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Le grand défi
L'alcoolisme d'un proche
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 07 - 2007

Vivre avec soi-même comme personne humaine est une perspective intéressante. Prendre soin de soi, être à l'écoute de nos émotions, satisfaire nos besoins essentiels et nourrir notre confiance en soi afin de s'affirmer, voilà un programme de vie exaltant!
Vivre avec soi-même comme personne humaine est une perspective intéressante. Prendre soin de soi, être à l'écoute de nos émotions, satisfaire nos besoins essentiels et nourrir notre confiance en soi afin de s'affirmer, voilà un programme de vie exaltant!
Vivre en couple, avec ou sans enfant, suppose certains ajustements, certaines négociations et un partage relationnel où on trouve le moyen de ne pas renoncer à soi. Mais lorsque notre conjoint souffre d'un problème d'assuétude, le défi devient difficile à relever et même parfois insurmontable. La rupture est alors la solution qui tend à s'imposer.
« Mon mari est un alcoolique. Il ne l'était pas auparavant, mais depuis qu'il éprouve des difficultés professionnelles il n'est plus le même. J'ai beau lui demander de mettre un terme à cette dépendance, mais en vain. Il me promet et retombe aussitôt dans le problème. Je ne sais plus qu'elle attitude adopter pour pouvoir le pousser à renoncer à l'alcool. Franchement, j'ai parfois envie de demander le divorce, mais dès que je repense aux enfants je me résigne. Que dois-je faire ?»
Est-il possible de vivre pleinement comme personne dans une relation avec un conjoint souffrant d'assuétude ? Telle est la question que se posent souvent les femmes vivant en couple avec des conjoints souffrant d'accoutumance à une substance quelconque. Si l'on répond par l'affirmative, quelle est la démarche appropriée pour faire face à une pareille situation ?
Selon les statistiques de l'OMS, le cycle d'assuétude touche environ sept hommes et trois femmes sur dix. La majorité de ces personnes sont dépendantes d'au moins deux substances (l'alcool et une drogue illicite).
On a évalué qu'en moyenne l'individu au prise avec ce genre de problématique atteint directement ou indirectement environ trente personnes de son entourage (conjoint, enfants, amis, membres des deux familles et collègues de travail).
Pour comprendre la notion d'accoutumance, observons d'abord comment Réda vit ce cercle infernal qu'est la surconsommation. Depuis l'âge de 16 ans, Réda consomme alcool et drogues. Issu d'une famille dans laquelle le père est absent et la mère très autoritaire, ce jeune adulte timide a cessé l'école pendant la première année du cycle secondaire. Il n'aimait pas les études et ses résultats scolaires étaient faibles.
Peu encadré par sa famille et encouragé par le support de sa bande d'amis, il s'est trouvé un travail dans un supermarché. Son salaire lui servait à payer ses consommations qui lui permettaient d'obtenir une victoire illusoire sur sa timidité. Aujourd'hui, il est âgé de 31 ans et il est dépendant de l'alcool. Il est marié, père d'une fille de 12 ans. La plupart du temps il est absent du foyer familial car, après ses journées de travail, il se retrouve au bar. Il ne retourne chez lui que tard dans la nuit, complètement soul.
Parfois, à la suite des pressions insistantes de sa conjointe, il lui arrive de passer quelques jours sans consommer. Il se retrouve alors en sevrage, dans un tel état de manque qu'il ne peut s'empêcher de s'enivrer à nouveau.
Comme vous pouvez le remarquer à travers cet exemple, l'utilisation excessive de substances toxiques afin de fuir un malaise provoque, avec le temps, des phénomènes physiques importants: l'accoutumance, la tolérance et le sevrage.
L'accoutumance se développe lorsqu'une personne consomme de manière répétée un psychotrope et y devient habituée au point d'en avoir besoin. C'est ce qu'on appelle souvent la dépendance.
La tolérance est le phénomène qui se manifeste par le fait qu'une personne doit augmenter les doses de la substance pour obtenir les mêmes effets recherchés.
Le sevrage est un ensemble de réactions qui apparaissent lorsque la personne qui souffre d'accoutumance est abstinente de sa substance depuis 24 à 48 heures. On l'observe à travers un groupe de symptômes physiques caractéristiques : des tremblements, des sueurs froides, une augmentation de la température corporelle et plusieurs autres qui varient selon les personnes.
À cause à la fois du désir de fuir et de ces trois phénomènes physiques, le cycle se poursuit inévitablement jusqu'au moment où la douleur émotionnelle devient plus forte que l'effet du produit consommé. C'est alors le début de la fin qui peut prendre différentes formes: désintoxication, réadaptation ou déchéance vers les bas fonds et vers des pertes importantes dans tous les domaines de la vie.
La personne prise dans ce tourbillon malsain de la surconsommation est portée, pour se donner bonne conscience, à rendre l'entourage ou les circonstances de la vie responsables de sa déchéance. Il en résulte évidemment que les personnes gravitant autour de cet individu peuvent souvent avoir l'impression qu'elles sont partiellement coupables ou responsables de son comportement d'ivresse.
Les inconforts ressentis par la personne qui consomme l'amènent souvent à des manœuvres de manipulation sur sa famille et ses collègues de travail dans l'espoir d'éviter de «perdre la face». La dépendance à l'alcool ou à une substance quelconque affecte nettement la personne et son entourage. Le conjoint est souvent la première personne qui souffre de l'accoutumance du partenaire car il est directement confronté au problème. L'unique issue pour sortir du cercle de la dépendance est de consulter un psychologue ou un psychiatre qui saura dans le cadre d'une prise en charge emmener la personne dépendante vers une prise de conscience des mécanismes qui sous-tendent son accoutumance. Le conjoint seul même quand il fait preuve de tolérance et d'extrême compréhension est incapable de faire face à la réalité de la dépendance de son partenaire.
Vivre en couple, avec ou sans enfant, suppose certains ajustements, certaines négociations et un partage relationnel où on trouve le moyen de ne pas renoncer à soi. Mais lorsque notre conjoint souffre d'un problème d'assuétude, le défi devient difficile à relever et même parfois insurmontable. La rupture est alors la solution qui tend à s'imposer.
« Mon mari est un alcoolique. Il ne l'était pas auparavant, mais depuis qu'il éprouve des difficultés professionnelles il n'est plus le même. J'ai beau lui demander de mettre un terme à cette dépendance, mais en vain. Il me promet et retombe aussitôt dans le problème. Je ne sais plus qu'elle attitude adopter pour pouvoir le pousser à renoncer à l'alcool. Franchement, j'ai parfois envie de demander le divorce, mais dès que je repense aux enfants je me résigne. Que dois-je faire ?»
Est-il possible de vivre pleinement comme personne dans une relation avec un conjoint souffrant d'assuétude ? Telle est la question que se posent souvent les femmes vivant en couple avec des conjoints souffrant d'accoutumance à une substance quelconque. Si l'on répond par l'affirmative, quelle est la démarche appropriée pour faire face à une pareille situation ?
Selon les statistiques de l'OMS, le cycle d'assuétude touche environ sept hommes et trois femmes sur dix. La majorité de ces personnes sont dépendantes d'au moins deux substances (l'alcool et une drogue illicite).
On a évalué qu'en moyenne l'individu au prise avec ce genre de problématique atteint directement ou indirectement environ trente personnes de son entourage (conjoint, enfants, amis, membres des deux familles et collègues de travail).
Pour comprendre la notion d'accoutumance, observons d'abord comment Réda vit ce cercle infernal qu'est la surconsommation. Depuis l'âge de 16 ans, Réda consomme alcool et drogues. Issu d'une famille dans laquelle le père est absent et la mère très autoritaire, ce jeune adulte timide a cessé l'école pendant la première année du cycle secondaire. Il n'aimait pas les études et ses résultats scolaires étaient faibles.
Peu encadré par sa famille et encouragé par le support de sa bande d'amis, il s'est trouvé un travail dans un supermarché. Son salaire lui servait à payer ses consommations qui lui permettaient d'obtenir une victoire illusoire sur sa timidité. Aujourd'hui, il est âgé de 31 ans et il est dépendant de l'alcool. Il est marié, père d'une fille de 12 ans. La plupart du temps il est absent du foyer familial car, après ses journées de travail, il se retrouve au bar. Il ne retourne chez lui que tard dans la nuit, complètement soul.
Parfois, à la suite des pressions insistantes de sa conjointe, il lui arrive de passer quelques jours sans consommer. Il se retrouve alors en sevrage, dans un tel état de manque qu'il ne peut s'empêcher de s'enivrer à nouveau.
Comme vous pouvez le remarquer à travers cet exemple, l'utilisation excessive de substances toxiques afin de fuir un malaise provoque, avec le temps, des phénomènes physiques importants: l'accoutumance, la tolérance et le sevrage.
L'accoutumance se développe lorsqu'une personne consomme de manière répétée un psychotrope et y devient habituée au point d'en avoir besoin. C'est ce qu'on appelle souvent la dépendance.
La tolérance est le phénomène qui se manifeste par le fait qu'une personne doit augmenter les doses de la substance pour obtenir les mêmes effets recherchés.
Le sevrage est un ensemble de réactions qui apparaissent lorsque la personne qui souffre d'accoutumance est abstinente de sa substance depuis 24 à 48 heures. On l'observe à travers un groupe de symptômes physiques caractéristiques : des tremblements, des sueurs froides, une augmentation de la température corporelle et plusieurs autres qui varient selon les personnes.
À cause à la fois du désir de fuir et de ces trois phénomènes physiques, le cycle se poursuit inévitablement jusqu'au moment où la douleur émotionnelle devient plus forte que l'effet du produit consommé. C'est alors le début de la fin qui peut prendre différentes formes: désintoxication, réadaptation ou déchéance vers les bas fonds et vers des pertes importantes dans tous les domaines de la vie.
La personne prise dans ce tourbillon malsain de la surconsommation est portée, pour se donner bonne conscience, à rendre l'entourage ou les circonstances de la vie responsables de sa déchéance. Il en résulte évidemment que les personnes gravitant autour de cet individu peuvent souvent avoir l'impression qu'elles sont partiellement coupables ou responsables de son comportement d'ivresse.
Les inconforts ressentis par la personne qui consomme l'amènent souvent à des manœuvres de manipulation sur sa famille et ses collègues de travail dans l'espoir d'éviter de «perdre la face». La dépendance à l'alcool ou à une substance quelconque affecte nettement la personne et son entourage. Le conjoint est souvent la première personne qui souffre de l'accoutumance du partenaire car il est directement confronté au problème. L'unique issue pour sortir du cercle de la dépendance est de consulter un psychologue ou un psychiatre qui saura dans le cadre d'une prise en charge emmener la personne dépendante vers une prise de conscience des mécanismes qui sous-tendent son accoutumance. Le conjoint seul même quand il fait preuve de tolérance et d'extrême compréhension est incapable de faire face à la réalité de la dépendance de son partenaire.


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