L'Italie a dépassé ce vendredi la barre des 4.000 décès liés à l'épidémiedu coronavirus, devenant ainsi le premier pays à franchir ce seuil symbolique depuis l'apparition du coronavirusen Chine fin décembre et sa propagation dans 166 pays et territoires à travers le monde. Rien que sur la journée du vendredi, l'Italie a enregistré 627 décès liés au coronavirus. L'Italie a dépassé ce vendredi la barre des 4.000 décès liés à l'épidémiedu coronavirus, devenant ainsi le premier pays à franchir ce seuil symbolique depuis l'apparition du coronavirusen Chine fin décembre et sa propagation dans 166 pays et territoires à travers le monde. Rien que sur la journée du vendredi, l'Italie a enregistré 627 décès liés au coronavirus. Le pire total par pays en une journée depuis l'apparition du Covid-19.L'Italie recense également au samedi matin plus de 47.000 cas de contamination, faisant de lui le deuxième pays le plus touché par le coronavirus derrière la Chine, qui ne compte cependant que 3.259 décès malgré 81.303 cas recensés officiellement. Plusieurs facteurs expliquent ce lourd bilan affiché par l'Italie autour du coronavirus, notamment en ce qui concerne le taux de létalité très élevé (8,5 %). La première raison est à trouver du côté du côté de la politique de dépistage décidé par le pays, rapporte Le Point. Les autorités italiennes ont en effet décidé de restreindre les tests "seulement sur les personnes symptomatiques", excluant de facto toute personne potentiellement positive mais ne présentant pas ou peu de symptômes. Ainsi, le nombre de personnes contaminées par le coronavirus serait selon toute vraisemblance beaucoup plus élevé que les chiffres officiellement recensés par les autorités sanitaires en Italie. Un dépistage massif de la population comme en Allemagne aurait potentiellement permis de faire baisser de manière substantielle le taux très élevé de mortalité au coronavirus en Italie, deuxième taux plus élevé dans le monde derrière l'Algérie (12 %). Une autre décision politique explique quant à elle le nombre très élevé de morts en Italie, rapporte la même source. Les autorités italiennes ont en effet fait le choix d'intégrer dans le nombre de décès aussi bien les patients morts du coronavirus que ceux, positifs au coronavirus, mais morts d'une autre pathologie. Une politique pas forcément suivie par d'autres pays à l'image de la Chine, qui a recensé "officiellement" moins de 3.300 morts. Des facteurs liés à la répartition démographique de l'Italie ont également mené à un bilan particulièrement lourd causé par le Covid-19. L'Italie dispose en effet de la deuxième population la plus âgée du monde. "On constate une mortalité considérablement plus élevée dans les pays ayant des populations plus âgées par rapport aux pays plus jeunes", explique dans ce cadre la démographe et professeur de santé publique Jennifer Downd, citée par le Journal de Montréal. La spécialiste explique que les mesures de distanciation sociale visant à ralentir la transmission du virus devraient tenir compte "à la fois de la composition de la population par âge, des contextes locaux et nationaux ainsi que des liens sociaux entre les générations". Suggérant de s'assurer "que le virus n'entre pas en contact avec les personnes âgées, pour lesquelles il peut assez facilement s'avérer mortel", Jennifer Downd explique également qu'en Italie la "famille élargie est l'un des piliers de la société où les grands-parents vont chercher leurs petits-enfants à l'école, les gardent, font peut-être les courses de leurs enfants de 30 à 40 ans, s'exposant dangereusement à la contagion". Cette réalité démographique et sociale en Italie a par conséquent offert un terreau fertile au coronavirus, dont la forme la plus grave concerne les personnes âgées ou atteintes d'autres pathologies, ce qui a contribué au lourd bilan que connait le pays. A cette réalité démographique et sociale s'ajoute la réalité du système sanitaire italien, qui a subi une pression trop forte et trop rapide de malades ayant besoin d'une prise en charge en soins intensifs. Les spécialistes expliquent ainsi que la hausse rapide de la létalité du coronavirus constatée en Italie, particulièrement en Lombardie, foyer de la pandémie dans la péninsule, est la conséquence du nombre sans précédent de malades ayant simultanément besoin de prise en charge en soins intensifs. Prise en charge qui dure moyenne plusieurs semaines. Face à un système sanitaire dépassé soumis à une pression intense, la priorité est donc donnée aux patients qui ont une plus grande chance de survie. Un choix cornélien ayant pour conséquence la baisse de la qualité des soins, alors même que le système sanitaire en Lombardie (Milan et alentours, au nord de l'Italie) est traditionnellement jugé performant. Enfin, un dernier facteur expliquant le lourd bilan italien du coronavirus trouve peut-être son explication dans la simple malchance. L'Italie a en effet été frappée très tôt par la pandémie du coronavirus, juste après la Chine. Alors que d'autres pays voisins ont eu plusieurs jours pour se préparer au coronavirus, l'Italie a été prise par surprise et rapidement par la vague de l'épidémie. Un facteur pris en compte par les spécialistes en analysant le cas italien. "Quand on me demande pourquoi l'Italie, je réponds qu'il n'y a pas de raison particulière", a déclaré dans ce cadre le professeur Yascha Mounk de l'université américaine Johns Hopkins sur la chaîne canadienne CBC, dans des propos rapportés par Le Point. "La seule différence est que la contagion y est arrivée une dizaine de jours plus tôt qu'en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada et si ces pays ne réagissent pas rapidement et de manière décisive, ils deviendront ce que l'Italie est aujourd'hui", a prévenu le spécialiste, cité par la même source Le pire total par pays en une journée depuis l'apparition du Covid-19.L'Italie recense également au samedi matin plus de 47.000 cas de contamination, faisant de lui le deuxième pays le plus touché par le coronavirus derrière la Chine, qui ne compte cependant que 3.259 décès malgré 81.303 cas recensés officiellement. Plusieurs facteurs expliquent ce lourd bilan affiché par l'Italie autour du coronavirus, notamment en ce qui concerne le taux de létalité très élevé (8,5 %). La première raison est à trouver du côté du côté de la politique de dépistage décidé par le pays, rapporte Le Point. Les autorités italiennes ont en effet décidé de restreindre les tests "seulement sur les personnes symptomatiques", excluant de facto toute personne potentiellement positive mais ne présentant pas ou peu de symptômes. Ainsi, le nombre de personnes contaminées par le coronavirus serait selon toute vraisemblance beaucoup plus élevé que les chiffres officiellement recensés par les autorités sanitaires en Italie. Un dépistage massif de la population comme en Allemagne aurait potentiellement permis de faire baisser de manière substantielle le taux très élevé de mortalité au coronavirus en Italie, deuxième taux plus élevé dans le monde derrière l'Algérie (12 %). Une autre décision politique explique quant à elle le nombre très élevé de morts en Italie, rapporte la même source. Les autorités italiennes ont en effet fait le choix d'intégrer dans le nombre de décès aussi bien les patients morts du coronavirus que ceux, positifs au coronavirus, mais morts d'une autre pathologie. Une politique pas forcément suivie par d'autres pays à l'image de la Chine, qui a recensé "officiellement" moins de 3.300 morts. Des facteurs liés à la répartition démographique de l'Italie ont également mené à un bilan particulièrement lourd causé par le Covid-19. L'Italie dispose en effet de la deuxième population la plus âgée du monde. "On constate une mortalité considérablement plus élevée dans les pays ayant des populations plus âgées par rapport aux pays plus jeunes", explique dans ce cadre la démographe et professeur de santé publique Jennifer Downd, citée par le Journal de Montréal. La spécialiste explique que les mesures de distanciation sociale visant à ralentir la transmission du virus devraient tenir compte "à la fois de la composition de la population par âge, des contextes locaux et nationaux ainsi que des liens sociaux entre les générations". Suggérant de s'assurer "que le virus n'entre pas en contact avec les personnes âgées, pour lesquelles il peut assez facilement s'avérer mortel", Jennifer Downd explique également qu'en Italie la "famille élargie est l'un des piliers de la société où les grands-parents vont chercher leurs petits-enfants à l'école, les gardent, font peut-être les courses de leurs enfants de 30 à 40 ans, s'exposant dangereusement à la contagion". Cette réalité démographique et sociale en Italie a par conséquent offert un terreau fertile au coronavirus, dont la forme la plus grave concerne les personnes âgées ou atteintes d'autres pathologies, ce qui a contribué au lourd bilan que connait le pays. A cette réalité démographique et sociale s'ajoute la réalité du système sanitaire italien, qui a subi une pression trop forte et trop rapide de malades ayant besoin d'une prise en charge en soins intensifs. Les spécialistes expliquent ainsi que la hausse rapide de la létalité du coronavirus constatée en Italie, particulièrement en Lombardie, foyer de la pandémie dans la péninsule, est la conséquence du nombre sans précédent de malades ayant simultanément besoin de prise en charge en soins intensifs. Prise en charge qui dure moyenne plusieurs semaines. Face à un système sanitaire dépassé soumis à une pression intense, la priorité est donc donnée aux patients qui ont une plus grande chance de survie. Un choix cornélien ayant pour conséquence la baisse de la qualité des soins, alors même que le système sanitaire en Lombardie (Milan et alentours, au nord de l'Italie) est traditionnellement jugé performant. Enfin, un dernier facteur expliquant le lourd bilan italien du coronavirus trouve peut-être son explication dans la simple malchance. L'Italie a en effet été frappée très tôt par la pandémie du coronavirus, juste après la Chine. Alors que d'autres pays voisins ont eu plusieurs jours pour se préparer au coronavirus, l'Italie a été prise par surprise et rapidement par la vague de l'épidémie. Un facteur pris en compte par les spécialistes en analysant le cas italien. "Quand on me demande pourquoi l'Italie, je réponds qu'il n'y a pas de raison particulière", a déclaré dans ce cadre le professeur Yascha Mounk de l'université américaine Johns Hopkins sur la chaîne canadienne CBC, dans des propos rapportés par Le Point. "La seule différence est que la contagion y est arrivée une dizaine de jours plus tôt qu'en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada et si ces pays ne réagissent pas rapidement et de manière décisive, ils deviendront ce que l'Italie est aujourd'hui", a prévenu le spécialiste, cité par la même source