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Dr Bekkat Berkani plaide pour l'usage de la "force publique"
Non-respect du port du masque
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 06 - 2020

Le docteur Mohamed Bekkat Berkani plaide pour l'usage de la force publique pour faire respecter les gestes barrières anti-Covid alors que l'Algérie, qui poursuit son déconfinement, enregistre un rebond des contaminations.
Le docteur Mohamed Bekkat Berkani plaide pour l'usage de la force publique pour faire respecter les gestes barrières anti-Covid alors que l'Algérie, qui poursuit son déconfinement, enregistre un rebond des contaminations.
Il y a une "augmentation des cas positifs Covid-19 dans les wilayas de Sétif, Biskra, Oran, Alger et Blida. Il y a une augmentation des cas en réanimation dont le nombre tourne autour de la trentaine. En revanche, on enregistre une stagnation des cas de décès (autour de 10)", a détaillé Dr Berkani, membre du Comité scientifique en charge du suivi de l'épidémie, en remarquant que cette "augmentation n'était pas attendue". Néanmoins, précise-t-il, "elle trouve probablement son explication dans l'indiscipline de nos concitoyens qui, le déconfinement aidant, ont totalement ignoré les gestes barrières".
"Le port du masque est en lui-même une obligation légale dans l'espace public, parla force d'un décret (du Premier ministre), mais nos concitoyens se sont laissé aller après l'Aïd et le début du déconfinement comme si de rien n'était. Et ceci expliquerait cet effet de rebond", a analysé Dr Bekkat Berkani, dans une déclaration à TSA. "Il faut savoir que nous sommes dans un état d'urgence sanitaire et parce qu'il y a danger vis-à-vis de la collectivité et de la société, il y a un certain nombre decoercitions qui sont légales. Quelqu'un qui ne porte pas le masque dans l'espace public doit être sanctionné par la loi", soutient le docteur Bekkat Berkani. Par ailleurs, Dr Bekkat exclut un retour au confinement total du pays. "Pourquoi sanctionner des wilayas qui ne comptent pas de cas ?", s'interroge-t-il, en privilégiant un confinement ciblé par région, wilaya, daïra, etc. Concernant le rebond des cas, Dr Bekkat Berkani exclut l'idée qu'il s'agit d'une 2e vague de l'épidémie. "Il s'agit d'une flambée par wilayas et par régions", corrige-til.
Un défaut de communication ?
Pour sa part, l'épidémiologiste Dr Kamel Aït Oubelli, a expliqué la hausse des contaminations à la Covid-19 par le nonrespect par les citoyens des mesures barrières dans les espaces publics, les transports et les marchés. Il ajoute que la "population par cette attitude a interprété le déconfinement comme une fin de l'épidémie, pointant un défaut de communication".
"Peut-être qu'on n'a pas bien expliqué aux uns et aux autres que ce n'est pas parce qu'il y a allègement du confinement qu'on oublie tout", a estimé l'épidémiologiste à l'Institut national de santé publique (INSP). "Le message qu'il faut faire passer, c'est qu'il faut continuer à respecter d'une manière absolue les règles d'hygiène et de distanciation", insiste Dr Aït Oubelli. C'est justement cet axe sur lequel le Comité scientifique de veille et de suivi de l'épidémie de la Covid-19 a "pris la décision de renforcer davantage ses efforts", selon Dr Bekkat Berkani. Une stratégie communicative qui, insiste Dr Bekkat, doit "être engagée en parallèle avec un travailde coercition avec recours à la force publique pour faire appliquer les consignes sanitaires"
Il y a une "augmentation des cas positifs Covid-19 dans les wilayas de Sétif, Biskra, Oran, Alger et Blida. Il y a une augmentation des cas en réanimation dont le nombre tourne autour de la trentaine. En revanche, on enregistre une stagnation des cas de décès (autour de 10)", a détaillé Dr Berkani, membre du Comité scientifique en charge du suivi de l'épidémie, en remarquant que cette "augmentation n'était pas attendue". Néanmoins, précise-t-il, "elle trouve probablement son explication dans l'indiscipline de nos concitoyens qui, le déconfinement aidant, ont totalement ignoré les gestes barrières".
"Le port du masque est en lui-même une obligation légale dans l'espace public, parla force d'un décret (du Premier ministre), mais nos concitoyens se sont laissé aller après l'Aïd et le début du déconfinement comme si de rien n'était. Et ceci expliquerait cet effet de rebond", a analysé Dr Bekkat Berkani, dans une déclaration à TSA. "Il faut savoir que nous sommes dans un état d'urgence sanitaire et parce qu'il y a danger vis-à-vis de la collectivité et de la société, il y a un certain nombre decoercitions qui sont légales. Quelqu'un qui ne porte pas le masque dans l'espace public doit être sanctionné par la loi", soutient le docteur Bekkat Berkani. Par ailleurs, Dr Bekkat exclut un retour au confinement total du pays. "Pourquoi sanctionner des wilayas qui ne comptent pas de cas ?", s'interroge-t-il, en privilégiant un confinement ciblé par région, wilaya, daïra, etc. Concernant le rebond des cas, Dr Bekkat Berkani exclut l'idée qu'il s'agit d'une 2e vague de l'épidémie. "Il s'agit d'une flambée par wilayas et par régions", corrige-til.
Un défaut de communication ?
Pour sa part, l'épidémiologiste Dr Kamel Aït Oubelli, a expliqué la hausse des contaminations à la Covid-19 par le nonrespect par les citoyens des mesures barrières dans les espaces publics, les transports et les marchés. Il ajoute que la "population par cette attitude a interprété le déconfinement comme une fin de l'épidémie, pointant un défaut de communication".
"Peut-être qu'on n'a pas bien expliqué aux uns et aux autres que ce n'est pas parce qu'il y a allègement du confinement qu'on oublie tout", a estimé l'épidémiologiste à l'Institut national de santé publique (INSP). "Le message qu'il faut faire passer, c'est qu'il faut continuer à respecter d'une manière absolue les règles d'hygiène et de distanciation", insiste Dr Aït Oubelli. C'est justement cet axe sur lequel le Comité scientifique de veille et de suivi de l'épidémie de la Covid-19 a "pris la décision de renforcer davantage ses efforts", selon Dr Bekkat Berkani. Une stratégie communicative qui, insiste Dr Bekkat, doit "être engagée en parallèle avec un travailde coercition avec recours à la force publique pour faire appliquer les consignes sanitaires"


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