L'Algérie fait face à une flambée de la Covid-19 depuis fin juin, avec des records quotidiens de nouveaux cas de coronavirus. Dans ce contexte, faut-il revenir ou instaurer un confinement total, dans les wilayas les plus touchées pour endiguer la propagation de l'épidémie ? L'Algérie fait face à une flambée de la Covid-19 depuis fin juin, avec des records quotidiens de nouveaux cas de coronavirus. Dans ce contexte, faut-il revenir ou instaurer un confinement total, dans les wilayas les plus touchées pour endiguer la propagation de l'épidémie ? Des spécialistes rejettent cette option pour diverses raisons. Le Professeur Idir Bitam, expert des maladies transmissibles et pathologies tropicales, juge "trop tard" un éventuel confinement. "Le virus s'est propagé et il y a beaucoup de porteurs sains. Par conséquent, si on fait rentrer des porteurs sains à la maison, pour les confiner aux côtés des malades chroniques, on ira vers la catastrophe. On aura beaucoup de morts", prévient-il. Il considère, au contraire, qu'il y a lieu demaintenir le confinement partiel en gardant "les personnes âgées et les malades chroniques à la maison avec un droit de sortie pendant une heure pour faire circuler le sang et se prendre un peu d'air et de soleil". Le Pr Bitam estime, que l'Algérie s'approche du chiffre réel des contaminations avec la multiplication du nombre de tests, ce qui, selon lui, donne une vision plus réelle de la situation épidémiologique dans le pays. De son côté, le Pr Mustapha Khiati, président de la Forem, considère qu'un confinement total "serait difficile et coûteux". Il illustre son propos par le fait que dans les pays où le confinement total a été appliqué, cette méthode "n'a pas montré une efficacité plus que les autres mesures d'hygiène basique (masque, distanciation sociale, etc...)". "Lorsqu'on compare les chiffres en Allemagne, en Hollande et en Suède, des pays qui n'ont pas pratiqué le confinement strict et les chiffres de pays comme l'Espagne, la France et l'Italie, on s'aperçoit que dans les premiers pays est ils sont 3 à 5 fois inférieurs. Même l'OMS se défend d'avoir demandé le confinement total", explique Pr Khiati."Il n'est pas prouvé aujourd'hui, avec le recul qu'on a, que le confinement total ait été efficace", ajoute le Pr Khiati, estimant que l'interdiction de circulation automobile inter wilayas a limité considérablement les contacts. Pr Khiati déplore "une certaine volonté de ne pas écouter" de la part d'une frange non négligeable de la population quant aux recommandations sanitaires. Celle-ci "ne mesure toujours pas que la situation est grave", relève-t-il. Pour l'épidémiologiste à l'Institut national de santé publique (INSP), Dr Kamel Ait Oubelli, l'idée d'un confinement total "n'est pas aussi facile" à prendre. "Dans un confinement total, il n'y a pas que le volet purement sanitaire qu'il faut prendre en considération. Tout ce qu'on demande aux uns et aux autres est qu'ils prennent le maximum de précautions", note le Dr Ait Oubelli qui déplore que de nombreuses personnes « ne croient même pas » à l'existence de l'épidémie. Une réalité qui trouverait une explication, dans un défaut de communication. "Quelque part on a failli sur le plan de la communication. Peut-être qu'on n'a pas su communiquer", admet l'épidémiologiste qui plaide pour une communication "ciblée". Les messages qu'on délivre aux jeunes ne sont pas les mêmes vis-à-vis des enfants, des sujets âgés et des personnes fragiles et malades, etc. Le confinement partiel reste, pour le Dr Ait Oubelli, la meilleure option. "La situation épidémiologique n'est pas la même pour toutes les wilayas et dans une wilaya elle n'est pas la même pour toutes les communes", précise-t-il Des spécialistes rejettent cette option pour diverses raisons. Le Professeur Idir Bitam, expert des maladies transmissibles et pathologies tropicales, juge "trop tard" un éventuel confinement. "Le virus s'est propagé et il y a beaucoup de porteurs sains. Par conséquent, si on fait rentrer des porteurs sains à la maison, pour les confiner aux côtés des malades chroniques, on ira vers la catastrophe. On aura beaucoup de morts", prévient-il. Il considère, au contraire, qu'il y a lieu demaintenir le confinement partiel en gardant "les personnes âgées et les malades chroniques à la maison avec un droit de sortie pendant une heure pour faire circuler le sang et se prendre un peu d'air et de soleil". Le Pr Bitam estime, que l'Algérie s'approche du chiffre réel des contaminations avec la multiplication du nombre de tests, ce qui, selon lui, donne une vision plus réelle de la situation épidémiologique dans le pays. De son côté, le Pr Mustapha Khiati, président de la Forem, considère qu'un confinement total "serait difficile et coûteux". Il illustre son propos par le fait que dans les pays où le confinement total a été appliqué, cette méthode "n'a pas montré une efficacité plus que les autres mesures d'hygiène basique (masque, distanciation sociale, etc...)". "Lorsqu'on compare les chiffres en Allemagne, en Hollande et en Suède, des pays qui n'ont pas pratiqué le confinement strict et les chiffres de pays comme l'Espagne, la France et l'Italie, on s'aperçoit que dans les premiers pays est ils sont 3 à 5 fois inférieurs. Même l'OMS se défend d'avoir demandé le confinement total", explique Pr Khiati."Il n'est pas prouvé aujourd'hui, avec le recul qu'on a, que le confinement total ait été efficace", ajoute le Pr Khiati, estimant que l'interdiction de circulation automobile inter wilayas a limité considérablement les contacts. Pr Khiati déplore "une certaine volonté de ne pas écouter" de la part d'une frange non négligeable de la population quant aux recommandations sanitaires. Celle-ci "ne mesure toujours pas que la situation est grave", relève-t-il. Pour l'épidémiologiste à l'Institut national de santé publique (INSP), Dr Kamel Ait Oubelli, l'idée d'un confinement total "n'est pas aussi facile" à prendre. "Dans un confinement total, il n'y a pas que le volet purement sanitaire qu'il faut prendre en considération. Tout ce qu'on demande aux uns et aux autres est qu'ils prennent le maximum de précautions", note le Dr Ait Oubelli qui déplore que de nombreuses personnes « ne croient même pas » à l'existence de l'épidémie. Une réalité qui trouverait une explication, dans un défaut de communication. "Quelque part on a failli sur le plan de la communication. Peut-être qu'on n'a pas su communiquer", admet l'épidémiologiste qui plaide pour une communication "ciblée". Les messages qu'on délivre aux jeunes ne sont pas les mêmes vis-à-vis des enfants, des sujets âgés et des personnes fragiles et malades, etc. Le confinement partiel reste, pour le Dr Ait Oubelli, la meilleure option. "La situation épidémiologique n'est pas la même pour toutes les wilayas et dans une wilaya elle n'est pas la même pour toutes les communes", précise-t-il