Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), a estimé que l'opinion publique était "trop tolérante vis-à-vis du dopage en général", dans une interview au journal Le Monde daté de mardi. Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), a estimé que l'opinion publique était "trop tolérante vis-à-vis du dopage en général", dans une interview au journal Le Monde daté de mardi. «Je trouve que l'opinion publique est trop tolérante vis-à-vis du dopage en général: on a vu des athlètes pris en flagrant délit être encouragés le lendemain», a regretté M. Rogge, qui s'exprimait pour la première fois depuis les aveux de dopage de l'Américaine Marion Jones. Le président du CIO s'est malgré tout félicité des progrès accomplis dans la lutte contre ce fléau. "C'est comme pour l'annonce de la positivité de Ben Johnson, en 1988, que tout le monde avait vue comme une catastrophe: moi, je considère que c'est un progrès dans la lutte contre le dopage, a-t-il dit. Chaque athlète qu'on parvient à pincer, c'est une bonne chose, même si, en soi, c'est toujours une petite déception." Marion Jones a avoué le 5 octobre qu'elle s'était dopée en 2000 et 2001. Elle a rendu ses médailles gagnées aux JO-2000 de Sydney. Nombre croissant de cas positifs "Ce qui est important, c'est que les gens sachent que nous faisons tout pour combattre le dopage, a encore affirmé M. Rogge. Sous mon mandat, nous sommes passés de 2000 à 4500 tests entre les Jeux de Sydney et ceux de Pékin. Cela se reflète aussi dans le nombre croissant de cas positifs: 12 à Sydney, 26 à Athènes. Pour les Jeux d'hiver, c'est aussi spectaculaire." Concernant les cinq médailles olympiques rendues par Marion Jones, le président du CIO a souhaité ne pas se précipiter avant, éventuellement, de les réattribuer: "Pour Ekaterini Thanou (qui pourrait récupérer la médaille d'or du 100 m, ndlr), nous allons attendre l'avis de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et nous allons examiner le cas de chaque athlète individuellement. Nous regarderons cela calmement". Par ailleurs, M. Rogge est revenu sur l'opposition du CIO au projet de livre blanc de l'Union européenne (UE). Ce livre blanc sur le sport a pour but la mise en cohérence avec le droit européen de questions aussi diverses que les paris sportifs, les contrats de joueurs, les droits des médias, la libre circulation des sportifs, les agents de joueurs. Régression "Ce que nous disions, c'est que ce papier blanc était une régression par rapport aux acquis de l'article du sport inclus dans le projet de Constitution européenne, que nous n'avons pas eu, a-t-il rappelé. Mais je me réjouis de voir que les contacts que nous avons eus vont mener plus que probablement à un nouvel article qui reprendra les grandes lignes du précédent." Le président du CIO espère ainsi que l'UE tiendra compte de l'aspect social du sport et qu'elle n'abordera pas le sport par un aspect purement économique. Enfin, Jacques Rogge a fait le point sur les JO de Pékin, en août prochain, qui déclenchent de nombreux mouvements de protestation, en raison notamment du problème des droits de l'homme. "Je ne les crains pas (les mouvements de défense des droits de l'homme), a-t-il affirmé. Nous les subissons et nous les subirons jusqu'au jour de la cérémonie de clôture. Je crois que c'est normal, c'est de bonne guerre: il y a un événement planétaire, ils en profitent pour défendre leurs causes, parfaitement honorables et respectables. La seule erreur qu'ils font est de dire que le CIO doit régler tous les problèmes." Quant au problème de la pollution atmosphérique, le président du CIO s'est dit "attentif" et a affirmé qu'il était envisageable de déplacer certaines compétitions en cas de nécessité. «Je trouve que l'opinion publique est trop tolérante vis-à-vis du dopage en général: on a vu des athlètes pris en flagrant délit être encouragés le lendemain», a regretté M. Rogge, qui s'exprimait pour la première fois depuis les aveux de dopage de l'Américaine Marion Jones. Le président du CIO s'est malgré tout félicité des progrès accomplis dans la lutte contre ce fléau. "C'est comme pour l'annonce de la positivité de Ben Johnson, en 1988, que tout le monde avait vue comme une catastrophe: moi, je considère que c'est un progrès dans la lutte contre le dopage, a-t-il dit. Chaque athlète qu'on parvient à pincer, c'est une bonne chose, même si, en soi, c'est toujours une petite déception." Marion Jones a avoué le 5 octobre qu'elle s'était dopée en 2000 et 2001. Elle a rendu ses médailles gagnées aux JO-2000 de Sydney. Nombre croissant de cas positifs "Ce qui est important, c'est que les gens sachent que nous faisons tout pour combattre le dopage, a encore affirmé M. Rogge. Sous mon mandat, nous sommes passés de 2000 à 4500 tests entre les Jeux de Sydney et ceux de Pékin. Cela se reflète aussi dans le nombre croissant de cas positifs: 12 à Sydney, 26 à Athènes. Pour les Jeux d'hiver, c'est aussi spectaculaire." Concernant les cinq médailles olympiques rendues par Marion Jones, le président du CIO a souhaité ne pas se précipiter avant, éventuellement, de les réattribuer: "Pour Ekaterini Thanou (qui pourrait récupérer la médaille d'or du 100 m, ndlr), nous allons attendre l'avis de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et nous allons examiner le cas de chaque athlète individuellement. Nous regarderons cela calmement". Par ailleurs, M. Rogge est revenu sur l'opposition du CIO au projet de livre blanc de l'Union européenne (UE). Ce livre blanc sur le sport a pour but la mise en cohérence avec le droit européen de questions aussi diverses que les paris sportifs, les contrats de joueurs, les droits des médias, la libre circulation des sportifs, les agents de joueurs. Régression "Ce que nous disions, c'est que ce papier blanc était une régression par rapport aux acquis de l'article du sport inclus dans le projet de Constitution européenne, que nous n'avons pas eu, a-t-il rappelé. Mais je me réjouis de voir que les contacts que nous avons eus vont mener plus que probablement à un nouvel article qui reprendra les grandes lignes du précédent." Le président du CIO espère ainsi que l'UE tiendra compte de l'aspect social du sport et qu'elle n'abordera pas le sport par un aspect purement économique. Enfin, Jacques Rogge a fait le point sur les JO de Pékin, en août prochain, qui déclenchent de nombreux mouvements de protestation, en raison notamment du problème des droits de l'homme. "Je ne les crains pas (les mouvements de défense des droits de l'homme), a-t-il affirmé. Nous les subissons et nous les subirons jusqu'au jour de la cérémonie de clôture. Je crois que c'est normal, c'est de bonne guerre: il y a un événement planétaire, ils en profitent pour défendre leurs causes, parfaitement honorables et respectables. La seule erreur qu'ils font est de dire que le CIO doit régler tous les problèmes." Quant au problème de la pollution atmosphérique, le président du CIO s'est dit "attentif" et a affirmé qu'il était envisageable de déplacer certaines compétitions en cas de nécessité.