Le chantre de la «protest-song» ivoirienne, Tiken Jah Fakoly, revient avec un nouvel album sous les bras, qui se distingue par une richesse sonore et une thématique poignante Depuis septembre, les fans de reggae et de musique africaine traditionnelle, n'ont fait qu'une bouchée du dernier opus de Tiken Jah Fakoly (disponible chez tous les bons disquaires de la capitale). Un album qui, après «Françafrique» et «Coup de gueule», témoigne de ses engagements. Effectivement, c'est dans une vague de contestation raflant tout sur son passage et mettant des coups de pieds aux préjugés, qu'avance Tiken Jah Fakoly. Sans complaisance et doté d'une énergie intarissable, Tiken met sous le feu des projecteurs «l'Africain», un album symbole de l'unité entre diverses identités, afin d'encourager le foisonnement culturel partout où il existe. Mais d'autre part, Tiken Jah porte un regard très critique sur le continent africain qui est à des années lumière du rythme effréné de la mondialisation, et dont sa jeunesse n'a qu'un rêve : l'exil. Dans la chanson, «Ouvrez les frontières», écrite par Majid Cherif, chanteur de Zebda, Tiken Jah Fakoly évoque, en duo avec le rappeur Soprano, l'épineux sujet de l'émigration, où il rappelle, d'une voix troublante, les risques réels de l'émigration. Le messager du continent Noir ne s'arrête pas là, il fustige les guerres avec le saisissant «Soldier», qu'il chante en duo avec le rappeur américain d'origine sénégalaise Akon, où il rend hommage à tous ses frères qui, de l'Irak à la Somalie, sont pris dans des combats qui leurs échappent et auxquels ils ne saisissent toujours pas le sens. Sur la même lancée de sujets critiques, il déboule «Ayebada » titre qui reconsidère le mariage forcé, et dans «Non à l'excision» les mutilations génitales féminines. Patriote et révolté, il n'oublie pas pour autant son pays (la Côte d'Ivoire), qui se reconstruit après avoir failli basculer dans une guerre civile sans fin. «Ma Côte d'Ivoire» est un pont jeté entre les deux fractions, deux ethnies, deux afflictions. Un titre fort qui retentit comme un serment de retour et d'accord, un acte d'espérance dans l'avenir, chanté avec Bêta Simon et saupoudré d'influences mandingues, avec la participation du virtuose malien de la kora, Toumani Diabaté.» Son message s'adresse aux jeunes, il leur explique que «l'Afrique est un continent comme l'Europe. Les Africains doivent donc être considérés au même titre que les Européens ou les Américains. Mais cela ne dépend que de lui, le jeune Africain, de se considérer comme un citoyen au même titre que les autres» d'où sa revendication principale «être fière d'être africain !» Le chantre de la «protest-song» ivoirienne, Tiken Jah Fakoly, revient avec un nouvel album sous les bras, qui se distingue par une richesse sonore et une thématique poignante Depuis septembre, les fans de reggae et de musique africaine traditionnelle, n'ont fait qu'une bouchée du dernier opus de Tiken Jah Fakoly (disponible chez tous les bons disquaires de la capitale). Un album qui, après «Françafrique» et «Coup de gueule», témoigne de ses engagements. Effectivement, c'est dans une vague de contestation raflant tout sur son passage et mettant des coups de pieds aux préjugés, qu'avance Tiken Jah Fakoly. Sans complaisance et doté d'une énergie intarissable, Tiken met sous le feu des projecteurs «l'Africain», un album symbole de l'unité entre diverses identités, afin d'encourager le foisonnement culturel partout où il existe. Mais d'autre part, Tiken Jah porte un regard très critique sur le continent africain qui est à des années lumière du rythme effréné de la mondialisation, et dont sa jeunesse n'a qu'un rêve : l'exil. Dans la chanson, «Ouvrez les frontières», écrite par Majid Cherif, chanteur de Zebda, Tiken Jah Fakoly évoque, en duo avec le rappeur Soprano, l'épineux sujet de l'émigration, où il rappelle, d'une voix troublante, les risques réels de l'émigration. Le messager du continent Noir ne s'arrête pas là, il fustige les guerres avec le saisissant «Soldier», qu'il chante en duo avec le rappeur américain d'origine sénégalaise Akon, où il rend hommage à tous ses frères qui, de l'Irak à la Somalie, sont pris dans des combats qui leurs échappent et auxquels ils ne saisissent toujours pas le sens. Sur la même lancée de sujets critiques, il déboule «Ayebada » titre qui reconsidère le mariage forcé, et dans «Non à l'excision» les mutilations génitales féminines. Patriote et révolté, il n'oublie pas pour autant son pays (la Côte d'Ivoire), qui se reconstruit après avoir failli basculer dans une guerre civile sans fin. «Ma Côte d'Ivoire» est un pont jeté entre les deux fractions, deux ethnies, deux afflictions. Un titre fort qui retentit comme un serment de retour et d'accord, un acte d'espérance dans l'avenir, chanté avec Bêta Simon et saupoudré d'influences mandingues, avec la participation du virtuose malien de la kora, Toumani Diabaté.» Son message s'adresse aux jeunes, il leur explique que «l'Afrique est un continent comme l'Europe. Les Africains doivent donc être considérés au même titre que les Européens ou les Américains. Mais cela ne dépend que de lui, le jeune Africain, de se considérer comme un citoyen au même titre que les autres» d'où sa revendication principale «être fière d'être africain !»