L'ONG américaine, Human Rights Watch (HRW), a affirmé que le Maroc a failli à ses obligations internationales en expulsant en avril dernier une cinquantaine de réfugiés syriens de ses territoires. L'ONG américaine, Human Rights Watch (HRW), a affirmé que le Maroc a failli à ses obligations internationales en expulsant en avril dernier une cinquantaine de réfugiés syriens de ses territoires. "Expulser des demandeurs d'asile de son territoire (...) sans leur donner la possibilité de demander le statut de réfugié constitue une violation des obligations internationales du Maroc", souligne HRW dans un communiqué parvenu à notre rédaction. "De telles décisions peuvent également violer l'article 29 de la loi marocaine 02-03 sur l'entrée des étrangers et leur présence dans le royaume du Maroc. Cet article interdit également l'éloignement de femmes enceintes", souligne l'ONG, dont le siège se trouve à Washington. Citant le bureau du Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Maroc, HRW précise qu'il s'agit de deux groupes de réfugiés syriens qui comprennent au total 55 personnes, dont 20 femmes et 22 enfants. HRW indique que deux des femmes expulsées par le Maroc sont enceintes de plusieurs mois. D'ailleurs, une des femmes a accouché le 23 avril dans la zone frontalière, située près de la ville marocaine de Figuig. Les témoignages recueillis par l'ONG auprès de ces réfugiés ont démenti les graves accusations formulées par les autorités marocaines faisant porter à l'Algérie la responsabilité d'une expulsion de ressortissants syriens vers le Maroc. Les réfugiés syriens ont tenté d'entrer dans le territoire marocain de leur plein gré sans contrainte particulière, en recourant à l'aide des populations locales, selon les mêmes témoignages. Une femme appartenant à l'un des groupes de demandeurs d'asile syriens a relaté à HRW les faits tels qu'ils se sont déroulés en précisant que "son groupe avait quitté l'Algérie vers le 17 avril, avec l'aide de populations locales. Cependant, le lendemain, les forces de sécurité marocaines les ont interceptées et repoussés vers l'Algérie ". "Nous étions un groupe de 14 personnes, principalement des femmes et des enfants, et un seul homme. Nous avons voyagé vers l'Algérie après avoir quitté la Syrie, et traversé la Libye et le Soudan. Nous avons traversé la frontière marocaine avec l'aide de populations locales, mais les gardes-frontières marocains nous ont interceptés et nous ont fait passer la nuit sur place. Le lendemain, ils nous ont repoussés vers l'Algérie", a-t-elle déclaré à l'ONG. L'Algérie avait vivement réagi aux graves accusations formulées par les autorités marocaines, lui faisant porter la responsabilité d'une prétendue tentative de ressortissants syriens qui auraient essayé d'entrer en territoire marocain à partir du territoire algérien. Le ministère des Affaires étrangères avait catégoriquement rejeté ces "allégations mensongères" et "totalement infondées", rappelant que l'Algérie s'est toujours abstenue par esprit de responsabilité de donner une portée politique et une couverture médiatique à des actes "prémédités" et "répétitifs" de cette nature, de la part du Maroc qui exploite "des drames humains à des fins de propagande hostile". "Expulser des demandeurs d'asile de son territoire (...) sans leur donner la possibilité de demander le statut de réfugié constitue une violation des obligations internationales du Maroc", souligne HRW dans un communiqué parvenu à notre rédaction. "De telles décisions peuvent également violer l'article 29 de la loi marocaine 02-03 sur l'entrée des étrangers et leur présence dans le royaume du Maroc. Cet article interdit également l'éloignement de femmes enceintes", souligne l'ONG, dont le siège se trouve à Washington. Citant le bureau du Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Maroc, HRW précise qu'il s'agit de deux groupes de réfugiés syriens qui comprennent au total 55 personnes, dont 20 femmes et 22 enfants. HRW indique que deux des femmes expulsées par le Maroc sont enceintes de plusieurs mois. D'ailleurs, une des femmes a accouché le 23 avril dans la zone frontalière, située près de la ville marocaine de Figuig. Les témoignages recueillis par l'ONG auprès de ces réfugiés ont démenti les graves accusations formulées par les autorités marocaines faisant porter à l'Algérie la responsabilité d'une expulsion de ressortissants syriens vers le Maroc. Les réfugiés syriens ont tenté d'entrer dans le territoire marocain de leur plein gré sans contrainte particulière, en recourant à l'aide des populations locales, selon les mêmes témoignages. Une femme appartenant à l'un des groupes de demandeurs d'asile syriens a relaté à HRW les faits tels qu'ils se sont déroulés en précisant que "son groupe avait quitté l'Algérie vers le 17 avril, avec l'aide de populations locales. Cependant, le lendemain, les forces de sécurité marocaines les ont interceptées et repoussés vers l'Algérie ". "Nous étions un groupe de 14 personnes, principalement des femmes et des enfants, et un seul homme. Nous avons voyagé vers l'Algérie après avoir quitté la Syrie, et traversé la Libye et le Soudan. Nous avons traversé la frontière marocaine avec l'aide de populations locales, mais les gardes-frontières marocains nous ont interceptés et nous ont fait passer la nuit sur place. Le lendemain, ils nous ont repoussés vers l'Algérie", a-t-elle déclaré à l'ONG. L'Algérie avait vivement réagi aux graves accusations formulées par les autorités marocaines, lui faisant porter la responsabilité d'une prétendue tentative de ressortissants syriens qui auraient essayé d'entrer en territoire marocain à partir du territoire algérien. Le ministère des Affaires étrangères avait catégoriquement rejeté ces "allégations mensongères" et "totalement infondées", rappelant que l'Algérie s'est toujours abstenue par esprit de responsabilité de donner une portée politique et une couverture médiatique à des actes "prémédités" et "répétitifs" de cette nature, de la part du Maroc qui exploite "des drames humains à des fins de propagande hostile".