus grande partie est importée de l‘étranger particulièrement des principaux partenaires de l‘office, comme la France l‘Allemagne et le Danemark. Dans ce contexte, le même responsable a ajouté que l‘enveloppe financière de cette importation en plus des frais des poches pour personnes stomisées importées, "dépasse annuellement un (1) milliard de dinars".
Réhabiliter les structures et assurer des produits aux normes
Un "plan de développement et de modernisation de l‘Office, qui s‘étalera jusqu‘en 2018, a été lancé par l‘ONAAPH, pour réhabiliter et construire de nouvelles structures de production d‘appareillages orthopédiques et des aides techniques à la marche", a-t-il dit. Il a également pour objectif de développer de nouveaux produits aux normes internationales et assurer la formation pour améliorer la prise en charge des personnes handicapées dans le cadre de la mission du service public, notamment l‘amélioration de l‘accueil.
La disponibilité des produits aux normes internationales, notamment, des nouvelles prothèses vise à assurer une meilleure fonctionnalité, un meilleur confort et une bonne mobilité du patient. A cette occasion, le DG de l‘Office a souligné que "la coordination des efforts de tous les acteurs concernés par les personnes handicapées est un impératif pour assurer une meilleure prise en charge de cette frange de la société".
L‘ONAAPH, un organisme public relevant du ministère du Travail, de l‘Emploi et de la Sécurité sociale, possède 74 structures, dont 35 antennes de proximité pour la livraison des produits à travers le territoire national destinées à rapprocher le service des citoyens, particulièrement des handicapés.
M. Djellal a estimé que "l‘Office reçoit une moyenne de 3.000 patients par jour, pour obtenir des informations, faire des prises de mesures ou pour récupérer leurs appareillages, ce qui nécessite de développer les moyens et de réhabiliter et d‘adapter ses structures à l‘échelle nationale".
Assurer la fabrication et la réalisation des appareillages, accessoires et aides techniques pour les personnes handicapées, la distribution des appareillages et la maintenance des produits, figurent parmi les principales missions de cet Office.


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