C'est d'abord pour tenter de dépasser la grave crise institutionnelle qui a suivi son échec à imposer un président de la République issu des rangs de son parti que le Premier ministre sortant Recep Erdogan a convoqué ces élections législatives anticipées. C'est d'abord pour tenter de dépasser la grave crise institutionnelle qui a suivi son échec à imposer un président de la République issu des rangs de son parti que le Premier ministre sortant Recep Erdogan a convoqué ces élections législatives anticipées. C'était prévu, c'est arrivé. Le parti issu de la mouvance islamiste, l'AKP du Premier ministre sortant, Recep Erdogan, a fait table rase en remportant 339 sièges sur les 550 que compte le Parlement turc. Avec pas moins de 46,3% des voix, cette formation, voulue par son chef comme un parti classique de centre-droite, va pouvoir diriger toute seule le pays durant les cinq années à venir. Pour un taux de participation national de l'ordre de 80%, il s'agit là rien moins que d'une majorité absolue. Le Premier ministre avait d'ailleurs lui-même prévenu la veille des élections qu'il n'accepterait de former un nouveau gouvernement qu'en cas de majorité absolue. La précision est de taille quand on sait que les difficultés et problèmes auxquels sera confronté Recep Erdogan seront davantage d'ordre institutionnel qu'économique ou encore financier. De fait, rares les oppositions ou encore les critiques à l'adresse d'Erdogan qui chercheraient à s'appuyer sur autre chose que l'appartenance islamiste du parti qu'il a lui-même créé en 2001. Avec une croissance de l'ordre de 6%, une réduction de l'inflation et du déficit budgétaire, une politique de réformes menée au pas de charge et des privatisations que nul n'attendait, Erdogan peut se targuer d'un bilan plus que positif malgré les échecs relatifs en ce qui concerne la réforme du système judiciaire et la situation dans les prisons. L'AKP est suivie au Parlement par le Parti républicain du peuple, laïc et social-démocrate, fondé en 1923 par Kemal Atatürk. Cette première formation d'opposition n'a obtenu que 20,9% des voix, ce qui équivaut à 112 députés. Vient ensuite le Parti de l'action nationaliste avec 14,2% des voix et 71 députés. C'est dire quand bien même en cas de politique concertée ou d'alliance conjoncturelle, l'opposition turque aura la partie difficile pour contrer les principaux axes de la politique de Recep Erdogan. A ces chiffres et labels, il faut aussi ne pas oublier d'ajouter les 28 indépendants dont pas moins de 24 députés pro-kurdes qui avaient été obligés de s'inscrire en tant que tels pour contourner la rigidité de la loi électorale qui exige 10% des voix à l'échelle nationale pour faire acte de candidature à titre partisan. Dès l'annonce des premiers résultats, Recep Erdogan a fait une déclaration depuis le siège de son parti pour affirmer qu'il s'engageait à respecter les principes fondateurs de la République avec son premier fondement, la laïcité. Réfutant l'un des thèmes essentiels de ses détracteurs, le Premier ministre sortant s'est défié de toute tentation d'instaurer à long terme un Etat islamiste ou de permettre une quelconque ingérence du religieux dans le champ politique. A l'image de ce chercheur français, Jean Marcou, cité par les agences, il apparaît clairement que cette victoire est surtout due au fait qu'«Erdogan a fait une campagne réussie centrée sur monsieur tout le monde et les problèmes de la vie quotidienne». L'AKP a réussi à se sortir de la campagne hostile et de l'affrontement qu'essayaient de lui imposer ses détracteurs. On sait maintenant que c'est suite à son échec parlementaire lors du vote pour la désignation d'un président que Recep Erdogan a décidé de la tenue de ces législatives anticipées, surtout à la suite de la grave crise institutionnelle qui s'en était suivie. Il a par la suite réussi à imposer le principe d'un référendum visant à amender la loi électorale pour instaurer le suffrage universel pour l'élection présidentielle. Même au cas où ce référendum abondait dans son sens, quel intérêt Erdogan aurait-il à prendre le risque d'un second affrontement avec l'Armée qui se considère elle-même comme la gardienne de la République turque fondée par Mustapha Kemal Atatürk en 1923 et dont l'un des fondements est, on le sait aussi, la laïcité ? C'était prévu, c'est arrivé. Le parti issu de la mouvance islamiste, l'AKP du Premier ministre sortant, Recep Erdogan, a fait table rase en remportant 339 sièges sur les 550 que compte le Parlement turc. Avec pas moins de 46,3% des voix, cette formation, voulue par son chef comme un parti classique de centre-droite, va pouvoir diriger toute seule le pays durant les cinq années à venir. Pour un taux de participation national de l'ordre de 80%, il s'agit là rien moins que d'une majorité absolue. Le Premier ministre avait d'ailleurs lui-même prévenu la veille des élections qu'il n'accepterait de former un nouveau gouvernement qu'en cas de majorité absolue. La précision est de taille quand on sait que les difficultés et problèmes auxquels sera confronté Recep Erdogan seront davantage d'ordre institutionnel qu'économique ou encore financier. De fait, rares les oppositions ou encore les critiques à l'adresse d'Erdogan qui chercheraient à s'appuyer sur autre chose que l'appartenance islamiste du parti qu'il a lui-même créé en 2001. Avec une croissance de l'ordre de 6%, une réduction de l'inflation et du déficit budgétaire, une politique de réformes menée au pas de charge et des privatisations que nul n'attendait, Erdogan peut se targuer d'un bilan plus que positif malgré les échecs relatifs en ce qui concerne la réforme du système judiciaire et la situation dans les prisons. L'AKP est suivie au Parlement par le Parti républicain du peuple, laïc et social-démocrate, fondé en 1923 par Kemal Atatürk. Cette première formation d'opposition n'a obtenu que 20,9% des voix, ce qui équivaut à 112 députés. Vient ensuite le Parti de l'action nationaliste avec 14,2% des voix et 71 députés. C'est dire quand bien même en cas de politique concertée ou d'alliance conjoncturelle, l'opposition turque aura la partie difficile pour contrer les principaux axes de la politique de Recep Erdogan. A ces chiffres et labels, il faut aussi ne pas oublier d'ajouter les 28 indépendants dont pas moins de 24 députés pro-kurdes qui avaient été obligés de s'inscrire en tant que tels pour contourner la rigidité de la loi électorale qui exige 10% des voix à l'échelle nationale pour faire acte de candidature à titre partisan. Dès l'annonce des premiers résultats, Recep Erdogan a fait une déclaration depuis le siège de son parti pour affirmer qu'il s'engageait à respecter les principes fondateurs de la République avec son premier fondement, la laïcité. Réfutant l'un des thèmes essentiels de ses détracteurs, le Premier ministre sortant s'est défié de toute tentation d'instaurer à long terme un Etat islamiste ou de permettre une quelconque ingérence du religieux dans le champ politique. A l'image de ce chercheur français, Jean Marcou, cité par les agences, il apparaît clairement que cette victoire est surtout due au fait qu'«Erdogan a fait une campagne réussie centrée sur monsieur tout le monde et les problèmes de la vie quotidienne». L'AKP a réussi à se sortir de la campagne hostile et de l'affrontement qu'essayaient de lui imposer ses détracteurs. On sait maintenant que c'est suite à son échec parlementaire lors du vote pour la désignation d'un président que Recep Erdogan a décidé de la tenue de ces législatives anticipées, surtout à la suite de la grave crise institutionnelle qui s'en était suivie. Il a par la suite réussi à imposer le principe d'un référendum visant à amender la loi électorale pour instaurer le suffrage universel pour l'élection présidentielle. Même au cas où ce référendum abondait dans son sens, quel intérêt Erdogan aurait-il à prendre le risque d'un second affrontement avec l'Armée qui se considère elle-même comme la gardienne de la République turque fondée par Mustapha Kemal Atatürk en 1923 et dont l'un des fondements est, on le sait aussi, la laïcité ?