Ce sont des millions de manifestants qui ont investi les rues des principales villes turques pour clamer leur attachement à la laïcité. Et ce, au moment même où, pour tenter de desserrer l'étau, le parti de l'actuel Premier ministre Recep Erdogan vient d'imploser avec l'émergence d'une aile qui ratisse large à gauche et tente de prendre ses distances avec l'aile conservatrice .Tout ceci sous le regard discret mais bien présent de «l'Etat profond », c'est-à-dire l'Armée, le pouvoir judiciaire et la bureaucratie. Ce sont des millions de manifestants qui ont investi les rues des principales villes turques pour clamer leur attachement à la laïcité. Et ce, au moment même où, pour tenter de desserrer l'étau, le parti de l'actuel Premier ministre Recep Erdogan vient d'imploser avec l'émergence d'une aile qui ratisse large à gauche et tente de prendre ses distances avec l'aile conservatrice .Tout ceci sous le regard discret mais bien présent de «l'Etat profond », c'est-à-dire l'Armée, le pouvoir judiciaire et la bureaucratie. Même si, et d'autant depuis la récente élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française, la Turquie voit de plus en plus s'éloigner les perspectives de son ambition européenne, notamment à la veille des élections législatives du 22 juillet prochain, le débat fait rage entre partisans de la laïcité et ceux qui la refusent, au nom des valeurs populaires profondes, essentiellement le camp islamo-conservateur symbolisé par Recep Tayyip Erdogan. Par trop stigmatisé en tant qu'islamiste, le parti de Erdogan, l'AKP, a ainsi donné naissance à une aile présentée comme modérée, le Parti de la justice et du développement qui se targue déjà d'avoir réussi la performance de rallier à sa cause plusieurs personnalités et hommes politiques connus pour leur attachement aux valeurs de gauche. Des juristes, des femmes, des entrepreneurs libéraux ainsi que d'anciens parlementaires sont d'ores et déjà sur les tablettes de ce parti. Ses créateurs affirment que le parti est né d'une volonté de donner un nouveau souffle à celui initié en 2001 par des membres du courant moderniste islamiste et arrivé au pouvoir à peine une année après sous la direction de Recep Erdogan. Les responsables de l'AKP démentent et mènent campagne ferme contre politiques et journaux de gauche qui tentent de faire accroire l'idée de l'existence d'un « plan secret » pour la prise de pouvoir et à terme transformer la Turquie laïque en une République islamiste. Mais la tâche ne parait pas aisée d'autant, estiment les observateurs, que l'AKP souffre d'un handicap de taille à savoir d'avoir contre lui ce que l'on appelle «l'Etat profond» en allusion à l'armée, le pouvoir judiciaire et la bureaucratie considérés comme les gardiens de l'héritage légué par Kemal Atatürk à la Turquie moderne et dont la laïcité est, on le sait, le pivot premier. La situation est d'autant plus confuse que le Parti républicain du peuple, créé par le même Atatürk et principale force actuelle d'opposition, se présente toujours comme social-démocrate mais est de plus accusé de développer un discours aux contours nationalistes jugés dangereux pour la laïcité. Autant d'éléments qui ont ravivé la division entre laïc et anti laïc et amené ces derniers jours des millions de manifestants dans les rues des principales villes du pays pour affirmer leur attachement au principe de la laïcité et mettre en garde contre les risques de dérive. Les manifestants ont particulièrement stigmatisé ce qu'ils ont appelé la «dérive islamiste» du gouvernement islamo-conservateur de l'actuel premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Autant d'éléments qui font que le parti Kémaliste, crédité de 20 à 25% des voix pour les prochaines législatives, espère bien s'acheminer vers la possibilité d'une coalition qui lui permettrait de revenir au pouvoir après le 22 juillet prochain. Même si, et d'autant depuis la récente élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française, la Turquie voit de plus en plus s'éloigner les perspectives de son ambition européenne, notamment à la veille des élections législatives du 22 juillet prochain, le débat fait rage entre partisans de la laïcité et ceux qui la refusent, au nom des valeurs populaires profondes, essentiellement le camp islamo-conservateur symbolisé par Recep Tayyip Erdogan. Par trop stigmatisé en tant qu'islamiste, le parti de Erdogan, l'AKP, a ainsi donné naissance à une aile présentée comme modérée, le Parti de la justice et du développement qui se targue déjà d'avoir réussi la performance de rallier à sa cause plusieurs personnalités et hommes politiques connus pour leur attachement aux valeurs de gauche. Des juristes, des femmes, des entrepreneurs libéraux ainsi que d'anciens parlementaires sont d'ores et déjà sur les tablettes de ce parti. Ses créateurs affirment que le parti est né d'une volonté de donner un nouveau souffle à celui initié en 2001 par des membres du courant moderniste islamiste et arrivé au pouvoir à peine une année après sous la direction de Recep Erdogan. Les responsables de l'AKP démentent et mènent campagne ferme contre politiques et journaux de gauche qui tentent de faire accroire l'idée de l'existence d'un « plan secret » pour la prise de pouvoir et à terme transformer la Turquie laïque en une République islamiste. Mais la tâche ne parait pas aisée d'autant, estiment les observateurs, que l'AKP souffre d'un handicap de taille à savoir d'avoir contre lui ce que l'on appelle «l'Etat profond» en allusion à l'armée, le pouvoir judiciaire et la bureaucratie considérés comme les gardiens de l'héritage légué par Kemal Atatürk à la Turquie moderne et dont la laïcité est, on le sait, le pivot premier. La situation est d'autant plus confuse que le Parti républicain du peuple, créé par le même Atatürk et principale force actuelle d'opposition, se présente toujours comme social-démocrate mais est de plus accusé de développer un discours aux contours nationalistes jugés dangereux pour la laïcité. Autant d'éléments qui ont ravivé la division entre laïc et anti laïc et amené ces derniers jours des millions de manifestants dans les rues des principales villes du pays pour affirmer leur attachement au principe de la laïcité et mettre en garde contre les risques de dérive. Les manifestants ont particulièrement stigmatisé ce qu'ils ont appelé la «dérive islamiste» du gouvernement islamo-conservateur de l'actuel premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Autant d'éléments qui font que le parti Kémaliste, crédité de 20 à 25% des voix pour les prochaines législatives, espère bien s'acheminer vers la possibilité d'une coalition qui lui permettrait de revenir au pouvoir après le 22 juillet prochain.