La déclaration, très prompte, du Président Français, Emmanuel Macron, à l'annonce des résultats de l'election présidentielle algérienne qui a consacré Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême du pays, interpelle, à plus d'un titre. La déclaration, très prompte, du Président Français, Emmanuel Macron, à l'annonce des résultats de l'election présidentielle algérienne qui a consacré Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême du pays, interpelle, à plus d'un titre. Sur la forme, d'abord, d'aucuns s'interrogent sur la pertinence d'uneposition affichée avec une grandepromptitude, qui plus est, à partir d'unetribune de l'Union européenne, dont desdéputés venaient juste de s'illustrer de parune résolution sur les droits de l'Homme en Algérie, soulevant de grosses vagues à la veille de la tenue du scrutin du 12 décembre, et une réaction traditionnellement épidermique de toutes les couches sociales et politiques du pays. Sur le fond, la faille est encore plus prononcée. Emmanuel Macron a eu une phraséologie des plus ambigües, déclarant que"J'ai pris note de l'annonce officielle queMonsieur Tebboune a remporté l'Electionalgérienne dès le premier tour". Exit lamoindre formulation, en usage en diplomatie,de félicitations ou de voeux à l'adresse du vainqueur d'un scrutin populaire. A croire qu'un tel événement, en dépit de toutes les controverses qui l'entourent, etcapital pour une nation souveraine, supposément très proches, à tous les niveaux de l'Hexagone, en soit arrivé à être confiné à un banal fait divers. L'autre axe, qui apparait également lourd d'insinuations allusives, a trait, dans la bouche du chef de l'Elysée, à l'appel, redondant au demeurant à "un véritable dialogue démocratique" occultant, par-là, que le fait constituait, en soi déjà, un sacerdoce de la doxa, ici, et qu'il faille surtout l'entretenir loin du vide constitutionnel. Autrement, tout appel provenant d'outremer dans ce sens, s'expose à la suspicion légitime de velléités d'ingérence dans les affaires internes du pays. Ceci d'autant que le chef de l'Etat français, en bute à de sérieuses difficultés socio-économiques et dont le mouvement des Gilets jaunes, sur la brèche depuis plus d'une année, essuie dans la douleur l'approche du "dialogue démocratique", version Macron. La révolte de la rue française avance déjà un lourd tribut, à travers une répression sévère traduite par une dizaine de morts, des milliers de blessés et des centaines d'arrestations. Quasiment, aucune commune mesure avec le fait algérien ! L'on ne peut que s'interroger, en définitive, sur l'opportunité et la pertinence de la sortie du président Macron qui peut s'apparenter en première lecture, à une insulte de l'avenir algéro- français. Cela au moment où chancelleries européennes et gouvernements présentent leurs voeux et félicitations au successeur d'Abdelaziz Bouteflika. Si la dureté de l'impair a eu impact sur le nouveau Président algérien ? Abdelmadjid Tebboune a zappé, d'abord, le sujet, lors de sa première conférence postélections, vendredi, avant de mettre sa punchline : "Il (Macron) est libre de vendre sa marchandise… ". Comme une réponse du berger à la bergère, qui augure que la hache de guerre est déterrée. Sur la forme, d'abord, d'aucuns s'interrogent sur la pertinence d'uneposition affichée avec une grandepromptitude, qui plus est, à partir d'unetribune de l'Union européenne, dont desdéputés venaient juste de s'illustrer de parune résolution sur les droits de l'Homme en Algérie, soulevant de grosses vagues à la veille de la tenue du scrutin du 12 décembre, et une réaction traditionnellement épidermique de toutes les couches sociales et politiques du pays. Sur le fond, la faille est encore plus prononcée. Emmanuel Macron a eu une phraséologie des plus ambigües, déclarant que"J'ai pris note de l'annonce officielle queMonsieur Tebboune a remporté l'Electionalgérienne dès le premier tour". Exit lamoindre formulation, en usage en diplomatie,de félicitations ou de voeux à l'adresse du vainqueur d'un scrutin populaire. A croire qu'un tel événement, en dépit de toutes les controverses qui l'entourent, etcapital pour une nation souveraine, supposément très proches, à tous les niveaux de l'Hexagone, en soit arrivé à être confiné à un banal fait divers. L'autre axe, qui apparait également lourd d'insinuations allusives, a trait, dans la bouche du chef de l'Elysée, à l'appel, redondant au demeurant à "un véritable dialogue démocratique" occultant, par-là, que le fait constituait, en soi déjà, un sacerdoce de la doxa, ici, et qu'il faille surtout l'entretenir loin du vide constitutionnel. Autrement, tout appel provenant d'outremer dans ce sens, s'expose à la suspicion légitime de velléités d'ingérence dans les affaires internes du pays. Ceci d'autant que le chef de l'Etat français, en bute à de sérieuses difficultés socio-économiques et dont le mouvement des Gilets jaunes, sur la brèche depuis plus d'une année, essuie dans la douleur l'approche du "dialogue démocratique", version Macron. La révolte de la rue française avance déjà un lourd tribut, à travers une répression sévère traduite par une dizaine de morts, des milliers de blessés et des centaines d'arrestations. Quasiment, aucune commune mesure avec le fait algérien ! L'on ne peut que s'interroger, en définitive, sur l'opportunité et la pertinence de la sortie du président Macron qui peut s'apparenter en première lecture, à une insulte de l'avenir algéro- français. Cela au moment où chancelleries européennes et gouvernements présentent leurs voeux et félicitations au successeur d'Abdelaziz Bouteflika. Si la dureté de l'impair a eu impact sur le nouveau Président algérien ? Abdelmadjid Tebboune a zappé, d'abord, le sujet, lors de sa première conférence postélections, vendredi, avant de mettre sa punchline : "Il (Macron) est libre de vendre sa marchandise… ". Comme une réponse du berger à la bergère, qui augure que la hache de guerre est déterrée.