Après une suspension de trois mois, les vols d'Air Algérie pour le rapatriement des Algériens bloqués à l'étranger ont repris début décembre. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de soulagement, par les milliers de compatriotes pris au piège à l'étranger depuis le début de la pandémie de la Covid-19. Après une suspension de trois mois, les vols d'Air Algérie pour le rapatriement des Algériens bloqués à l'étranger ont repris début décembre. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de soulagement, par les milliers de compatriotes pris au piège à l'étranger depuis le début de la pandémie de la Covid-19. Néanmoins, il y a comme un gros problème : l'opération est limitée tant dans le temps (jusqu'au 19 décembre), que par le nombre de vols prévus (24, dont la plupart à partir des aéroports français), et celui des citoyens concernés (environ 5.000, selon Air Algérie). Or, le nombre de ceux qui attendent à retourner chez eux pour une raison ou une autre est beaucoup plus important. Autrement dit, il n'y a pas de place pour tout le monde. Sur les réseaux sociaux, on continue à entendre des plaintes et des doléances. En cause, semble-t-il, l'opacité dans laquelle seraient accordées les autorisations de rentrer sur le territoire national. "Après l'ouverture de l'espace aérien pour nos frères bloqués à l'étranger, qui délivre les autorisations de rentrer ? Beaucoup se démènent sans trouver de solution", lit-on par exemple dans un post mis en ligne par l'Association algérienne de protection des consommateurs (APOCE). À lire les commentaires des internautes, il semble en effet que beaucoup sont déroutés. Même s'ils ont pris connaissance de la procédure à suivre, par le biais des instances consulaires notamment, certains ignorent à quelle partie revient le dernier mot. Cette partie, ce sont les services du ministère de l'Intérieur. C'est eux qui, depuis le début du rapatriement, reçoivent les demandes par le biais d'une plateforme numérique. C'est encore eux qui trient les inscriptions et jugent qui ouvre ou pas droit à embarquer pour un retour au pays, dans l'opacité totale. Des tentatives d' "infiltration" ont été enregistrées lors des toutes premières opérations, émanant d'Algériens résidant légalement à l'étranger ou en situation irrégulière, certains sans documents de voyage ainsi que d'autres catégories. Et c'est tout logiquement que les autorités ont tenu à s'assurer de l'identité et de la situation de chacun, afin que ceux qui ne sont pas dans l'obligation de rentrer dans l'immédiat ne prennent pas la place des voyageurs, des touristes et des malades pris de court et sans ressources à l'étranger. Mais, inévitablement, des passe-droits, du piston et du favoritisme sont dénoncés, ainsi qu'une certaine "opacité" et des entraves bureaucratiques. On ne sait dans quelles proportions le phénomène existe, mais les dénonciations sont là, nombreuses. Pour le député de l'émigration Noureddine Belmeddah, seule une reprise normale du trafic aérien et maritime pourrait satisfaire tout le monde, et permettra d'éviter de tomber "dans le piège du favoritisme". En attendant, il pro ose de confier la confection des listes des personnes à rapatrier aux consulats. "De mon point de vue, les autorités (le gouvernement) doivent passer la main aux services consulaires à l'étranger, pour élaborer les listes. Ce sont ces services qui sont au plus près des Algériens à l'étranger, qui recueillent leurs doléances et par conséquent, ils sont en mesure de dire qui est prioritaire. Il vaudrait mieux que les listes (des rapatriés) soient élaborées au niveau des consulats qui auront à assumer leurs responsabilités", suggère le parlementaire dans une déclaration à un site d'information électronique. Ce sont en effet les services consulaires qui ont affaire directement aux citoyens bloqués, connaissent leur situation véritable et constatent quotidiennement leurs conditions de vie. Si le ministère de l'Intérieur dispose au niveau central des données liées à l'état civil et à l'aspect sécuritaire, les représentations consulaires algériennes sont sans doute mieux placées pour trancher concernant les aut es considérations. Néanmoins, il y a comme un gros problème : l'opération est limitée tant dans le temps (jusqu'au 19 décembre), que par le nombre de vols prévus (24, dont la plupart à partir des aéroports français), et celui des citoyens concernés (environ 5.000, selon Air Algérie). Or, le nombre de ceux qui attendent à retourner chez eux pour une raison ou une autre est beaucoup plus important. Autrement dit, il n'y a pas de place pour tout le monde. Sur les réseaux sociaux, on continue à entendre des plaintes et des doléances. En cause, semble-t-il, l'opacité dans laquelle seraient accordées les autorisations de rentrer sur le territoire national. "Après l'ouverture de l'espace aérien pour nos frères bloqués à l'étranger, qui délivre les autorisations de rentrer ? Beaucoup se démènent sans trouver de solution", lit-on par exemple dans un post mis en ligne par l'Association algérienne de protection des consommateurs (APOCE). À lire les commentaires des internautes, il semble en effet que beaucoup sont déroutés. Même s'ils ont pris connaissance de la procédure à suivre, par le biais des instances consulaires notamment, certains ignorent à quelle partie revient le dernier mot. Cette partie, ce sont les services du ministère de l'Intérieur. C'est eux qui, depuis le début du rapatriement, reçoivent les demandes par le biais d'une plateforme numérique. C'est encore eux qui trient les inscriptions et jugent qui ouvre ou pas droit à embarquer pour un retour au pays, dans l'opacité totale. Des tentatives d' "infiltration" ont été enregistrées lors des toutes premières opérations, émanant d'Algériens résidant légalement à l'étranger ou en situation irrégulière, certains sans documents de voyage ainsi que d'autres catégories. Et c'est tout logiquement que les autorités ont tenu à s'assurer de l'identité et de la situation de chacun, afin que ceux qui ne sont pas dans l'obligation de rentrer dans l'immédiat ne prennent pas la place des voyageurs, des touristes et des malades pris de court et sans ressources à l'étranger. Mais, inévitablement, des passe-droits, du piston et du favoritisme sont dénoncés, ainsi qu'une certaine "opacité" et des entraves bureaucratiques. On ne sait dans quelles proportions le phénomène existe, mais les dénonciations sont là, nombreuses. Pour le député de l'émigration Noureddine Belmeddah, seule une reprise normale du trafic aérien et maritime pourrait satisfaire tout le monde, et permettra d'éviter de tomber "dans le piège du favoritisme". En attendant, il pro ose de confier la confection des listes des personnes à rapatrier aux consulats. "De mon point de vue, les autorités (le gouvernement) doivent passer la main aux services consulaires à l'étranger, pour élaborer les listes. Ce sont ces services qui sont au plus près des Algériens à l'étranger, qui recueillent leurs doléances et par conséquent, ils sont en mesure de dire qui est prioritaire. Il vaudrait mieux que les listes (des rapatriés) soient élaborées au niveau des consulats qui auront à assumer leurs responsabilités", suggère le parlementaire dans une déclaration à un site d'information électronique. Ce sont en effet les services consulaires qui ont affaire directement aux citoyens bloqués, connaissent leur situation véritable et constatent quotidiennement leurs conditions de vie. Si le ministère de l'Intérieur dispose au niveau central des données liées à l'état civil et à l'aspect sécuritaire, les représentations consulaires algériennes sont sans doute mieux placées pour trancher concernant les aut es considérations.