L'anorexie touche 2 % des femmes. Ce refus de s'alimenter traduit un mal-être profond et peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé. Comment reconnaître ce trouble du comportement alimentaire ? Quelles sont les solutions pour sortir de cette souffrance ? Le point sur un problème grave, trop souvent ignoré... L'anorexie touche 2 % des femmes. Ce refus de s'alimenter traduit un mal-être profond et peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé. Comment reconnaître ce trouble du comportement alimentaire ? Quelles sont les solutions pour sortir de cette souffrance ? Le point sur un problème grave, trop souvent ignoré... Pourquoi ce refus de manger ? De nombreux mythes et idées reçues circulent sur l‘anorexie mentale. Mauvaise acceptation de soi, mésentente familiale sont les causes les plus évoquées. Dans tous les cas, l‘anorexie ne doit jamais être prise à la légère : ses conséquences sur l‘organisme sont souvent graves. Quand manger fait mal Les troubles du comportement alimentaire peuvent revêtir plusieurs aspects, dont l‘anorexie n‘est qu‘une des facettes. Ces problèmes sont toujours la conséquence d‘une détresse, d‘un traumatisme ou d‘un malaise profond. Tour d‘horizon… Traiter l‘anorexie Les traitements de l‘anorexie sont généralement difficiles. Car sortir du cercle infernal est un travail de longue haleine. Ce trouble est souvent pris en charge très tard : la famille et l‘entourage ne veulent souvent pas voir le problème. Pourtant, des solutions existent, associant suivi médical et psychothérapie. Conseils pour les anorexiques et leurs proches. Anorexie mentale l‘obsession de la minceur L‘anorexie mentale semble se résumer à une histoire de poids. Pourtant, c‘est une véritable maladie, qui traduit un désordre psychologique profond. Elle est d‘autant mieux traitée qu‘elle est dépistée précocement. Le point sur ce trouble du comportement alimentaire... De nombreuses adolescentes se sentent concernées par les problèmes de poids. Pour certaines, cela devient même une véritable obsession qui les fait basculer vers l‘extrême : l‘anorexie. Maigrir à tout prix Les anorexiques cherchent à restreindre leur alimentation en vue de perdre du poids, alors qu‘elles sont déjà minces, voire maigres. Les quantités consommées sont anormalement basses, beaucoup d‘aliments, en particulier les graisses et les produits sucrés, sont évincés. Ces restrictions peuvent être associées à de la potomanie, c‘est-à-dire une consommation d‘eau excessive, et à la prise de laxatifs en vue du contrôle du poids. Certaines anorexiques souffrent aussi de crises de boulimie, pendant lesquelles, hors contrôle, elles avalent en très peu de temps et sans plaisir, d‘énormes quantités de nourriture. Ensuite, elles vont, dans la plupart des cas, volontairement vomir. Quelles sont les conséquences de l‘anorexie mentale ? Un amaigrissement excessif aboutit à une dénutrition, avec perte de masse musculaire. Cela peut retentir sur le fonctionnement cardiaque (le coeur est un muscle), avec des troubles du rythme et une hypotension artérielle. Les personnes anorexiques sont en hypothermie, toujours très frileuses. Sur le plan digestif, l‘évacuation des aliments de l‘estomac et le transit intestinal se ralentissent, ce qui renforce le manque d‘appétit. Les défenses immunitaires s‘amoindrissent, avec un risque accru d‘infection. Lorsque l‘indice de masse corporelle descend en dessous de 13, la dénutrition est très grave, en dessous de 11, le pronostic vital est en jeu. Guérit-on de l‘anorexie mentale ? Au moins un tiers des anorexiques s‘en sortent bien, retrouvant un poids normal et indemnes de troubles psychologiques. Un second tiers conserve des anomalies du comportement alimentaire, encore trop de restrictions ou des accès boulimiques, avec un mal-être persistant, une vie affective difficile. Le dernier tiers évolue mal, vers une dénutrition grave et une dépression chronique. Au-delà de 10 ans d‘évolution, de 5 à 15 % des malades décèderaient, 20 % après 20 ans. Inquiétants ces chiffres ? Pourtant, depuis les années 1980, les troubles du comportement alimentaires sont de mieux en mieux connus et traités par les soignants, psychiatres, généralistes, et diététiciens. A chacun donc d‘être vigilants vis-à-vis de son entourage : plus la prise en charge est précoce, plus elle est efficace ! les adolescentes concernées sont de plus en plus jeunes. Qui sont ces victimes du culte de la minceur ? Comment apparaît ce dérèglement du comportement alimentaire ? Portrait de ceux pour qui maigrir est une obsession… L‘anorexie est un problème trop souvent ignoré. Pourtant il touche de plus en plus d‘adolescentes. Comment devient-on anorexique ? L‘anorexie survient fréquemment à la suite d‘un régime amaigrissant, pas forcément justifié sur le plan médical. Le culte excessif de la minceur conduit les jeunes filles à se préoccuper de plus en plus tôt de leur poids. Toutefois, le symptôme pondéral traduit une souffrance psychologique, bien souvent ignorée par l‘entourage. L‘anorexie mentale peut résulter d‘un manque de confiance en soi et d‘autonomie. Lorsque l‘on ressent une carence affective, l‘anorexie permet de se faire remarquer. Ce trouble intervient souvent peu après la puberté, lors de profonds bouleversements : il constitue un "compromis" lorsque poussée de croissance, maturation sexuelle, et passage vers le statut d‘adulte sont mentalement ingérables. Une vision déformée Les personnes anorexiques ne visualisent pas leur réelle image corporelle, elles se trouvent toujours trop grosses et ont peur de prendre du poids. La maigreur se définit par un indice de masse corporelle (rapport du poids sur la taille au carré) inférieur à 18. Ainsi, si l‘on mesure 1,65 m, on est maigre à partir de 49 kg. Les anorexiques perdent au moins 15 % de leur poids normal. Sur le plan médical, on constate des troubles hormonaux avec très fréquemment une aménorrhée (absence des règles) chez les filles. Le comportement anorexique est fréquemment lié à une hyperactivité, physique et intellectuelle, un hyper-investissement scolaire ou professionnel, une pauvreté relationnelle, une humeur dépressive. Parfois dès 8 ans ! Les troubles du comportement alimentaires sont typiquement féminins, concernant un homme pour 10 à 15 femmes. Depuis plusieurs années, l‘anorexie gagne du terrain. Autrefois diagnostiquée dans des familles de classe moyenne ou élevée, elle touche désormais toutes les couches de la population. Elle frappe de plus en plus jeune, débutant le plus souvent entre 12 et 18 ans, au lieu de 15 à 25 ans. Les médecins hospitaliers, spécialisés dans les troubles du comportement alimentaire, voient même des anorexiques de 8 à 9 ans . Elles sont probablement encore plus nombreuses : déniant complètement leur maladie et leur maigreur, elles ne consultent que contraintes et forcées par l‘affaiblissement physique, résultat d‘un amaigrissement prolongé. Pourquoi ce refus de manger ? De nombreux mythes et idées reçues circulent sur l‘anorexie mentale. Mauvaise acceptation de soi, mésentente familiale sont les causes les plus évoquées. Dans tous les cas, l‘anorexie ne doit jamais être prise à la légère : ses conséquences sur l‘organisme sont souvent graves. Quand manger fait mal Les troubles du comportement alimentaire peuvent revêtir plusieurs aspects, dont l‘anorexie n‘est qu‘une des facettes. Ces problèmes sont toujours la conséquence d‘une détresse, d‘un traumatisme ou d‘un malaise profond. Tour d‘horizon… Traiter l‘anorexie Les traitements de l‘anorexie sont généralement difficiles. Car sortir du cercle infernal est un travail de longue haleine. Ce trouble est souvent pris en charge très tard : la famille et l‘entourage ne veulent souvent pas voir le problème. Pourtant, des solutions existent, associant suivi médical et psychothérapie. Conseils pour les anorexiques et leurs proches. Anorexie mentale l‘obsession de la minceur L‘anorexie mentale semble se résumer à une histoire de poids. Pourtant, c‘est une véritable maladie, qui traduit un désordre psychologique profond. Elle est d‘autant mieux traitée qu‘elle est dépistée précocement. Le point sur ce trouble du comportement alimentaire... De nombreuses adolescentes se sentent concernées par les problèmes de poids. Pour certaines, cela devient même une véritable obsession qui les fait basculer vers l‘extrême : l‘anorexie. Maigrir à tout prix Les anorexiques cherchent à restreindre leur alimentation en vue de perdre du poids, alors qu‘elles sont déjà minces, voire maigres. Les quantités consommées sont anormalement basses, beaucoup d‘aliments, en particulier les graisses et les produits sucrés, sont évincés. Ces restrictions peuvent être associées à de la potomanie, c‘est-à-dire une consommation d‘eau excessive, et à la prise de laxatifs en vue du contrôle du poids. Certaines anorexiques souffrent aussi de crises de boulimie, pendant lesquelles, hors contrôle, elles avalent en très peu de temps et sans plaisir, d‘énormes quantités de nourriture. Ensuite, elles vont, dans la plupart des cas, volontairement vomir. Quelles sont les conséquences de l‘anorexie mentale ? Un amaigrissement excessif aboutit à une dénutrition, avec perte de masse musculaire. Cela peut retentir sur le fonctionnement cardiaque (le coeur est un muscle), avec des troubles du rythme et une hypotension artérielle. Les personnes anorexiques sont en hypothermie, toujours très frileuses. Sur le plan digestif, l‘évacuation des aliments de l‘estomac et le transit intestinal se ralentissent, ce qui renforce le manque d‘appétit. Les défenses immunitaires s‘amoindrissent, avec un risque accru d‘infection. Lorsque l‘indice de masse corporelle descend en dessous de 13, la dénutrition est très grave, en dessous de 11, le pronostic vital est en jeu. Guérit-on de l‘anorexie mentale ? Au moins un tiers des anorexiques s‘en sortent bien, retrouvant un poids normal et indemnes de troubles psychologiques. Un second tiers conserve des anomalies du comportement alimentaire, encore trop de restrictions ou des accès boulimiques, avec un mal-être persistant, une vie affective difficile. Le dernier tiers évolue mal, vers une dénutrition grave et une dépression chronique. Au-delà de 10 ans d‘évolution, de 5 à 15 % des malades décèderaient, 20 % après 20 ans. Inquiétants ces chiffres ? Pourtant, depuis les années 1980, les troubles du comportement alimentaires sont de mieux en mieux connus et traités par les soignants, psychiatres, généralistes, et diététiciens. A chacun donc d‘être vigilants vis-à-vis de son entourage : plus la prise en charge est précoce, plus elle est efficace ! les adolescentes concernées sont de plus en plus jeunes. Qui sont ces victimes du culte de la minceur ? Comment apparaît ce dérèglement du comportement alimentaire ? Portrait de ceux pour qui maigrir est une obsession… L‘anorexie est un problème trop souvent ignoré. Pourtant il touche de plus en plus d‘adolescentes. Comment devient-on anorexique ? L‘anorexie survient fréquemment à la suite d‘un régime amaigrissant, pas forcément justifié sur le plan médical. Le culte excessif de la minceur conduit les jeunes filles à se préoccuper de plus en plus tôt de leur poids. Toutefois, le symptôme pondéral traduit une souffrance psychologique, bien souvent ignorée par l‘entourage. L‘anorexie mentale peut résulter d‘un manque de confiance en soi et d‘autonomie. Lorsque l‘on ressent une carence affective, l‘anorexie permet de se faire remarquer. Ce trouble intervient souvent peu après la puberté, lors de profonds bouleversements : il constitue un "compromis" lorsque poussée de croissance, maturation sexuelle, et passage vers le statut d‘adulte sont mentalement ingérables. Une vision déformée Les personnes anorexiques ne visualisent pas leur réelle image corporelle, elles se trouvent toujours trop grosses et ont peur de prendre du poids. La maigreur se définit par un indice de masse corporelle (rapport du poids sur la taille au carré) inférieur à 18. Ainsi, si l‘on mesure 1,65 m, on est maigre à partir de 49 kg. Les anorexiques perdent au moins 15 % de leur poids normal. Sur le plan médical, on constate des troubles hormonaux avec très fréquemment une aménorrhée (absence des règles) chez les filles. Le comportement anorexique est fréquemment lié à une hyperactivité, physique et intellectuelle, un hyper-investissement scolaire ou professionnel, une pauvreté relationnelle, une humeur dépressive. Parfois dès 8 ans ! Les troubles du comportement alimentaires sont typiquement féminins, concernant un homme pour 10 à 15 femmes. Depuis plusieurs années, l‘anorexie gagne du terrain. Autrefois diagnostiquée dans des familles de classe moyenne ou élevée, elle touche désormais toutes les couches de la population. Elle frappe de plus en plus jeune, débutant le plus souvent entre 12 et 18 ans, au lieu de 15 à 25 ans. Les médecins hospitaliers, spécialisés dans les troubles du comportement alimentaire, voient même des anorexiques de 8 à 9 ans . Elles sont probablement encore plus nombreuses : déniant complètement leur maladie et leur maigreur, elles ne consultent que contraintes et forcées par l‘affaiblissement physique, résultat d‘un amaigrissement prolongé.