Une voyageuse est décédée vendredi 24 mai 2019 à lanouvelle aérogare del'aéroport internationalHouari-Boumediene d'Alger. Une voyageuse est décédée vendredi 24 mai 2019 à lanouvelle aérogare del'aéroport internationalHouari-Boumediene d'Alger. Victime d'un arrêt cardio-respiratoire, la dame n'a malheureusement pasbénéficié de premiers soins dans lesdélais. Ce nouveau terminal n'est dotéd'aucun défibrillateur et les services de laProtection civile n'ont toujours pas prispossession de leurs locaux, a appris leHuffPost Algérie auprès d'une sourceinterne à la Société de gestion des serviceset infrastructures aéroportuaires d'Alger(SGSIA) La scène est rapportée par unvoyageur, Abdelkader Kessaissia, médecininterne des hôpitaux de Paris, spécialitéanesthésie et réanimation. Il attendait sesbagages en provenance de Paris à bord duvol AH1001 au terminal "T4", c'est-à-direà la nouvelle aérogare, lorsque la dame afait un arrêt cardio-respiratoire.Aidé des autres voyageurs, il a entamé unmassage cardiaque. Après avoir demandéaux policiers arrivés sur les lieux de ramener un défibrillateur, ces derniers lui ontfait savoir que le terminal... n'en est pasdoté !"Pis encore, les services de la Protectioncivile ne sont arrivés qu'une quinzaine ou une vingtaine de minutes plus tard", a-t-ilaffirmé. Il était trop tard : la dame étaitdécédée. Le décès de cette dame, mère d'une fille atteinte d'un retard mental, a révéléplusieurs lacunes de sécurité, basique ou non, à la nouvelle aérogare d'Alger, entréeen service lundi 29 avril 2019, c'est-à-dire cela fait à peine un mois. "Le principaldysfonctionnement est l'absence de défibrillateur", a constaté M. Kessaissia. Le facteur prédictif le plus important c'est larécupération d'un rythme cardiaque efficace et cela ne peut être effectué qu'avec undéfibrillateur. Sans cet appareil, "utilisé demanière précoce, les chances de survies'amenuisent de manière spectaculaire", at-il fait savoir. Quant à l'intervention tardive de laProtection civile, une source interne à laSGSIA fait savoir que ces services n'onttoujours pas pris possession de leurs locaux au terminal T4. Le manque de réactivitéde ces derniers ne semble pas être le seul souci auquel ils doivent prendre en compte puisque le même médecin a soulignéun "manque de formation d'un des pompiers, qui a effectué un massage cardiaque de mauvaise qualité" sur la victime. L'exploitation pointée du doigt Le dispositif de sécurité à l'intérieur de la nouvelle aérogare n'est pas le seul à faire l'objet de lacunes. Depuis la mise en servicede la nouvelle aérogare,l'exploitation est également sujette à critiques.Des voyageurs dénoncent même"une anarchie totale".Selon la même source, le P.-dg de la SGSIA, TaharAllache, a procédé à la nominationde 5 directeurs de permanence en exploitation, chargés d'exécuter les opérations de gestion quotidienne dans cetteenceinte aéroportuaire. Toutefois, "cescadres n'ont aucune expérience avec leurs compétences. L'un d'eux, par exemple, est architecte de chantier recruté fin 2015 pourle suivi du béton de la nouvelle aérogare".Ces directeurs sont ainsi chargés de gérer les passerelles télescopiques, les tapis de bagages, l'enregistrement, entre autres.Les voyageurs à bord du même vol susnommé,AH 1001, ont dénoncé une "mauvaisegestion" à leur arrivée à Alger.La mise en service de la nouvelle aérogare avait déjà été retardée en raison d'une défaillance du système de détectiond'incendie. Pour rappel, le projet de lanouvelle aérogare fait l'objet depuis 2018d'une enquête de la part du bureau gouvernementalbritannique, Serious FraudOffice(SFO) pour soupçons de corruption. Legroupe Ultra Electronics, qui avait obtenuun marché pour l'installation d'une solutioninformatique de gestion aéroportuaire,a accusé le P.-dg de la Société degestion des services et infrastructuresaéroportuaires d'Alger (SGSIA), TaharAllache, de corruption.Récemment, le parquet d'Alger a ouvertune enquête à son encontre, rapportait plusieursmédias. Victime d'un arrêt cardio-respiratoire, la dame n'a malheureusement pasbénéficié de premiers soins dans lesdélais. Ce nouveau terminal n'est dotéd'aucun défibrillateur et les services de laProtection civile n'ont toujours pas prispossession de leurs locaux, a appris leHuffPost Algérie auprès d'une sourceinterne à la Société de gestion des serviceset infrastructures aéroportuaires d'Alger(SGSIA) La scène est rapportée par unvoyageur, Abdelkader Kessaissia, médecininterne des hôpitaux de Paris, spécialitéanesthésie et réanimation. Il attendait sesbagages en provenance de Paris à bord duvol AH1001 au terminal "T4", c'est-à-direà la nouvelle aérogare, lorsque la dame afait un arrêt cardio-respiratoire.Aidé des autres voyageurs, il a entamé unmassage cardiaque. Après avoir demandéaux policiers arrivés sur les lieux de ramener un défibrillateur, ces derniers lui ontfait savoir que le terminal... n'en est pasdoté !"Pis encore, les services de la Protectioncivile ne sont arrivés qu'une quinzaine ou une vingtaine de minutes plus tard", a-t-ilaffirmé. Il était trop tard : la dame étaitdécédée. Le décès de cette dame, mère d'une fille atteinte d'un retard mental, a révéléplusieurs lacunes de sécurité, basique ou non, à la nouvelle aérogare d'Alger, entréeen service lundi 29 avril 2019, c'est-à-dire cela fait à peine un mois. "Le principaldysfonctionnement est l'absence de défibrillateur", a constaté M. Kessaissia. Le facteur prédictif le plus important c'est larécupération d'un rythme cardiaque efficace et cela ne peut être effectué qu'avec undéfibrillateur. Sans cet appareil, "utilisé demanière précoce, les chances de survies'amenuisent de manière spectaculaire", at-il fait savoir. Quant à l'intervention tardive de laProtection civile, une source interne à laSGSIA fait savoir que ces services n'onttoujours pas pris possession de leurs locaux au terminal T4. Le manque de réactivitéde ces derniers ne semble pas être le seul souci auquel ils doivent prendre en compte puisque le même médecin a soulignéun "manque de formation d'un des pompiers, qui a effectué un massage cardiaque de mauvaise qualité" sur la victime. L'exploitation pointée du doigt Le dispositif de sécurité à l'intérieur de la nouvelle aérogare n'est pas le seul à faire l'objet de lacunes. Depuis la mise en servicede la nouvelle aérogare,l'exploitation est également sujette à critiques.Des voyageurs dénoncent même"une anarchie totale".Selon la même source, le P.-dg de la SGSIA, TaharAllache, a procédé à la nominationde 5 directeurs de permanence en exploitation, chargés d'exécuter les opérations de gestion quotidienne dans cetteenceinte aéroportuaire. Toutefois, "cescadres n'ont aucune expérience avec leurs compétences. L'un d'eux, par exemple, est architecte de chantier recruté fin 2015 pourle suivi du béton de la nouvelle aérogare".Ces directeurs sont ainsi chargés de gérer les passerelles télescopiques, les tapis de bagages, l'enregistrement, entre autres.Les voyageurs à bord du même vol susnommé,AH 1001, ont dénoncé une "mauvaisegestion" à leur arrivée à Alger.La mise en service de la nouvelle aérogare avait déjà été retardée en raison d'une défaillance du système de détectiond'incendie. Pour rappel, le projet de lanouvelle aérogare fait l'objet depuis 2018d'une enquête de la part du bureau gouvernementalbritannique, Serious FraudOffice(SFO) pour soupçons de corruption. Legroupe Ultra Electronics, qui avait obtenuun marché pour l'installation d'une solutioninformatique de gestion aéroportuaire,a accusé le P.-dg de la Société degestion des services et infrastructuresaéroportuaires d'Alger (SGSIA), TaharAllache, de corruption.Récemment, le parquet d'Alger a ouvertune enquête à son encontre, rapportait plusieursmédias.