Ça ne va plus. Votre conjoint tourne en rond, se plaint de fatigue, s'énerve pour un rien. Son sommeil est haché, troublé, ses repas médiocres, son dos douloureux. Au début on pense rarement à une dépression. Pourtant, un beau jour, il faut se rendre à l'évidence. Ça ne va plus. Votre conjoint tourne en rond, se plaint de fatigue, s'énerve pour un rien. Son sommeil est haché, troublé, ses repas médiocres, son dos douloureux. Au début on pense rarement à une dépression. Pourtant, un beau jour, il faut se rendre à l'évidence. Quelque chose a changé, votre conjoint n'est plus la personne dynamique, souriante qui apprécie la vie et qui prévoit en permanence des projets d'avenir. Comment analyser cette modification qui dure ? Comment soutenir le dépressif et l'aider à consulter ? Existe-t-il un comportement approprié à suivre avec un dépressif qui voit le monde en noir ? Les symptômes que présente votre conjoint durent depuis quelques semaines, les signes s'accompagnent maintenant d'un vague fond de tristesse et d'une perte du goût de vivre. Faut-il l'emmener chez le médecin ? Telle est la première question que vous vous posez sans savoir trop comment vous débrouiller. Généralement, un déprimé sur quatre seulement consulte de lui-même. Les autres ne veulent rien savoir : "Ça va passer, laisse-moi tranquille..." Face à cette situation, l'entourage, particulièrement le compagnon, hésite entre deux attitudes. Soit laisser son compagnon livré à lui-même afin qu'il trouve le remède à son mal, ce qui n'est pas toujours évident puisque le trouble risque de s'aggraver. Soit tenter de le faire prendre en charge le plus vite possible pour qu'il reprenne pied. S'il s'agit vraiment d'une dépression, la deuxième attitude est la meilleure car plus la prise en charge est précoce, meilleur sera le pronostic. Reste à le convaincre d'aller voir un praticien. Celui-ci est, en effet, le seul à pouvoir identifier la nature pathologique des troubles et à instaurer un traitement. Seulement, la question qui se pose est comment procéder pour y arriver. D'abord, ne procédez pas par surprise et ne prenez jamais rendez-vous avec un spécialiste sans son accord. Evitez également de lui répéter qu'il doit "se soigner". Tentez d'agir implicitement et même vos remarques doivent être choisies soigneusement. Sachez que c'est au déprimé de prendre la décision de soins, en accord avec son médecin. Intéressez-vous déjà à ses souffrances (insomnie, angoisse, etc.) et soulignez que souffrir ne sert à rien. Dites-lui qu'il existe sûrement un remède à son mal-être, que vous en êtes convaincu, qu'il y a des professionnels pour l'aider. Et proposez-lui de l'accompagner, ce sera une façon de marquer votre attention. Manifestez-lui tout l'intérêt que vous lui portez et soutenez-le par votre affection et votre présence à ses côtés. Cependant, comment devez-vous procéder si votre compagnon refuse de consulter ? Choisissez de préférence un médecin qu'il connaît. La plupart du temps, ce sera le médecin traitant en qui il place une grande confiance. Vous pouvez aussi lui proposer d'aller voir d'emblée un psychiatre. Certains déprimés en sont parfois effrayés : "Mais je ne suis pas fou !" Mais il faut savoir que cette proposition peut en soulager d'autres : elle donne à certains déprimés le sentiment que l'entourage, le conjoint, comprennent et acceptent la réalité de leur souffrance. S'il refuse toute aide médicale, essayez de mettre à profit le manque de"dynamisme"qu'il présentera, à certains moments, pour l'entraîner. Il y a toutefois des situations d'urgence : quand la personne semble incapable de prendre toute décision, qu'elle évoque le suicide, qu'elle paraît dans un état de dépression avancée. Sachez les reconnaître et prenez les choses en main. Appelez un médecin ou un psychiatre pour une visite à domicile. Maintenant, quand votre compagnon accepte de consulter, devez-vous l'accompagner ou non ? Le fait que le déprimé soit accompagné, voire amené par un membre de sa famille est toujours significatif. Il faut tenter d'analyser les raisons pour lesquelles le malade ne vient pas seul. Comprendre aussi pourquoi c'est ce membre-là, et pas un autre, qui le conduit à la consultation. Autrement dit, si vous décidez d'accompagner un dépressif chez le médecin, vous pourrez être considéré comme un acteur à part entière de la consultation. Autant le savoir pour mieux aider le praticien : indiquez à celui-ci les troubles qui vous ont alerté, leur date d'apparition, les événements qui semblent les avoir suscités, tout détail vous paraissant important. Ne cachez pas d'éventuels antécédents de troubles psychiques dans la famille (un médecin n'est pas là pour juger). Si vous craignez que cette conversation choque le dépressif, il est toujours possible de téléphoner au médecin avant la consultation pour le lui dire. Lors du rendez-vous, il vous indiquera s'il faut rester ou le laisser avec son patient. L'essentiel est de savoir détecter les signes de la maladie précocement afin de pouvoir aider votre compagnon à consulter et à sortir du cercle vicieux de la maladie. Quelque chose a changé, votre conjoint n'est plus la personne dynamique, souriante qui apprécie la vie et qui prévoit en permanence des projets d'avenir. Comment analyser cette modification qui dure ? Comment soutenir le dépressif et l'aider à consulter ? Existe-t-il un comportement approprié à suivre avec un dépressif qui voit le monde en noir ? Les symptômes que présente votre conjoint durent depuis quelques semaines, les signes s'accompagnent maintenant d'un vague fond de tristesse et d'une perte du goût de vivre. Faut-il l'emmener chez le médecin ? Telle est la première question que vous vous posez sans savoir trop comment vous débrouiller. Généralement, un déprimé sur quatre seulement consulte de lui-même. Les autres ne veulent rien savoir : "Ça va passer, laisse-moi tranquille..." Face à cette situation, l'entourage, particulièrement le compagnon, hésite entre deux attitudes. Soit laisser son compagnon livré à lui-même afin qu'il trouve le remède à son mal, ce qui n'est pas toujours évident puisque le trouble risque de s'aggraver. Soit tenter de le faire prendre en charge le plus vite possible pour qu'il reprenne pied. S'il s'agit vraiment d'une dépression, la deuxième attitude est la meilleure car plus la prise en charge est précoce, meilleur sera le pronostic. Reste à le convaincre d'aller voir un praticien. Celui-ci est, en effet, le seul à pouvoir identifier la nature pathologique des troubles et à instaurer un traitement. Seulement, la question qui se pose est comment procéder pour y arriver. D'abord, ne procédez pas par surprise et ne prenez jamais rendez-vous avec un spécialiste sans son accord. Evitez également de lui répéter qu'il doit "se soigner". Tentez d'agir implicitement et même vos remarques doivent être choisies soigneusement. Sachez que c'est au déprimé de prendre la décision de soins, en accord avec son médecin. Intéressez-vous déjà à ses souffrances (insomnie, angoisse, etc.) et soulignez que souffrir ne sert à rien. Dites-lui qu'il existe sûrement un remède à son mal-être, que vous en êtes convaincu, qu'il y a des professionnels pour l'aider. Et proposez-lui de l'accompagner, ce sera une façon de marquer votre attention. Manifestez-lui tout l'intérêt que vous lui portez et soutenez-le par votre affection et votre présence à ses côtés. Cependant, comment devez-vous procéder si votre compagnon refuse de consulter ? Choisissez de préférence un médecin qu'il connaît. La plupart du temps, ce sera le médecin traitant en qui il place une grande confiance. Vous pouvez aussi lui proposer d'aller voir d'emblée un psychiatre. Certains déprimés en sont parfois effrayés : "Mais je ne suis pas fou !" Mais il faut savoir que cette proposition peut en soulager d'autres : elle donne à certains déprimés le sentiment que l'entourage, le conjoint, comprennent et acceptent la réalité de leur souffrance. S'il refuse toute aide médicale, essayez de mettre à profit le manque de"dynamisme"qu'il présentera, à certains moments, pour l'entraîner. Il y a toutefois des situations d'urgence : quand la personne semble incapable de prendre toute décision, qu'elle évoque le suicide, qu'elle paraît dans un état de dépression avancée. Sachez les reconnaître et prenez les choses en main. Appelez un médecin ou un psychiatre pour une visite à domicile. Maintenant, quand votre compagnon accepte de consulter, devez-vous l'accompagner ou non ? Le fait que le déprimé soit accompagné, voire amené par un membre de sa famille est toujours significatif. Il faut tenter d'analyser les raisons pour lesquelles le malade ne vient pas seul. Comprendre aussi pourquoi c'est ce membre-là, et pas un autre, qui le conduit à la consultation. Autrement dit, si vous décidez d'accompagner un dépressif chez le médecin, vous pourrez être considéré comme un acteur à part entière de la consultation. Autant le savoir pour mieux aider le praticien : indiquez à celui-ci les troubles qui vous ont alerté, leur date d'apparition, les événements qui semblent les avoir suscités, tout détail vous paraissant important. Ne cachez pas d'éventuels antécédents de troubles psychiques dans la famille (un médecin n'est pas là pour juger). Si vous craignez que cette conversation choque le dépressif, il est toujours possible de téléphoner au médecin avant la consultation pour le lui dire. Lors du rendez-vous, il vous indiquera s'il faut rester ou le laisser avec son patient. L'essentiel est de savoir détecter les signes de la maladie précocement afin de pouvoir aider votre compagnon à consulter et à sortir du cercle vicieux de la maladie.