L'Algérie est-elle un pays où la circulation du coronavirus est "particulièrement forte", comme l'affirme le Gouvernement français ? Les spécialistes interrogés hier ,sont unanimes à répondre par l'affirmative. L'Algérie est-elle un pays où la circulation du coronavirus est "particulièrement forte", comme l'affirme le Gouvernement français ? Les spécialistes interrogés hier ,sont unanimes à répondre par l'affirmative. Le coronavirus « est en train de circuler de façon importante » en Algérie, atteste le chef du service des maladies infectieuses de l'EPH de Boufarik, le Dr Mohamed Yousfi. "S'il n'y avait pas cette forte circulation, on n'aurait pas eu cette augmentation des cas positifs par jour. Un phénomène qui touche de plus en plus de wilayas. Et à l'intérieur de ces wilayas l'épidémie touche pratiquement tous les quartiers. Au sein des familles, de plus en plus de membres sont touchés", développe Dr Yousfi. Même constat fait par le Pr Idir Bitam, expert des maladies transmissibles et des pathologies tropicales. "Il y a beaucoup de porteurs sains qui transportent le virus et le dispersent. Le problème est que ces personnes ne le savent pas et du coup elles sont en contact avec leurs enfants, parents et grands-parents", ce qui favorise la circulation du virus, explique Pr Bitam. "Depuis bientôt deux mois, on a remarqué que les contaminations sont intrafamiliales. Le mode de contamination a changé.Les gens contaminent leurs propres familles », remarque Pr Bitam qui relève aussi de plus en plus de « contaminations intrahospitalières". C'est donc sans surprise que les experts ont accueilli l'annonce, hier, du gouvernement français de mettre l'Algérie sur la liste « rouge » des 16 pays "où la circulation du virus est particulièrement forte ". La France a décidé de renforcer son dispositif de dépistage du Covid-19, avec des tests obligatoires dès le 1er août, pour les voyageurs provenant de 16 pays, dont l'Algérie, et "où la circulation du virus est particulièrement forte". On n'a pas à cacher ce qui se passe actuellement (sur le plan épidémique). Tout le monde en est au courant, même à l'étranger », observe Dr Yousfi qui porte aussi la casquette de président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). "Tout le monde est au courant qu'en Algérie il y a une augmentation pour ne pas dire une explosion des cas" de la Covid-19, à cause du non-respect des mesures barrières : port du masque, distanciation sociale et lavage des mains, ajoute Dr Yousfi. Le président du SNPSSP tient à relever que l'Algérie ne procède pas au dépistage massif. "Par conséquent, tous les Algériens sont potentiellement des porteurs, même asymptomatiques, du virus jusqu'à preuve du contraire", ajoute-t-il. La décision prise par les autorités françaises de dépister les voyageurs en provenance d'Algérie est "logique", selon Dr Yousfi, qui rappelle que l'Algérie pratique elle-même le confinement pour ses ressortissants qui reviennent de l'étranger. Une augmentation "flagrante" du nombre de cas atteints Le Pr Idir Bitam confirme le constat d'une augmentation importante du nombre de cas de coronavirus. "Une augmentation tout à fait normale qui est liée à plusieurs facteurs. En premier, l'augmentation des centres de prélèvements. Nous en sommes à 30 et on va augmenter jusqu'à 50 centres de diagnostic. Ceci va favoriser une hausse de la demander et par conséquent le nombre de cas va augmenter »,souligne Pr Bitam qui n'exclut pas que le nombre de contaminations journalières dépassera" sans problème" la barre des 1 000 cas. "Ce n'est pas inquiétant. Ce qui l'est, en c'est le nombre de décès. On a remarqué une certaine stabilité dans les chiffres qui ne dépassent pas les treize décès/jour. C'est une stabilité qui nous rassure un peu", soutient Pr Bitam. D'autre part, Pr Idir Bitam fait le constat d'une augmentation des cas en réanimation avec plus de jeunes sujets admis. « Avant on parlait de personnes âgées admises en réanimation, aujourd'hui nous remarquons qu'il y a plus de jeunes que de vieux », révèle Pr Bitam. Le coronavirus « est en train de circuler de façon importante » en Algérie, atteste le chef du service des maladies infectieuses de l'EPH de Boufarik, le Dr Mohamed Yousfi. "S'il n'y avait pas cette forte circulation, on n'aurait pas eu cette augmentation des cas positifs par jour. Un phénomène qui touche de plus en plus de wilayas. Et à l'intérieur de ces wilayas l'épidémie touche pratiquement tous les quartiers. Au sein des familles, de plus en plus de membres sont touchés", développe Dr Yousfi. Même constat fait par le Pr Idir Bitam, expert des maladies transmissibles et des pathologies tropicales. "Il y a beaucoup de porteurs sains qui transportent le virus et le dispersent. Le problème est que ces personnes ne le savent pas et du coup elles sont en contact avec leurs enfants, parents et grands-parents", ce qui favorise la circulation du virus, explique Pr Bitam. "Depuis bientôt deux mois, on a remarqué que les contaminations sont intrafamiliales. Le mode de contamination a changé.Les gens contaminent leurs propres familles », remarque Pr Bitam qui relève aussi de plus en plus de « contaminations intrahospitalières". C'est donc sans surprise que les experts ont accueilli l'annonce, hier, du gouvernement français de mettre l'Algérie sur la liste « rouge » des 16 pays "où la circulation du virus est particulièrement forte ". La France a décidé de renforcer son dispositif de dépistage du Covid-19, avec des tests obligatoires dès le 1er août, pour les voyageurs provenant de 16 pays, dont l'Algérie, et "où la circulation du virus est particulièrement forte". On n'a pas à cacher ce qui se passe actuellement (sur le plan épidémique). Tout le monde en est au courant, même à l'étranger », observe Dr Yousfi qui porte aussi la casquette de président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). "Tout le monde est au courant qu'en Algérie il y a une augmentation pour ne pas dire une explosion des cas" de la Covid-19, à cause du non-respect des mesures barrières : port du masque, distanciation sociale et lavage des mains, ajoute Dr Yousfi. Le président du SNPSSP tient à relever que l'Algérie ne procède pas au dépistage massif. "Par conséquent, tous les Algériens sont potentiellement des porteurs, même asymptomatiques, du virus jusqu'à preuve du contraire", ajoute-t-il. La décision prise par les autorités françaises de dépister les voyageurs en provenance d'Algérie est "logique", selon Dr Yousfi, qui rappelle que l'Algérie pratique elle-même le confinement pour ses ressortissants qui reviennent de l'étranger. Une augmentation "flagrante" du nombre de cas atteints Le Pr Idir Bitam confirme le constat d'une augmentation importante du nombre de cas de coronavirus. "Une augmentation tout à fait normale qui est liée à plusieurs facteurs. En premier, l'augmentation des centres de prélèvements. Nous en sommes à 30 et on va augmenter jusqu'à 50 centres de diagnostic. Ceci va favoriser une hausse de la demander et par conséquent le nombre de cas va augmenter »,souligne Pr Bitam qui n'exclut pas que le nombre de contaminations journalières dépassera" sans problème" la barre des 1 000 cas. "Ce n'est pas inquiétant. Ce qui l'est, en c'est le nombre de décès. On a remarqué une certaine stabilité dans les chiffres qui ne dépassent pas les treize décès/jour. C'est une stabilité qui nous rassure un peu", soutient Pr Bitam. D'autre part, Pr Idir Bitam fait le constat d'une augmentation des cas en réanimation avec plus de jeunes sujets admis. « Avant on parlait de personnes âgées admises en réanimation, aujourd'hui nous remarquons qu'il y a plus de jeunes que de vieux », révèle Pr Bitam.