Les Etats-Unis risquent de créer de nouvelles milices en fournissant des armes à des tribus irakiennes, a averti le Premier ministre irakien dans un communiqué publié samedi, estimant que de telles décisions devaient incomber à son gouvernement. "Des commandants (des forces américaines) sur le terrain commettent des erreurs, en armant parfois des tribus, ce qui représente un danger parce que cela crée de nouvelles milices", a déclaré le Premier ministre irakien dans une interview publiée sur le site du magazine Newsweek. "Les forces de la coalition ne maîtrisent pas la culture ni l'histoire des tribus. C'est au gouvernement irakien de faire ce travail, en armant des groupes tribaux qui souhaitent se ranger de notre côté, à condition qu'ils ne soient pas liés au terrorisme", a-t-il poursuivi. Selon M. Al-Maliki, l'armement de ces groupes devrait se faire sous le contrôle de l'Etat (irakien) qui "devrait avoir des garanties que cela n'entraînerait pas la formation de nouvelles milices". Le Premier ministre irakien est revenu sur les propos adressés samedi à Bagdad par le secrétaire américain de la Défense Robert Gates, qui l'a poussé à redoubler d'efforts en vue d'une réconciliation nationale, et a assuré que son administration "avait réussi à adopter une réaction rapide et sage" face aux attaques terroristes. Nouri al-Maliki a précisé qu'un couvre-feu avait été instauré, que son gouvernement avait lancé "un appel au calme et à l'auto-discipline", y compris auprès de membres du clergé, parce qu'ils sont "influents". Dans la crainte d'une spirale de violences confessionnelles après l'attentat contre le mausolée chiite de Samarra mercredi, les autorités ont imposé un couvre-feu total à Bassorah et Samarra jusqu'à nouvel ordre. Bagdad reprenait vie dimanche après la levée du couvre-feu. Les voitures circulaient à nouveau dans les rues et sur les ponts reliant les deux rives du Tigre, les gens reprenaient le chemin du travail et on pouvait voir les femmes et les enfants sur les marchés pour se réapprovisionner après la levée du couvre-feu à 06H00 (02H00 GMT). "Les quatre derniers jours ont été durs. Nous nous sentions comme en quarantaine", a déclaré Mohammed Abdul Jabbar, un habitant du quartier de Mansour, dans l'ouest de Bagdad. "Il n'y avait plus d'électricité, plus de carburant pour faire tourner la climatisation. C'était dur. La seule bonne chose, c'est que nous avons pu passer plus de temps avec nos familles", a-t-il ajouté. Le couvre-feu habituel de 23H00 (19H00 GMT) à 06H00 (02H00 GMT) reste toutefois en vigueur. Ce couvre-feu avait été imposé après la destruction dans un attentat des deux minarets du mausolée chiite de Samarra, ville sunnite située à 120 km au nord de Bagdad, plus d'un an après l'effondrement du dôme dans une attaque similaire qui avait déclenché une flambée de violences sanglantes entre chiites et sunnites. Plusieurs mosquées sunnites ont été la cible d'attaques depuis mercredi. Un couvre-feu a également été imposé à Samarra et à Bassorah (Sud) jusqu'à nouvel ordre. Par ailleurs, l'explosion d'une voiture piégée près d'un local du parti kurde de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), à Kirkouk (nord), a tué deux gardes hier alors que le corps d'un journaliste irakien enlevé il y a une semaine a été découvert criblé de balles dans une morgue à Bagdad, a annoncé hier l'association des journalistes irakiens. Pour rappel, Filaih Wadai Mijthab, rédacteur en chef du quotidien pro-gouvernemental Al-Sabah, avait été enlevé mercredi par des hommes armés dans le quartier de Habibiyah, à proximité de Sadr city, le bastion chîte de la capitale. Les Etats-Unis risquent de créer de nouvelles milices en fournissant des armes à des tribus irakiennes, a averti le Premier ministre irakien dans un communiqué publié samedi, estimant que de telles décisions devaient incomber à son gouvernement. "Des commandants (des forces américaines) sur le terrain commettent des erreurs, en armant parfois des tribus, ce qui représente un danger parce que cela crée de nouvelles milices", a déclaré le Premier ministre irakien dans une interview publiée sur le site du magazine Newsweek. "Les forces de la coalition ne maîtrisent pas la culture ni l'histoire des tribus. C'est au gouvernement irakien de faire ce travail, en armant des groupes tribaux qui souhaitent se ranger de notre côté, à condition qu'ils ne soient pas liés au terrorisme", a-t-il poursuivi. Selon M. Al-Maliki, l'armement de ces groupes devrait se faire sous le contrôle de l'Etat (irakien) qui "devrait avoir des garanties que cela n'entraînerait pas la formation de nouvelles milices". Le Premier ministre irakien est revenu sur les propos adressés samedi à Bagdad par le secrétaire américain de la Défense Robert Gates, qui l'a poussé à redoubler d'efforts en vue d'une réconciliation nationale, et a assuré que son administration "avait réussi à adopter une réaction rapide et sage" face aux attaques terroristes. Nouri al-Maliki a précisé qu'un couvre-feu avait été instauré, que son gouvernement avait lancé "un appel au calme et à l'auto-discipline", y compris auprès de membres du clergé, parce qu'ils sont "influents". Dans la crainte d'une spirale de violences confessionnelles après l'attentat contre le mausolée chiite de Samarra mercredi, les autorités ont imposé un couvre-feu total à Bassorah et Samarra jusqu'à nouvel ordre. Bagdad reprenait vie dimanche après la levée du couvre-feu. Les voitures circulaient à nouveau dans les rues et sur les ponts reliant les deux rives du Tigre, les gens reprenaient le chemin du travail et on pouvait voir les femmes et les enfants sur les marchés pour se réapprovisionner après la levée du couvre-feu à 06H00 (02H00 GMT). "Les quatre derniers jours ont été durs. Nous nous sentions comme en quarantaine", a déclaré Mohammed Abdul Jabbar, un habitant du quartier de Mansour, dans l'ouest de Bagdad. "Il n'y avait plus d'électricité, plus de carburant pour faire tourner la climatisation. C'était dur. La seule bonne chose, c'est que nous avons pu passer plus de temps avec nos familles", a-t-il ajouté. Le couvre-feu habituel de 23H00 (19H00 GMT) à 06H00 (02H00 GMT) reste toutefois en vigueur. Ce couvre-feu avait été imposé après la destruction dans un attentat des deux minarets du mausolée chiite de Samarra, ville sunnite située à 120 km au nord de Bagdad, plus d'un an après l'effondrement du dôme dans une attaque similaire qui avait déclenché une flambée de violences sanglantes entre chiites et sunnites. Plusieurs mosquées sunnites ont été la cible d'attaques depuis mercredi. Un couvre-feu a également été imposé à Samarra et à Bassorah (Sud) jusqu'à nouvel ordre. Par ailleurs, l'explosion d'une voiture piégée près d'un local du parti kurde de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), à Kirkouk (nord), a tué deux gardes hier alors que le corps d'un journaliste irakien enlevé il y a une semaine a été découvert criblé de balles dans une morgue à Bagdad, a annoncé hier l'association des journalistes irakiens. Pour rappel, Filaih Wadai Mijthab, rédacteur en chef du quotidien pro-gouvernemental Al-Sabah, avait été enlevé mercredi par des hommes armés dans le quartier de Habibiyah, à proximité de Sadr city, le bastion chîte de la capitale.