Observateurs et spécialistes s'accordent à reconnaître que la victoire du Parti pour la Justice et le développement (AKP) de Recep Erdogan ne devrait pas éprouver de difficulté à sortir grand vainqueur de ces élections législatives anticipées. Observateurs et spécialistes s'accordent à reconnaître que la victoire du Parti pour la Justice et le développement (AKP) de Recep Erdogan ne devrait pas éprouver de difficulté à sortir grand vainqueur de ces élections législatives anticipées. Erdogan lui-même en avait pris la décision après son échec à faire élire par le Parlement Abdullah Gull, son ministre des Affaires étrangères à la présidence de la République, et la grave crise politique qui s'ensuivit. La perspective d'un référendum pour une élection présidentielle au suffrage universel risque désormais de changer bien des choses, même si gardienne du dogme kémaliste, l'armée veille. Cinq-cent-cinquante députés étaient à élire hier par 42,5 millions d'électeurs turcs pour ces élections législatives anticipées décidées par le Premier ministre Recep Erdogan en réponse à la grave crise institutionnelle ouverte en avril dernier à la suite de son échec à faire élire par le collège des grands électeurs son ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gull, à la présidence de la République laïque de Turquie. Quatorze partis politiques ont présenté 7.394 candidats auxquels sont venus s'ajouter 699 indépendants, essentiellement des pro-Kurdes contraints de jouer cette carte pour contourner le barrage que représentait pour eux l'obligation d'obtention de 10% des voix à l'échelle nationale. Malgré une offensive politique et médiatique sans précèdent et qui, de l'avis de nombre d'observateurs à dépassé les limites de l'entendement avec les attaques personnalisées lancées contre la famille de Recep Erdogan, il ne faisait pas de doute depuis des semaines déjà que la formation qu'il a créée en 2001, le Parti pour la Justice et le Développement, au pouvoir depuis 2002, allait une nouvelle fois rafler la mise, fort du soutien populaire et des milieux d'affaires. Au reste, et ayant engagé une procédure pour une réforme constitutionnelle aux fins d'instaurer le suffrage universel pour l'élection présidentielle sous la forme d'un référendum à venir, Erdogan a déjà prévenu qu'il n'accepterait pas de continuer à gouverner s'il n'obtenait pas la majorité absolue des sièges. L'enjeu était donc démesuré entre la totalité des autres formations politiques, dont le Parti nationaliste du Peuple — fondé en 1923 par le père de la Turquie moderne, Mustapha Kemal Atatürk, contraint bien à l'avance à ne réfléchir qu'en termes de probables coalitions à venir — et l'AKP d'Erdogan. Au reste, et pour répondre aux accusations lancées contre son parti et le soupçonnant d'un «complot silencieux» contre la laïcité et le dogme kémaliste aux fins d'instaurer à terme une République islamiste, Erdogan avait sans cesse répété que «la majorité des Turcs ne pensent pas que la démocratie et la laïcité soient en danger ; ce scrutin doit montrer que l'AKP a réussi son pari de s'imposer comme un parti classique de centre-droite». Représentés essentiellement par le Parti nationaliste kémaliste de plus en plus enclin, de l'avis de politologues turcs eux-mêmes, à abuser de discours excessivement droitiers et conservateurs, mais aussi par le parti de l'Action nationaliste supposé remédier à cet état de fait, les partis laïcs n'ont guère de chance de s'imposer, malgré les manifestations monstres engagées durant les mois d'avril et mai derniers par des millions de pro- laïcs à travers toutes les grandes villes turques, au-delà des 20% de voix annoncées et ressassées depuis de longs mois. Et ce, d'autant que le bilan actuel de Recep Erdogan est, de l'avis des spécialistes, plus que positif avec une croissance de 6% annuelle, une réduction de l'inflation et du déficit budgétaire mais aussi un processus de privatisations qui en a étonné plus d'un, à commencer par les pays européens. Seul point faible, l'étiquette islamiste qui freine de plus en plus les négociations avec l'Union européenne et dont le but final est, on le sait, l'adhésion de la Turquie à l'UE. Etant entendu que ce que les Turcs eux-mêmes nomment «l'Etat profond», à savoir l'armée, le pouvoir judiciaire et la bureaucratie ont, et auront encore pour longtemps, leur mot à dire. Erdogan lui-même en avait pris la décision après son échec à faire élire par le Parlement Abdullah Gull, son ministre des Affaires étrangères à la présidence de la République, et la grave crise politique qui s'ensuivit. La perspective d'un référendum pour une élection présidentielle au suffrage universel risque désormais de changer bien des choses, même si gardienne du dogme kémaliste, l'armée veille. Cinq-cent-cinquante députés étaient à élire hier par 42,5 millions d'électeurs turcs pour ces élections législatives anticipées décidées par le Premier ministre Recep Erdogan en réponse à la grave crise institutionnelle ouverte en avril dernier à la suite de son échec à faire élire par le collège des grands électeurs son ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gull, à la présidence de la République laïque de Turquie. Quatorze partis politiques ont présenté 7.394 candidats auxquels sont venus s'ajouter 699 indépendants, essentiellement des pro-Kurdes contraints de jouer cette carte pour contourner le barrage que représentait pour eux l'obligation d'obtention de 10% des voix à l'échelle nationale. Malgré une offensive politique et médiatique sans précèdent et qui, de l'avis de nombre d'observateurs à dépassé les limites de l'entendement avec les attaques personnalisées lancées contre la famille de Recep Erdogan, il ne faisait pas de doute depuis des semaines déjà que la formation qu'il a créée en 2001, le Parti pour la Justice et le Développement, au pouvoir depuis 2002, allait une nouvelle fois rafler la mise, fort du soutien populaire et des milieux d'affaires. Au reste, et ayant engagé une procédure pour une réforme constitutionnelle aux fins d'instaurer le suffrage universel pour l'élection présidentielle sous la forme d'un référendum à venir, Erdogan a déjà prévenu qu'il n'accepterait pas de continuer à gouverner s'il n'obtenait pas la majorité absolue des sièges. L'enjeu était donc démesuré entre la totalité des autres formations politiques, dont le Parti nationaliste du Peuple — fondé en 1923 par le père de la Turquie moderne, Mustapha Kemal Atatürk, contraint bien à l'avance à ne réfléchir qu'en termes de probables coalitions à venir — et l'AKP d'Erdogan. Au reste, et pour répondre aux accusations lancées contre son parti et le soupçonnant d'un «complot silencieux» contre la laïcité et le dogme kémaliste aux fins d'instaurer à terme une République islamiste, Erdogan avait sans cesse répété que «la majorité des Turcs ne pensent pas que la démocratie et la laïcité soient en danger ; ce scrutin doit montrer que l'AKP a réussi son pari de s'imposer comme un parti classique de centre-droite». Représentés essentiellement par le Parti nationaliste kémaliste de plus en plus enclin, de l'avis de politologues turcs eux-mêmes, à abuser de discours excessivement droitiers et conservateurs, mais aussi par le parti de l'Action nationaliste supposé remédier à cet état de fait, les partis laïcs n'ont guère de chance de s'imposer, malgré les manifestations monstres engagées durant les mois d'avril et mai derniers par des millions de pro- laïcs à travers toutes les grandes villes turques, au-delà des 20% de voix annoncées et ressassées depuis de longs mois. Et ce, d'autant que le bilan actuel de Recep Erdogan est, de l'avis des spécialistes, plus que positif avec une croissance de 6% annuelle, une réduction de l'inflation et du déficit budgétaire mais aussi un processus de privatisations qui en a étonné plus d'un, à commencer par les pays européens. Seul point faible, l'étiquette islamiste qui freine de plus en plus les négociations avec l'Union européenne et dont le but final est, on le sait, l'adhésion de la Turquie à l'UE. Etant entendu que ce que les Turcs eux-mêmes nomment «l'Etat profond», à savoir l'armée, le pouvoir judiciaire et la bureaucratie ont, et auront encore pour longtemps, leur mot à dire.