Je ne fumerai pas mon narghilé ce soir, il y a trop de parfums dans l'air….Jasmin, musc-el-lil, datura, trop d'odeurs flottent dans la nuit, enivrent mon cerveau, éclatent dans ma tête et mon vieux cœur s'essouffle à tant de souvenirs qui se pressent dans ma mémoire. Ma vie défile derrière mes paupières closes… Nuits de mon pays ! Douceur vivante et chaude…A l'hiver de mon existence que ne puis-je m'assoupir ainsi pour me réveiller dans la main de Dieu… Un pas glisse sur le gravier, François peut-être, ou peut-être Qamir…Il s'arrête puis s'éloigne discrètement : on me croit endormi… Dans les bassins, les jets d'eau s'égrènent comme des perles. De l'herbe humide monte une senteur de plus et un éclair nacré vient traverser mes songes : reflets de perles sur un beau sein…mer qui s'emperle sous la lune… Et toi El-Djazaïr ma superbe, plus blanche que toutes les perles sur les velours de tes jardins… Pour moi, la Course s'achève : j'arrive au Port. Je vais bientôt entrer dans la demeure de la stabilité , là où nulle peine ne n ous touchera, où nulle lassitude ne nous atteindra…Là, m'attend mon cher ami Salh que j'ai aimé comme un autre moi-même. Là me rejoindront un jour Qamir, ma bien-aimée, et peut-être François puisqu'il prétend que son Dieu et le mien ne sont qu'un… Une musique s'élève de la cour des femmes et couvre le bruit de leau dans les vasques. Ouarda va chanter sans doute…A moins que ce soit Rosita, la dernière captive que j'ai ramenée d'Espagne…Jolie fille ma foi ! mais j'étais trop vieux pour profiter de ses charmes ! Elle a rejoint sans flétrissure les servantes de Qamir…A ma mort je veux qu'on la libère, qu'on la renvoie intacte dans son pays bien qu'elle n'est pas abjuré ses croyances. Je n'aime pas beaucoup les convertis ! …J'en ai trop vu autour de moi : ils s'appellent entre eux «renégats» et ne croient ni à Dieu ni à diable… C'est sans doute une des raisons qui me rattachent à François : depuis plus de cinquante ans qu'il est à mon service, il a toujours refusé de renier sa foi. Il n'imagine pas comme je le respecte… Je ne fumerai pas mon narghilé ce soir, il y a trop de parfums dans l'air….Jasmin, musc-el-lil, datura, trop d'odeurs flottent dans la nuit, enivrent mon cerveau, éclatent dans ma tête et mon vieux cœur s'essouffle à tant de souvenirs qui se pressent dans ma mémoire. Ma vie défile derrière mes paupières closes… Nuits de mon pays ! Douceur vivante et chaude…A l'hiver de mon existence que ne puis-je m'assoupir ainsi pour me réveiller dans la main de Dieu… Un pas glisse sur le gravier, François peut-être, ou peut-être Qamir…Il s'arrête puis s'éloigne discrètement : on me croit endormi… Dans les bassins, les jets d'eau s'égrènent comme des perles. De l'herbe humide monte une senteur de plus et un éclair nacré vient traverser mes songes : reflets de perles sur un beau sein…mer qui s'emperle sous la lune… Et toi El-Djazaïr ma superbe, plus blanche que toutes les perles sur les velours de tes jardins… Pour moi, la Course s'achève : j'arrive au Port. Je vais bientôt entrer dans la demeure de la stabilité , là où nulle peine ne n ous touchera, où nulle lassitude ne nous atteindra…Là, m'attend mon cher ami Salh que j'ai aimé comme un autre moi-même. Là me rejoindront un jour Qamir, ma bien-aimée, et peut-être François puisqu'il prétend que son Dieu et le mien ne sont qu'un… Une musique s'élève de la cour des femmes et couvre le bruit de leau dans les vasques. Ouarda va chanter sans doute…A moins que ce soit Rosita, la dernière captive que j'ai ramenée d'Espagne…Jolie fille ma foi ! mais j'étais trop vieux pour profiter de ses charmes ! Elle a rejoint sans flétrissure les servantes de Qamir…A ma mort je veux qu'on la libère, qu'on la renvoie intacte dans son pays bien qu'elle n'est pas abjuré ses croyances. Je n'aime pas beaucoup les convertis ! …J'en ai trop vu autour de moi : ils s'appellent entre eux «renégats» et ne croient ni à Dieu ni à diable… C'est sans doute une des raisons qui me rattachent à François : depuis plus de cinquante ans qu'il est à mon service, il a toujours refusé de renier sa foi. Il n'imagine pas comme je le respecte…