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Un lieu de toutes les beautés
Galerie Arslan
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 10 - 2007

Quand on entre dans la galerie Arslan, c'est comme si on pénétrait dans un temple de la beauté, de toutes les beautés.
Quand on entre dans la galerie Arslan, c'est comme si on pénétrait dans un temple de la beauté, de toutes les beautés.
C'est le propre de tout espace dédié à l'art, retorquera-t-on, à juste titre. Bien sûr, mais il se trouve que la beauté des œuvres plastiques exposées (tableaux et scultures) est en quelque sorte rehaussée par l'esthétique du local avec beaucoup de raffinement. Il est vrai que son locataire, M. Djamel Turki, est un architecte de formation…
Le local, situé dans le quartier Aïn Allah de Dely Brahim, se présente justement comme une galerie, c'est-à-dire comme un long corridor au fond duquel M. Turki a aménagé une soupente faisant office de bureau, et l'on y accède par un bref escalier de bois accolé au mur de gauche.
Sous la soupente, se trouve un petit salon des plus conviviaux destiné à recevoir les artistes et autres invités de marque. La touche finale est ce long tapis rouge qui traverse toute la longueur centrale de la galerie et qui donne l'impression de pénétrer dans deux galeries se faisant face comme dans un miroir.
M. Turqui déplore néanmoins l'insuffisance spatiale des lieux, ce qui ne lui permet pas d'exposer les œuvres au complet des peintres avec lesquels il travaille régulièrement ou occasionnellement.
Cela n'entame en rien la volonté d'aller de l'avant de M. Turki, en dépit du fait que le local ne lui appartient pas.
Ce qui l'amène à affirmer qu'un galeriste qui ne loue pas mais qui dispose en toute propriété de son local, voit ses dépenses diminuer de quelque 60%.
Néanmoins, il estime que la plus important dans le métier de galeriste n'est pas l'espace dont il dispose, ou le consistance de l'enveloppe financière de départ, mais la qualité des relations tissées avec les peintres.
Ceux-ci travaillent d'autant mieux qu'existe une relation de confiance entre eux et le galeriste, ce dernier devant faire preuve de compétence dans la promotion de leurs œuvres.
C'est qu'en définitive, le galeriste est l'avocat de l'artiste auprès de sa clientèle avérée et potentielle.
Cependant, M. Djamel Turki reconnaît que la question financière se pose en cours de route quand il s'agit de prendre en charge un peintre débutant pour financer l'encadrement de ses toiles et l'exposition de ses œuvres.
Les ventes ne se faisant pas tous les jours, il arrive que le galeriste soit dans l'obligation d'assurer la subsistance même de l'artiste durant une longue période (une à deux années), c'est-à-dire d'investin en son peintre jusqu'à ce que celui-ci perce et que ses toiles se vendent.
Or, pour que la peinture se vende, il y a lieu d'agir pour lui créer un environnement culturel propice, et l'intervention de l'Etat, telle qu'elle existe dans les pays civilisés, est capitale.
Cette intervention étatique pourrait se faire à travers la multiplication des musées et des salles de vente, comme il en existe de par le monde.
Concurrement avec les collectionneurs privés qui acquièrent des œuvres pour leur satisfaction personnelle, l'Etat pourrait se réserver le droit d'acheter des tableaux qui seront remis aux musées qui les géreront en tant que patrimoine national pour les générations futures.
Dans ce contexte, M. Turki regrette que les décideurs semblent considérer les œuvres picturales comme n'importe quel produit de large consommation, oubliant que ce qui fait la valeur d'un tableau, comme de toute œuvre artistique, d'ailleurs, c'est de n'exister qu'en un exemplaire unique à travers lequel on peut voir l'âme — et la forme ? — d'une époque donnée. L'Etat doit cesser de considérer, via son administration, la galerie comme n'importe quel local commercial, soumis aux mêmes règles de fonctionnement, aux mêmes impôts.
Présentement, M. Turki estime qu'il est heureux de constater l'amour que portent les galeristes à leur métier et ils se lancent, pour ce motif, dans la création de galeries et non pour gagner de l'argent.
Il affirme que les 30% que perçoit le galeriste sur la vente d'un tableau dont le prix moyen tourne aux alentours de 35.000 DA ne suffisent pas, et de loin, à compenser les charges mensuelles, évaluées, elles, à quelque 100.000 DA.
Dans cet ordre d'idées, M. Turki a informé qu'une réflexion est actuellement engagée dans les milieux concernés pour favoriser de multiples manières l'émergence d'un marché de l'art, seule façon de faire entrer la peinture dans les mœurs algériennes…
C'est le propre de tout espace dédié à l'art, retorquera-t-on, à juste titre. Bien sûr, mais il se trouve que la beauté des œuvres plastiques exposées (tableaux et scultures) est en quelque sorte rehaussée par l'esthétique du local avec beaucoup de raffinement. Il est vrai que son locataire, M. Djamel Turki, est un architecte de formation…
Le local, situé dans le quartier Aïn Allah de Dely Brahim, se présente justement comme une galerie, c'est-à-dire comme un long corridor au fond duquel M. Turki a aménagé une soupente faisant office de bureau, et l'on y accède par un bref escalier de bois accolé au mur de gauche.
Sous la soupente, se trouve un petit salon des plus conviviaux destiné à recevoir les artistes et autres invités de marque. La touche finale est ce long tapis rouge qui traverse toute la longueur centrale de la galerie et qui donne l'impression de pénétrer dans deux galeries se faisant face comme dans un miroir.
M. Turqui déplore néanmoins l'insuffisance spatiale des lieux, ce qui ne lui permet pas d'exposer les œuvres au complet des peintres avec lesquels il travaille régulièrement ou occasionnellement.
Cela n'entame en rien la volonté d'aller de l'avant de M. Turki, en dépit du fait que le local ne lui appartient pas.
Ce qui l'amène à affirmer qu'un galeriste qui ne loue pas mais qui dispose en toute propriété de son local, voit ses dépenses diminuer de quelque 60%.
Néanmoins, il estime que la plus important dans le métier de galeriste n'est pas l'espace dont il dispose, ou le consistance de l'enveloppe financière de départ, mais la qualité des relations tissées avec les peintres.
Ceux-ci travaillent d'autant mieux qu'existe une relation de confiance entre eux et le galeriste, ce dernier devant faire preuve de compétence dans la promotion de leurs œuvres.
C'est qu'en définitive, le galeriste est l'avocat de l'artiste auprès de sa clientèle avérée et potentielle.
Cependant, M. Djamel Turki reconnaît que la question financière se pose en cours de route quand il s'agit de prendre en charge un peintre débutant pour financer l'encadrement de ses toiles et l'exposition de ses œuvres.
Les ventes ne se faisant pas tous les jours, il arrive que le galeriste soit dans l'obligation d'assurer la subsistance même de l'artiste durant une longue période (une à deux années), c'est-à-dire d'investin en son peintre jusqu'à ce que celui-ci perce et que ses toiles se vendent.
Or, pour que la peinture se vende, il y a lieu d'agir pour lui créer un environnement culturel propice, et l'intervention de l'Etat, telle qu'elle existe dans les pays civilisés, est capitale.
Cette intervention étatique pourrait se faire à travers la multiplication des musées et des salles de vente, comme il en existe de par le monde.
Concurrement avec les collectionneurs privés qui acquièrent des œuvres pour leur satisfaction personnelle, l'Etat pourrait se réserver le droit d'acheter des tableaux qui seront remis aux musées qui les géreront en tant que patrimoine national pour les générations futures.
Dans ce contexte, M. Turki regrette que les décideurs semblent considérer les œuvres picturales comme n'importe quel produit de large consommation, oubliant que ce qui fait la valeur d'un tableau, comme de toute œuvre artistique, d'ailleurs, c'est de n'exister qu'en un exemplaire unique à travers lequel on peut voir l'âme — et la forme ? — d'une époque donnée. L'Etat doit cesser de considérer, via son administration, la galerie comme n'importe quel local commercial, soumis aux mêmes règles de fonctionnement, aux mêmes impôts.
Présentement, M. Turki estime qu'il est heureux de constater l'amour que portent les galeristes à leur métier et ils se lancent, pour ce motif, dans la création de galeries et non pour gagner de l'argent.
Il affirme que les 30% que perçoit le galeriste sur la vente d'un tableau dont le prix moyen tourne aux alentours de 35.000 DA ne suffisent pas, et de loin, à compenser les charges mensuelles, évaluées, elles, à quelque 100.000 DA.
Dans cet ordre d'idées, M. Turki a informé qu'une réflexion est actuellement engagée dans les milieux concernés pour favoriser de multiples manières l'émergence d'un marché de l'art, seule façon de faire entrer la peinture dans les mœurs algériennes…


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