En déclarant le PKK comme ennemi commun de la Turquie, des USA et de l'Irak, Mme Rice met l'accent sur le fait que la solution à l'actuelle crise ne peut être que tripartite. En déclarant le PKK comme ennemi commun de la Turquie, des USA et de l'Irak, Mme Rice met l'accent sur le fait que la solution à l'actuelle crise ne peut être que tripartite. Dunia secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, est arrivée hier à Ankara où elle doit avoir des entretiens avec le président turc, Abdullah Gull, le premier ministre Reccep Erdogan et le ministre des Affaires étrangères, Ali Babacan. La volonté de la Turquie de stabiliser définitivement sa frontière avec l'Irak jusqu'à présent utilisée par le PKK comme zone de repli vers le Kurdistan n'a pas trouvé d'écho favorable au niveau de la Maison Blanche qui considère que "tout ce qui pourrait déstabiliser le Nord de l'Irak n'est dans l'intérêt ni de la Turquie, ni des USA, ni de l'Irak.» C'est pourquoi, dès son arrivée, Mme Rice a réitéré les appels à la retenue déjà adressés par les Américains à leur allié turc. On sait que sur le terrain, les Turcs ont déployés des dizaines de milliers d'hommes ainsi qu'un impressionnant dispositif technologique prêts à intervenir dès le feu vert de la capitale. C'est dire combien la tension est à son comble et combien aussi la tâche s'avère délicate pour la secrétaire d'Etat américaine qui devra fournir autre chose que des promesses pour ramener Ankara à la raison. Elle a parlé d'action «efficace à même de répondre à la menace sans aggraver la situation.» Mais les Turcs n'entendent pas réactiver le mécanisme de consultations tripartite mis en place il y a de cela une année. Par la voix du ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, Ankara a fait savoir qu'une telle initiative était de «la perte de temps.» «Nous ne ferons pas la même erreur, a expliqué M. Babacan. Nous devons agir et ne plus perdre de temps avec pareille initiative.» Dans ces conditions, l'on voit mal comment les Américains pourraient ramener Turcs et Irakiens à la table des négociations, d'autant que les contacts intenses entre les deux capitales ces deux dernières semaines ont pratiquement tous débouché sur une impasse. Les Turcs refusant de considérer l'autorité autonome de la province du Kurdistan comme un interlocuteur et responsabilisant directement Baghdad dans la dégradation de la situation. En déclarant officiellement le PKK comme l'ennemi autant des Turcs, des Américains que des Irakiens, Rice entend faire comprendre à Ankara et Baghdad qu'aucune solution n'est possible hors la concertation et le dialogue. Mais bousculé autant au Parlement que par la rue, le pouvoir turc se doit de donner des gages autant à la classe politique qu'à une vox populi chauffée à blanc par les slogans ultra-nationalistes. Aujourd'hui, Mme Rice se rend à Istanbul pour prendre part à la Réunion des pays voisins de l'Irak. Mais c'est surtout sa rencontre dans l'après-midi avec le Chef du gouvernement irakien, Al Maliki qui concentre toutes les attentions. De toute évidence, le déplacement de Mme Rice va s'avérer crucial pour l'évolution de la crise turco-irakienne. Dans l'intervalle bien sûr de l'entretien qu'aura le Premier ministre turc Erdogan avec le président américain à Washington le 5 de ce mois. Dunia secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, est arrivée hier à Ankara où elle doit avoir des entretiens avec le président turc, Abdullah Gull, le premier ministre Reccep Erdogan et le ministre des Affaires étrangères, Ali Babacan. La volonté de la Turquie de stabiliser définitivement sa frontière avec l'Irak jusqu'à présent utilisée par le PKK comme zone de repli vers le Kurdistan n'a pas trouvé d'écho favorable au niveau de la Maison Blanche qui considère que "tout ce qui pourrait déstabiliser le Nord de l'Irak n'est dans l'intérêt ni de la Turquie, ni des USA, ni de l'Irak.» C'est pourquoi, dès son arrivée, Mme Rice a réitéré les appels à la retenue déjà adressés par les Américains à leur allié turc. On sait que sur le terrain, les Turcs ont déployés des dizaines de milliers d'hommes ainsi qu'un impressionnant dispositif technologique prêts à intervenir dès le feu vert de la capitale. C'est dire combien la tension est à son comble et combien aussi la tâche s'avère délicate pour la secrétaire d'Etat américaine qui devra fournir autre chose que des promesses pour ramener Ankara à la raison. Elle a parlé d'action «efficace à même de répondre à la menace sans aggraver la situation.» Mais les Turcs n'entendent pas réactiver le mécanisme de consultations tripartite mis en place il y a de cela une année. Par la voix du ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, Ankara a fait savoir qu'une telle initiative était de «la perte de temps.» «Nous ne ferons pas la même erreur, a expliqué M. Babacan. Nous devons agir et ne plus perdre de temps avec pareille initiative.» Dans ces conditions, l'on voit mal comment les Américains pourraient ramener Turcs et Irakiens à la table des négociations, d'autant que les contacts intenses entre les deux capitales ces deux dernières semaines ont pratiquement tous débouché sur une impasse. Les Turcs refusant de considérer l'autorité autonome de la province du Kurdistan comme un interlocuteur et responsabilisant directement Baghdad dans la dégradation de la situation. En déclarant officiellement le PKK comme l'ennemi autant des Turcs, des Américains que des Irakiens, Rice entend faire comprendre à Ankara et Baghdad qu'aucune solution n'est possible hors la concertation et le dialogue. Mais bousculé autant au Parlement que par la rue, le pouvoir turc se doit de donner des gages autant à la classe politique qu'à une vox populi chauffée à blanc par les slogans ultra-nationalistes. Aujourd'hui, Mme Rice se rend à Istanbul pour prendre part à la Réunion des pays voisins de l'Irak. Mais c'est surtout sa rencontre dans l'après-midi avec le Chef du gouvernement irakien, Al Maliki qui concentre toutes les attentions. De toute évidence, le déplacement de Mme Rice va s'avérer crucial pour l'évolution de la crise turco-irakienne. Dans l'intervalle bien sûr de l'entretien qu'aura le Premier ministre turc Erdogan avec le président américain à Washington le 5 de ce mois.