Afin de prendre connaissance des divers aspects liés à la mission qui leur est assignée, nous avons suivi les «pijistes» (polices judiciaires) de la sûreté de Daïra d'Hussein-Dey lors de leurs virées diurnes et nocturnes. Leur quotidien, des patrouilles ponctuées par des interpellations, des arrestations et des contrôles de routine. Nous en faisons le récit. Afin de prendre connaissance des divers aspects liés à la mission qui leur est assignée, nous avons suivi les «pijistes» (polices judiciaires) de la sûreté de Daïra d'Hussein-Dey lors de leurs virées diurnes et nocturnes. Leur quotidien, des patrouilles ponctuées par des interpellations, des arrestations et des contrôles de routine. Nous en faisons le récit. Les dernières 48 heures précédant la fête de l‘Aïd, les bourses sont «accueillantes» pour la faune de délinquants sillonnant les artères de la capitale. Une réalité propice à tous les larcins et justifiant la grande mobilisation des policiers qui, en dépit des «contraintes d‘ordres conjoncturelles et du manque de protection», entreprennent inlassablement une traque des criminels de tous bords. Prenant compte de la dégradation du niveau social, des déséquilibres dans l‘échelle sociale, de la persistance du chômage et de l‘oisiveté, mais également des faiblesses ou carences des instances judiciaires en matière de traitement des délits, les policiers traquent sans relâche les criminels. Afin de prendre connaissance des divers aspects liés à la mission qui leur est assignée, nous avons suivi les «pijistes» (polices judiciaires) de la sûreté de Daïra d‘Hussein-Dey lors de leurs virées diurnes et nocturnes. Leur quotidien, des patrouilles ponctuées par des interpellations, des arrestations et des contrôles de routine. Nous en faisons le récit. Il est 10h00 du matin. Un grand mouvement de policiers et de véhicules «bariolés» est visible à l‘entrée de la sûreté de daïra d‘Hussein-Dey. En amont de la rue menant à ce commissariat situé à quelques mètres du lycée Aïcha et du bureau de poste, les sentinelles, kalachnikov en bandoulière, scrutent attentivement piétons et véhicules. Vigilance oblige. A l‘intérieur de cette infrastructure et particulièrement dans les bureaux de la police judiciaire, des dizaines de photos de personnes recherchées sont accrochées. A l‘étage, c‘est le branle-bas de combat. Le commissaire Zoubir et son adjoint Adlène donnent les dernières instructions aux GMAC (Groupes mobiles anti-criminalité) et aux policiers en civil devant investir les artères en groupes distincts reliés, sans cesse, par radio. Les mêmes instructions sont données au différentes sûretés urbaines. Objectif : cibler les pickpockets, les agresseurs, les jeux de hasard dans des locaux commerciaux reconvertis en casinos de fortune, les voleurs à la tire, les vols de véhicules, les cambrioleurs et autres délinquants dont le nombre est effarant. Il est fait état de milliers de cas de délits enregistrés et solutionnés par la majorité des commissariats implantés au sein de la capitale. A ce sujet, précisent des policiers «le port de la tenue par des éléments de la police judiciaire et l‘utilisation de voiture non banalisées favorisent les criminels qui, à chaque fois, sont alertés de notre présence par des relais utilisant le téléphone portable». Une vérité confirmée lors de rafles dans des lieux publics et au terme desquelles aucune arme ou drogue ne sont découvertes. «Il faut vraiment que la chance soit de notre coté ou qu‘on soit en possession d‘une information sûre permettant d‘arrêter des personnes en détention d‘armes ou de stupéfiants ou en flagrant délit de cambriolage ou agression caractérisée» affirme encore un policier. Sur la question de la criminalité en constante progression, il est vrai que les chiffres avancés prouvent incontestablement que les résultats obtenus par les policiers en civil sont, de loin, supérieurs à ceux solutionnés par les policiers en tenue. Cela va sans dire que «cette approche de la lutte contre le crime ne décourage en rien les éléments des GMAC qui réussissent, tout de même, à résoudre des affaires criminelles grâce à l‘exploitation d‘informations fournies par des informateurs et des citoyens» à l‘image de l‘arrestation d‘un groupe de faussaires et la saisie de liasses de faux billets par les GMAC de Garidi (Kouba). Il est 11h00 du matin. Après avoir assisté à l‘interrogatoire d‘un délinquant auteur d‘une agression sur une femme enceinte, nous montons à bord d‘un véhicule en compagnie de policiers en civil et encadrés par Adlène l‘officier en tenue de GMAC. Les points noirs ciblés sont divers. La gare routière du Caroubier est l‘un des plus prisés par les pickpockets en cette veille de l‘Aïd. «Nous avons arrêté plusieurs voleurs à la tire (pickpockets)» déclare un policier en civil qui, quelques minutes plus tôt, éveillait des soupçons au vu de son accoutrement. Un rapide échange de propos «codés» ont vite mis fin aux soupçons de Zoheir et de Louz, l‘inspecteur et policier que nous accompagnons à pied. «C‘est généralement en cette période circonstancielle que les trafiquants de drogue et autres criminels tentent de mettre à profit» révèle le jeune policier qui, au passage, reconnaît l‘assistance des agents de sécurité exerçant au sein de cette infrastructure. Louz, Zoheir, Hocine, Karim et bien d‘autres policiers ont une très grande connaissance du monde du crime. Une expérience acquise durant, notamment, la décennie noire du terrorisme ce qui leur procure de l‘assurance. Par instinct, ils reconnaissent et identifient leurs cibles après avoir observé les faits et gestes des personnes soupçonnées. Procédant avec discrétion, un policier se mêle à la foule dans le but d‘approcher le délinquant et être prêt à intervenir si besoin est. Trente minutes de patrouille pédestre dans l‘anonymat ne nous conduit à aucun résultat. «On décroche» lance Zoheir aux policiers après avoir reçu un message radio. Direction le pont de la Glacière, à la limite de la juridiction délimitant Hussein-Dey et El Harrach. «Quand les policiers sont là, ils le font dans la discrétion la plus absolue» témoigne un commerçant en réponse à notre question sur une bande d‘agresseurs. Visiblement très intrigué par nos questions, il observe un silence et consent à répondre après que nous ayons décliné notre identité et notre fonction de même que celle des policiers en civils. «Les bandes de truands agissent suivant des heures et des circonstances précises et se servent, parfois, de chiens pour molester les personnes obligées d‘emprunter le seul passage leurs permettant d‘accéder aux arrêt de bus sur la Route moutonnière» nous confie cet homme. Des indications qui obligent les policiers à projeter d‘organiser une souricière quelques jours plus tard. Sur les lieux, ils repèrent des jeunes adolescents et les soumettent à une fouille exhaustive. La manière autoritaire usitée par les policiers ne semblent pas plaire aux jeunes qui, par dépit, vocifèrent en s‘éloignant après la fouille et le contrôle d‘identité imposés par les représentants de la loi. «Il ne faut jamais s‘éterniser sur les lieux» nous lance Zoheir, avant de continuer notre virée. La radio ne cesse de diffuser des messages. La salle de trafic joue, dans ce sens, un rôle déterminéanten matière de coordination entre les différentes patrouilles disséminées à travers la capitale. L‘armada de caméras vidéo de télésurveillance disposées en certains endroits facilite quelque peu la mission des services de sécurité. L‘exploitation des images retransmises sert à cibler et identifier les individus dont le comportement ou les apparences sont suspects. Les renseignements généraux, eux, filtrent les informations et les communiquent après recoupement et confirmation. Interpellations et arrestations inopinées De passage dans les environs du marché informel de Oued Kniss, situé à quelques mètres de la banque et réputé abriter le plus important marché informel de l‘or, Adlene décide de procéder à une descente inopinée. A peine eut-il mit les pieds dehors que les centaines de dellalates et dellales (revendeurs informels d‘or), à la vue de la tenue, ont pris la poudre d‘escampette. Seule une vieille femme est interpellée. Après quelques réprimandes, la vieille femme sort quelque centaines de grammes d‘or en bijoux qu‘elle dissimulait dans sa poitrine. Elle est passible d‘une saisie mais Adlène et les autres policiers sont sensibles aux pleurs de la septuagénaire et décident de la laisser s‘en aller. Sur l‘autre coté de la chaussée, Louz remarque une Citroën à l‘arrêt qu‘il suspecte. Son intuition et le contrôle et la fouille du véhicule la conduit à l‘interpellation de trois jeunes adolescents en possession d‘une forte somme d‘argent et d‘innombrables autres articles dont des téléphones portables. Ils seront immédiatement transférés vers une sûreté urbaine pour être soumis à un examen de situation. Au sujet de ce marché informel, les policiers affirment avoir usé vainement de tous les moyens pour l‘éradiquer. Malgré les grosses saisies d‘or opérées par les services de sécurité, les revendeurs reviennent toujours. «C‘est le jeu du chat et de la souris» ironise un des policiers pendant que le véhicule quitte les lieux. Le quartier de Oued Oucheih et ses environs où nous nous rendons revêtent un caractère dangereux au vu de l‘existence d‘un bidonville situé en aval d‘un oued asséché et difficile d‘accès en raison du terrain escarpé le longeant. Leveilley, quartier populeux, connu pour avoir été un fief du terrorisme et de la criminalité semble avoir subi une métamorphose. Le commissaire Mustapha nous révèle qu‘au terme de longues descentes et investigations, la plupart des repris de justice ont été mis sous les verrous à la satisfaction des citoyens de cette circonscription. Après avoir assisté à une opération de recherche lors d‘un barrage dressé par les GMAC suite à un message radio faisant état du vol d‘une Peugeot 206, nous regagnons la sûreté de daïra. Il est 16h00. L‘officier Adlène et le commissaire Zoubir font le point de la situation et communiquent aux hommes les dernières instructions. Durant la virée nocturne qui nous conduit en différents points noirs (appellation d‘endroits de prédilection pour une catégorie de criminels), les policiers d‘Hussein-dey et des sûretés urbaines ont réussi, durant la période du Ramadhan, à opérer un grand nombre d‘arestations. 15 individus pour détention et commercialisation de stupéfiants et psychotropes, plusieurs dizaines de personnes arrêtées pour détention d‘armes blanches ou armes factices, pour pratique illégale de la prostitution, pour vols de véhicules, tel est, substantiellement le bilan réalisé par les hommes bleus qui, dans leur lancée, ont également mis fin aux jeux de hasard entretenus dans 6 locaux commerciaux qui ont fait l‘objet de fermeture suivant une procédure administrative et judiciaire. La constante exploitation des informations relatives à des actes de banditisme et de terrorisme incite les services de police à une plus grande vigilance et à la prise de certaines dispositions préventives. Il est a souligné que dans le cadre de leurs missions, les policiers ont également traité des affaires criminelles dans lesquelles étaient impliqués des policiers véreux. Au terme de minutieuses enquêtes et après l‘établissement de leurs culpabilités, ils ont été écroués. Ceci dit et bien que partagé entre les contraintes, les obligations et le devoir, les hommes bleus occupent indéniablement le terrain aux seuls fins de sécuriser les lieux publics et préserver la quiétude des populations urbaines. Entre contraintes, obligations et devoir. Enlèvement, port d‘arme, viol et violence, meurtres, terrorisme et crime organisé sont les quelques fronts auxquels font face les services de police judiciaire. L‘usage de l‘arme à feu comme moyen de dissuasion lors des interpellations ou arrestations est formellement interdit sous peine de sévères sanctions. Une interdiction justifiée par les innombrables dépassements enregistrés durant les années précédentes mais qui constitue une des contraintes majeures pour les policiers, obligés de prendre des risques au cours d‘interpellations de criminels sous l‘effet de psychotropes et qui n‘hésitent pas à user d‘armes blanches, d‘objets contendants ou autres bombes à gaz. Cependant les policiers se vouent corps et âme à l‘exercice de leurs profession avec un esprit de sacrifice pour la restauration de la sécurité publique. Les dernières 48 heures précédant la fête de l‘Aïd, les bourses sont «accueillantes» pour la faune de délinquants sillonnant les artères de la capitale. Une réalité propice à tous les larcins et justifiant la grande mobilisation des policiers qui, en dépit des «contraintes d‘ordres conjoncturelles et du manque de protection», entreprennent inlassablement une traque des criminels de tous bords. Prenant compte de la dégradation du niveau social, des déséquilibres dans l‘échelle sociale, de la persistance du chômage et de l‘oisiveté, mais également des faiblesses ou carences des instances judiciaires en matière de traitement des délits, les policiers traquent sans relâche les criminels. Afin de prendre connaissance des divers aspects liés à la mission qui leur est assignée, nous avons suivi les «pijistes» (polices judiciaires) de la sûreté de Daïra d‘Hussein-Dey lors de leurs virées diurnes et nocturnes. Leur quotidien, des patrouilles ponctuées par des interpellations, des arrestations et des contrôles de routine. Nous en faisons le récit. Il est 10h00 du matin. Un grand mouvement de policiers et de véhicules «bariolés» est visible à l‘entrée de la sûreté de daïra d‘Hussein-Dey. En amont de la rue menant à ce commissariat situé à quelques mètres du lycée Aïcha et du bureau de poste, les sentinelles, kalachnikov en bandoulière, scrutent attentivement piétons et véhicules. Vigilance oblige. A l‘intérieur de cette infrastructure et particulièrement dans les bureaux de la police judiciaire, des dizaines de photos de personnes recherchées sont accrochées. A l‘étage, c‘est le branle-bas de combat. Le commissaire Zoubir et son adjoint Adlène donnent les dernières instructions aux GMAC (Groupes mobiles anti-criminalité) et aux policiers en civil devant investir les artères en groupes distincts reliés, sans cesse, par radio. Les mêmes instructions sont données au différentes sûretés urbaines. Objectif : cibler les pickpockets, les agresseurs, les jeux de hasard dans des locaux commerciaux reconvertis en casinos de fortune, les voleurs à la tire, les vols de véhicules, les cambrioleurs et autres délinquants dont le nombre est effarant. Il est fait état de milliers de cas de délits enregistrés et solutionnés par la majorité des commissariats implantés au sein de la capitale. A ce sujet, précisent des policiers «le port de la tenue par des éléments de la police judiciaire et l‘utilisation de voiture non banalisées favorisent les criminels qui, à chaque fois, sont alertés de notre présence par des relais utilisant le téléphone portable». Une vérité confirmée lors de rafles dans des lieux publics et au terme desquelles aucune arme ou drogue ne sont découvertes. «Il faut vraiment que la chance soit de notre coté ou qu‘on soit en possession d‘une information sûre permettant d‘arrêter des personnes en détention d‘armes ou de stupéfiants ou en flagrant délit de cambriolage ou agression caractérisée» affirme encore un policier. Sur la question de la criminalité en constante progression, il est vrai que les chiffres avancés prouvent incontestablement que les résultats obtenus par les policiers en civil sont, de loin, supérieurs à ceux solutionnés par les policiers en tenue. Cela va sans dire que «cette approche de la lutte contre le crime ne décourage en rien les éléments des GMAC qui réussissent, tout de même, à résoudre des affaires criminelles grâce à l‘exploitation d‘informations fournies par des informateurs et des citoyens» à l‘image de l‘arrestation d‘un groupe de faussaires et la saisie de liasses de faux billets par les GMAC de Garidi (Kouba). Il est 11h00 du matin. Après avoir assisté à l‘interrogatoire d‘un délinquant auteur d‘une agression sur une femme enceinte, nous montons à bord d‘un véhicule en compagnie de policiers en civil et encadrés par Adlène l‘officier en tenue de GMAC. Les points noirs ciblés sont divers. La gare routière du Caroubier est l‘un des plus prisés par les pickpockets en cette veille de l‘Aïd. «Nous avons arrêté plusieurs voleurs à la tire (pickpockets)» déclare un policier en civil qui, quelques minutes plus tôt, éveillait des soupçons au vu de son accoutrement. Un rapide échange de propos «codés» ont vite mis fin aux soupçons de Zoheir et de Louz, l‘inspecteur et policier que nous accompagnons à pied. «C‘est généralement en cette période circonstancielle que les trafiquants de drogue et autres criminels tentent de mettre à profit» révèle le jeune policier qui, au passage, reconnaît l‘assistance des agents de sécurité exerçant au sein de cette infrastructure. Louz, Zoheir, Hocine, Karim et bien d‘autres policiers ont une très grande connaissance du monde du crime. Une expérience acquise durant, notamment, la décennie noire du terrorisme ce qui leur procure de l‘assurance. Par instinct, ils reconnaissent et identifient leurs cibles après avoir observé les faits et gestes des personnes soupçonnées. Procédant avec discrétion, un policier se mêle à la foule dans le but d‘approcher le délinquant et être prêt à intervenir si besoin est. Trente minutes de patrouille pédestre dans l‘anonymat ne nous conduit à aucun résultat. «On décroche» lance Zoheir aux policiers après avoir reçu un message radio. Direction le pont de la Glacière, à la limite de la juridiction délimitant Hussein-Dey et El Harrach. «Quand les policiers sont là, ils le font dans la discrétion la plus absolue» témoigne un commerçant en réponse à notre question sur une bande d‘agresseurs. Visiblement très intrigué par nos questions, il observe un silence et consent à répondre après que nous ayons décliné notre identité et notre fonction de même que celle des policiers en civils. «Les bandes de truands agissent suivant des heures et des circonstances précises et se servent, parfois, de chiens pour molester les personnes obligées d‘emprunter le seul passage leurs permettant d‘accéder aux arrêt de bus sur la Route moutonnière» nous confie cet homme. Des indications qui obligent les policiers à projeter d‘organiser une souricière quelques jours plus tard. Sur les lieux, ils repèrent des jeunes adolescents et les soumettent à une fouille exhaustive. La manière autoritaire usitée par les policiers ne semblent pas plaire aux jeunes qui, par dépit, vocifèrent en s‘éloignant après la fouille et le contrôle d‘identité imposés par les représentants de la loi. «Il ne faut jamais s‘éterniser sur les lieux» nous lance Zoheir, avant de continuer notre virée. La radio ne cesse de diffuser des messages. La salle de trafic joue, dans ce sens, un rôle déterminéanten matière de coordination entre les différentes patrouilles disséminées à travers la capitale. L‘armada de caméras vidéo de télésurveillance disposées en certains endroits facilite quelque peu la mission des services de sécurité. L‘exploitation des images retransmises sert à cibler et identifier les individus dont le comportement ou les apparences sont suspects. Les renseignements généraux, eux, filtrent les informations et les communiquent après recoupement et confirmation. Interpellations et arrestations inopinées De passage dans les environs du marché informel de Oued Kniss, situé à quelques mètres de la banque et réputé abriter le plus important marché informel de l‘or, Adlene décide de procéder à une descente inopinée. A peine eut-il mit les pieds dehors que les centaines de dellalates et dellales (revendeurs informels d‘or), à la vue de la tenue, ont pris la poudre d‘escampette. Seule une vieille femme est interpellée. Après quelques réprimandes, la vieille femme sort quelque centaines de grammes d‘or en bijoux qu‘elle dissimulait dans sa poitrine. Elle est passible d‘une saisie mais Adlène et les autres policiers sont sensibles aux pleurs de la septuagénaire et décident de la laisser s‘en aller. Sur l‘autre coté de la chaussée, Louz remarque une Citroën à l‘arrêt qu‘il suspecte. Son intuition et le contrôle et la fouille du véhicule la conduit à l‘interpellation de trois jeunes adolescents en possession d‘une forte somme d‘argent et d‘innombrables autres articles dont des téléphones portables. Ils seront immédiatement transférés vers une sûreté urbaine pour être soumis à un examen de situation. Au sujet de ce marché informel, les policiers affirment avoir usé vainement de tous les moyens pour l‘éradiquer. Malgré les grosses saisies d‘or opérées par les services de sécurité, les revendeurs reviennent toujours. «C‘est le jeu du chat et de la souris» ironise un des policiers pendant que le véhicule quitte les lieux. Le quartier de Oued Oucheih et ses environs où nous nous rendons revêtent un caractère dangereux au vu de l‘existence d‘un bidonville situé en aval d‘un oued asséché et difficile d‘accès en raison du terrain escarpé le longeant. Leveilley, quartier populeux, connu pour avoir été un fief du terrorisme et de la criminalité semble avoir subi une métamorphose. Le commissaire Mustapha nous révèle qu‘au terme de longues descentes et investigations, la plupart des repris de justice ont été mis sous les verrous à la satisfaction des citoyens de cette circonscription. Après avoir assisté à une opération de recherche lors d‘un barrage dressé par les GMAC suite à un message radio faisant état du vol d‘une Peugeot 206, nous regagnons la sûreté de daïra. Il est 16h00. L‘officier Adlène et le commissaire Zoubir font le point de la situation et communiquent aux hommes les dernières instructions. Durant la virée nocturne qui nous conduit en différents points noirs (appellation d‘endroits de prédilection pour une catégorie de criminels), les policiers d‘Hussein-dey et des sûretés urbaines ont réussi, durant la période du Ramadhan, à opérer un grand nombre d‘arestations. 15 individus pour détention et commercialisation de stupéfiants et psychotropes, plusieurs dizaines de personnes arrêtées pour détention d‘armes blanches ou armes factices, pour pratique illégale de la prostitution, pour vols de véhicules, tel est, substantiellement le bilan réalisé par les hommes bleus qui, dans leur lancée, ont également mis fin aux jeux de hasard entretenus dans 6 locaux commerciaux qui ont fait l‘objet de fermeture suivant une procédure administrative et judiciaire. La constante exploitation des informations relatives à des actes de banditisme et de terrorisme incite les services de police à une plus grande vigilance et à la prise de certaines dispositions préventives. Il est a souligné que dans le cadre de leurs missions, les policiers ont également traité des affaires criminelles dans lesquelles étaient impliqués des policiers véreux. Au terme de minutieuses enquêtes et après l‘établissement de leurs culpabilités, ils ont été écroués. Ceci dit et bien que partagé entre les contraintes, les obligations et le devoir, les hommes bleus occupent indéniablement le terrain aux seuls fins de sécuriser les lieux publics et préserver la quiétude des populations urbaines. Entre contraintes, obligations et devoir. Enlèvement, port d‘arme, viol et violence, meurtres, terrorisme et crime organisé sont les quelques fronts auxquels font face les services de police judiciaire. L‘usage de l‘arme à feu comme moyen de dissuasion lors des interpellations ou arrestations est formellement interdit sous peine de sévères sanctions. Une interdiction justifiée par les innombrables dépassements enregistrés durant les années précédentes mais qui constitue une des contraintes majeures pour les policiers, obligés de prendre des risques au cours d‘interpellations de criminels sous l‘effet de psychotropes et qui n‘hésitent pas à user d‘armes blanches, d‘objets contendants ou autres bombes à gaz. Cependant les policiers se vouent corps et âme à l‘exercice de leurs profession avec un esprit de sacrifice pour la restauration de la sécurité publique.