L'élection du nouveau chef de l'Etat libanais, qui débute en principe dans un mois, est menacée d'échec si la majorité et l'opposition ne parviennent pas à s'entendre sur un candidat de compromis. Le président doit être élu par les députés entre le 25 septembre, date fixée pour la première séance du Parlement, et le 24 novembre, dernier jour du mandat du chef de l'Etat pro-syrien Emile Lahoud. Deux mois pendant lesquels les deux camps devront sortir du bras de fer qui les oppose depuis novembre 2006 pour un partage du pouvoir et se mettre d'accord sur un nom, afin d'éviter le dangereux scénario d'une vacance à la tête de l'Etat. Le président du Liban est issu de la communauté maronite, la plus puissante église chrétienne du pays, en vertu de la tradition qui répartit entre communautés religieuses les plus hautes charges de l'Etat. Or les chrétiens sont divisés entre la majorité parlementaire anti-syrienne, soutenue par les Occidentaux et l'Arabie saoudite, et l'opposition, menée par le Hezbollah chiite, appuyé par Damas et Téhéran. Les deux camps ont commencé à avancer leurs pions, mais la perspective d'un compromis reste lointaine, après l'échec des médiations internationales. L'opposition réclame la formation d'un gouvernement d'union nationale où elle aurait une place plus large. Mais la majorité exige au préalable la garantie qu'elle siégera au Parlement pour assurer le quorum des deux tiers nécessaire à l'élection. Le bloc anti-syrien, avec 69 députés sur 128, dispose en effet d'une majorité suffisante pour désigner un président. Il se présente jusqu'à présent en ordre dispersé, avec trois candidats déclarés: les députés Boutros Harb et Robert Ghanem, l'ex-député Nassib Lahoud. Le général à la retraite Michel Aoun, allié depuis 2006 au Hezbollah, a lui annoncé sa candidature en se disant "capable de jeter des ponts" entre chrétiens et musulmans. Il serait donc le candidat logique de l'opposition à condition que le puissant parti chiite le soutienne. Mais celui-ci a annoncé qu'il ne dévoilerait son jeu qu'en dernière minute. En pleine cacophonie, un autre candidat potentiel s'est invité dans la bataille, le général Michel Sleimane, commandant en chef de l'armée. Nommé en 1998 par la Syrie, dont les forces occupaient alors le Liban, il n'appartient à aucun parti et se pose en homme de compromis. En homme fort aussi à l'heure où l'armée, symbole d'une fragile unité nationale, livre bataille au Fatah al-Islam. De récentes déclarations à propos du groupe islamiste ont été interprétées comme une annonce implicite de candidature et un message de neutralité. Mais cette candidature, s'agissant d'un haut fonctionnaire, supposerait un amendement à la constitution, argument soulevé par les adversaires du général Sleimane au sein de la majorité. L'élection du nouveau chef de l'Etat libanais, qui débute en principe dans un mois, est menacée d'échec si la majorité et l'opposition ne parviennent pas à s'entendre sur un candidat de compromis. Le président doit être élu par les députés entre le 25 septembre, date fixée pour la première séance du Parlement, et le 24 novembre, dernier jour du mandat du chef de l'Etat pro-syrien Emile Lahoud. Deux mois pendant lesquels les deux camps devront sortir du bras de fer qui les oppose depuis novembre 2006 pour un partage du pouvoir et se mettre d'accord sur un nom, afin d'éviter le dangereux scénario d'une vacance à la tête de l'Etat. Le président du Liban est issu de la communauté maronite, la plus puissante église chrétienne du pays, en vertu de la tradition qui répartit entre communautés religieuses les plus hautes charges de l'Etat. Or les chrétiens sont divisés entre la majorité parlementaire anti-syrienne, soutenue par les Occidentaux et l'Arabie saoudite, et l'opposition, menée par le Hezbollah chiite, appuyé par Damas et Téhéran. Les deux camps ont commencé à avancer leurs pions, mais la perspective d'un compromis reste lointaine, après l'échec des médiations internationales. L'opposition réclame la formation d'un gouvernement d'union nationale où elle aurait une place plus large. Mais la majorité exige au préalable la garantie qu'elle siégera au Parlement pour assurer le quorum des deux tiers nécessaire à l'élection. Le bloc anti-syrien, avec 69 députés sur 128, dispose en effet d'une majorité suffisante pour désigner un président. Il se présente jusqu'à présent en ordre dispersé, avec trois candidats déclarés: les députés Boutros Harb et Robert Ghanem, l'ex-député Nassib Lahoud. Le général à la retraite Michel Aoun, allié depuis 2006 au Hezbollah, a lui annoncé sa candidature en se disant "capable de jeter des ponts" entre chrétiens et musulmans. Il serait donc le candidat logique de l'opposition à condition que le puissant parti chiite le soutienne. Mais celui-ci a annoncé qu'il ne dévoilerait son jeu qu'en dernière minute. En pleine cacophonie, un autre candidat potentiel s'est invité dans la bataille, le général Michel Sleimane, commandant en chef de l'armée. Nommé en 1998 par la Syrie, dont les forces occupaient alors le Liban, il n'appartient à aucun parti et se pose en homme de compromis. En homme fort aussi à l'heure où l'armée, symbole d'une fragile unité nationale, livre bataille au Fatah al-Islam. De récentes déclarations à propos du groupe islamiste ont été interprétées comme une annonce implicite de candidature et un message de neutralité. Mais cette candidature, s'agissant d'un haut fonctionnaire, supposerait un amendement à la constitution, argument soulevé par les adversaires du général Sleimane au sein de la majorité.