Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a entamé hier à Baghdad des tractations pour éviter le recours à la force par Ankara contre des rebelles kurdes qui ont trouvé refuge dans le nord de l'Irak. M. Babacan doit avoir des entretiens avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, le président Jalal Talabani et son homologue irakien Hoshyar Zebari. Cette visite intervient alors que la Turquie a menacé de conduire des incursions militaires dans le Kurdistan irakien frontalier pour y éliminer des bases de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), en lutte contre le pouvoir central à Ankara depuis 1984. Cette tension inquiète les Etats-Unis qui craignent qu'une intervention turque, autorisée le 17 octobre par le Parlement turc, ne déséquilibre une des rares régions d'Irak relativement épargnée par la violence. Lundi soir, le PKK a annoncé toutefois qu'il était disposé à respecter un cessez-le-feu si l'armée turque renonçait à ses projets d'incursion et si l'Etat turc respectait les droits politiques et culturels de la minorité kurde en Turquie. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a appelé l'Irak et le gouvernement autonome du Kurdistan irakien à prendre "des mesures immédiates" pour mettre un terme aux opérations du PKK à partir du nord de l'Irak. Elle a aussi été en contact avec le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani. Le PKK, créé en 1978, a lancé en 1984 sa lutte armée pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le Sud-Est anatolien. Il a intensifié ses opérations après avoir mis fin en 2006 à une trêve unilatérale. Selon un bilan officiel, les violences liées au conflit ont fait plus de 37.000 morts. Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a entamé hier à Baghdad des tractations pour éviter le recours à la force par Ankara contre des rebelles kurdes qui ont trouvé refuge dans le nord de l'Irak. M. Babacan doit avoir des entretiens avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, le président Jalal Talabani et son homologue irakien Hoshyar Zebari. Cette visite intervient alors que la Turquie a menacé de conduire des incursions militaires dans le Kurdistan irakien frontalier pour y éliminer des bases de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), en lutte contre le pouvoir central à Ankara depuis 1984. Cette tension inquiète les Etats-Unis qui craignent qu'une intervention turque, autorisée le 17 octobre par le Parlement turc, ne déséquilibre une des rares régions d'Irak relativement épargnée par la violence. Lundi soir, le PKK a annoncé toutefois qu'il était disposé à respecter un cessez-le-feu si l'armée turque renonçait à ses projets d'incursion et si l'Etat turc respectait les droits politiques et culturels de la minorité kurde en Turquie. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a appelé l'Irak et le gouvernement autonome du Kurdistan irakien à prendre "des mesures immédiates" pour mettre un terme aux opérations du PKK à partir du nord de l'Irak. Elle a aussi été en contact avec le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani. Le PKK, créé en 1978, a lancé en 1984 sa lutte armée pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le Sud-Est anatolien. Il a intensifié ses opérations après avoir mis fin en 2006 à une trêve unilatérale. Selon un bilan officiel, les violences liées au conflit ont fait plus de 37.000 morts.