A J-12, les partis politiques, en course pour les élections communales, prévues pour le 29 novembre prochain, ont sorti la grande artillerie pour «séduire» le plus grand nombre possible d'électeurs. A J-12, les partis politiques, en course pour les élections communales, prévues pour le 29 novembre prochain, ont sorti la grande artillerie pour «séduire» le plus grand nombre possible d'électeurs. Des électeurs qui, l'espace d'une campagne électorale, deviennent le «centre d'intérêt» de certaines formations politiques qui tentent de se positionner ou se re-positionner sur l'échiquier politique. Le rendez-vous électoral du 29 novembre prochain a éveillé la «cupidité politicienne» des partis. Depuis le début de cette campagne électorale, les formations politiques, démocratiques, conservatrices ou islamistes soient-elles, usent et abusent des vertus de la communication pour convaincre le citoyen de la «loyauté et de l'intégrité» de leurs candidats. Des candidats «emballés» pour vendre des «idées» qui n'emballent plus. Affichage, affichage sauvage, passage des représentants des formations politiques à la Télévision nationale et à la radio et discours, tantôt populistes, tantôt paternalistes, font et défont, depuis quelques jours, le quotidien des Algériens qui sont, encore une fois cette année, invités à exprimer leurs voix pour choisir leurs élus locaux. Une virée dans les différents quartiers de la capitale nous a permis de prendre la température. Crise de confiance Du quartier le plus populaire et populeux, Bab El-Oued, à celui le plus résidentiel, Hydra, le constat est le même. L'esprit est ailleurs. Ce deuxième rendez-vous électoral, inscrit à l'agenda de l'année en cours, est un «non-évènement». Cet état d'esprit révèle, si besoin est, une grave crise de confiance entre l'administration et l'administré. «Je ne crois en personne et en aucun parti politique. Ils se ressemblent tous, à la différence de l'appellation de leur formation politique. Leur objectif est le même : le pouvoir. Je ne vote pas, car je ne veux pas donner de la légitimité à des voleurs aux cols blancs», nous a lancé Kamel, 24 ans, biologiste à la recherche d'un emploi. Interrogé sur cette campagne électorale, un père de famille, rencontré à la rue Hassiba Ben Bouali, à Alger, a préféré répondre par une autre question. «Quelles sont les réalisations de ces assemblées communales sortantes ? Rien. Pour ma commune, rien de concret n'a été réalisé. Le taux de chômage n'a pas baissé et des familles sinistrées attendent toujours d'être relogées, pour ne citer que ces deux domaines. Par contre, les élus locaux passent pour des champions pour faire et refaire les trottoirs.» En commentant l'avis de ce citoyen excédé, nous dirons que la dernière phrase ne comporte aucun jeu de mots et il faut, bien sûr, la prendre au sens propre et non figuré. «Aux yeux de ces candidats aux élections communales, le citoyen n'est qu'un moyen pour accéder au pouvoir. Aujourd'hui, ils nous promettent monts et merveilles. Demain, lorsqu'ils seront élus, ils refusent même de nous recevoir. Ils ne sont pas crédibles. Ce sont des vendeurs de paroles.» Les élus locaux décriés Enchaînant dans le même sens, un parent d'élève, apostrophé à la sortie de l'école primaire A5 d'Aïn Naâdja, n'a pas raté cette occasion pour tirer à boulets rouges sur les élus locaux de cette commune de l'Algérois. «Je m'interroge sur l'intérêt de ces élections. Quel est le rôle des élus locaux ? Ils ne sont même pas soucieux du bien-être de leurs administrés. Ils ne bougent même pas le petit doigt pour améliorer le cadre de vie des citoyens. Regardez. Trouvez-vous normal qu'une décharge publique soit implantée à quelques mètres d'une école primaire ? A maintes reprises, nous avons saisi les services de la commune pour régler ce problème.» Des tentatives qui restent, selon notre interlocuteur, des coups d'épée dans l'eau. A travers les discours prononcés durant des meetings populaires ou au cours des passages télévisés, les chefs des partis ou leurs représentants cherchent à conquérir les voix des électeurs indécis. Seulement, ces discours restent, de l'avis des personnes sondées, ambigus et sans grande signification. «Les thèmes de leurs discours sont théoriques. Ils n'ont aucun lien avec la réalité des citoyens. Nous avons besoin de solutions concrètes et pratiques à nos problèmes. Par exemple, moi, en tant qu'étudiante, je voterais pour celui qui me garantirait à coup sûr un poste de travail», nous a répondu Nadia, 21 ans, étudiante, à l'Institut des sciences de l'information et de la communication. A l'entrée de la commune d'Aïn Naâdja, les cinq tours de la nouvelle cité AADL s'imposent à la vue. Les habitants de ce quartier, nouvellement bâti, que nous avons rencontrés, semblent être unanimes. «Nous ne connaissons pas les candidats de notre commune. Cette cité a été construite il y a moins de trois ans. Comment voulez-vous que nous votions pour des personnes que nous ne connaissons pas. Dans des cas pareils, nous allons voter pour un parti et non pour des personnes. Tout ce que nous connaissons d'elles, ce sont leurs photos placardées sur les murs de la commune», nous a confié une dame accostée à l'entrée principale de la cité. Déphasage avec la réalité De l'avis des personnes interviewées, cette campagne électorale est un véritable «fiasco». Les discours développés par les partis politiques sont en déphasage avec la réalité et les vrais problèmes des citoyens. «Les candidats à ces élections cultivent l'art de la verbosité et du verbiage. Ils parlent sans dire des choses intéressantes. Mais ils n'ont pas pris en considération dans leurs calculs un point important : le citoyen d'aujourd'hui est conscient et a une culture politique. Ils ne peuvent plus nous duper», nous a-t-on indiqué. En effet, rares sont les panneaux où les affiches des partis sont encore intactes. Toutes ces affiches déchirées ou graffitées dénotent d'un malaise social et politique. «Les jeunes ont besoin de solutions et de vraies solutions à leurs problèmes. Ils ont besoin de logements pour se marier et de travail pour gagner dignement leur vie. Ils n'ont besoin ni de candidats ni d'élections», nous dira un jeune chômeur rencontré à Ben Aknoun, et d'ajouter avant de prendre congé de nous : «Je ne crois pas en la démocratie en Algérie. C'est de la poudre aux yeux. Les prochaines élections ne sont qu'un scénario, une mise en scène. Je ne participerai pas à cette mascarade.» Des électeurs qui, l'espace d'une campagne électorale, deviennent le «centre d'intérêt» de certaines formations politiques qui tentent de se positionner ou se re-positionner sur l'échiquier politique. Le rendez-vous électoral du 29 novembre prochain a éveillé la «cupidité politicienne» des partis. Depuis le début de cette campagne électorale, les formations politiques, démocratiques, conservatrices ou islamistes soient-elles, usent et abusent des vertus de la communication pour convaincre le citoyen de la «loyauté et de l'intégrité» de leurs candidats. Des candidats «emballés» pour vendre des «idées» qui n'emballent plus. Affichage, affichage sauvage, passage des représentants des formations politiques à la Télévision nationale et à la radio et discours, tantôt populistes, tantôt paternalistes, font et défont, depuis quelques jours, le quotidien des Algériens qui sont, encore une fois cette année, invités à exprimer leurs voix pour choisir leurs élus locaux. Une virée dans les différents quartiers de la capitale nous a permis de prendre la température. Crise de confiance Du quartier le plus populaire et populeux, Bab El-Oued, à celui le plus résidentiel, Hydra, le constat est le même. L'esprit est ailleurs. Ce deuxième rendez-vous électoral, inscrit à l'agenda de l'année en cours, est un «non-évènement». Cet état d'esprit révèle, si besoin est, une grave crise de confiance entre l'administration et l'administré. «Je ne crois en personne et en aucun parti politique. Ils se ressemblent tous, à la différence de l'appellation de leur formation politique. Leur objectif est le même : le pouvoir. Je ne vote pas, car je ne veux pas donner de la légitimité à des voleurs aux cols blancs», nous a lancé Kamel, 24 ans, biologiste à la recherche d'un emploi. Interrogé sur cette campagne électorale, un père de famille, rencontré à la rue Hassiba Ben Bouali, à Alger, a préféré répondre par une autre question. «Quelles sont les réalisations de ces assemblées communales sortantes ? Rien. Pour ma commune, rien de concret n'a été réalisé. Le taux de chômage n'a pas baissé et des familles sinistrées attendent toujours d'être relogées, pour ne citer que ces deux domaines. Par contre, les élus locaux passent pour des champions pour faire et refaire les trottoirs.» En commentant l'avis de ce citoyen excédé, nous dirons que la dernière phrase ne comporte aucun jeu de mots et il faut, bien sûr, la prendre au sens propre et non figuré. «Aux yeux de ces candidats aux élections communales, le citoyen n'est qu'un moyen pour accéder au pouvoir. Aujourd'hui, ils nous promettent monts et merveilles. Demain, lorsqu'ils seront élus, ils refusent même de nous recevoir. Ils ne sont pas crédibles. Ce sont des vendeurs de paroles.» Les élus locaux décriés Enchaînant dans le même sens, un parent d'élève, apostrophé à la sortie de l'école primaire A5 d'Aïn Naâdja, n'a pas raté cette occasion pour tirer à boulets rouges sur les élus locaux de cette commune de l'Algérois. «Je m'interroge sur l'intérêt de ces élections. Quel est le rôle des élus locaux ? Ils ne sont même pas soucieux du bien-être de leurs administrés. Ils ne bougent même pas le petit doigt pour améliorer le cadre de vie des citoyens. Regardez. Trouvez-vous normal qu'une décharge publique soit implantée à quelques mètres d'une école primaire ? A maintes reprises, nous avons saisi les services de la commune pour régler ce problème.» Des tentatives qui restent, selon notre interlocuteur, des coups d'épée dans l'eau. A travers les discours prononcés durant des meetings populaires ou au cours des passages télévisés, les chefs des partis ou leurs représentants cherchent à conquérir les voix des électeurs indécis. Seulement, ces discours restent, de l'avis des personnes sondées, ambigus et sans grande signification. «Les thèmes de leurs discours sont théoriques. Ils n'ont aucun lien avec la réalité des citoyens. Nous avons besoin de solutions concrètes et pratiques à nos problèmes. Par exemple, moi, en tant qu'étudiante, je voterais pour celui qui me garantirait à coup sûr un poste de travail», nous a répondu Nadia, 21 ans, étudiante, à l'Institut des sciences de l'information et de la communication. A l'entrée de la commune d'Aïn Naâdja, les cinq tours de la nouvelle cité AADL s'imposent à la vue. Les habitants de ce quartier, nouvellement bâti, que nous avons rencontrés, semblent être unanimes. «Nous ne connaissons pas les candidats de notre commune. Cette cité a été construite il y a moins de trois ans. Comment voulez-vous que nous votions pour des personnes que nous ne connaissons pas. Dans des cas pareils, nous allons voter pour un parti et non pour des personnes. Tout ce que nous connaissons d'elles, ce sont leurs photos placardées sur les murs de la commune», nous a confié une dame accostée à l'entrée principale de la cité. Déphasage avec la réalité De l'avis des personnes interviewées, cette campagne électorale est un véritable «fiasco». Les discours développés par les partis politiques sont en déphasage avec la réalité et les vrais problèmes des citoyens. «Les candidats à ces élections cultivent l'art de la verbosité et du verbiage. Ils parlent sans dire des choses intéressantes. Mais ils n'ont pas pris en considération dans leurs calculs un point important : le citoyen d'aujourd'hui est conscient et a une culture politique. Ils ne peuvent plus nous duper», nous a-t-on indiqué. En effet, rares sont les panneaux où les affiches des partis sont encore intactes. Toutes ces affiches déchirées ou graffitées dénotent d'un malaise social et politique. «Les jeunes ont besoin de solutions et de vraies solutions à leurs problèmes. Ils ont besoin de logements pour se marier et de travail pour gagner dignement leur vie. Ils n'ont besoin ni de candidats ni d'élections», nous dira un jeune chômeur rencontré à Ben Aknoun, et d'ajouter avant de prendre congé de nous : «Je ne crois pas en la démocratie en Algérie. C'est de la poudre aux yeux. Les prochaines élections ne sont qu'un scénario, une mise en scène. Je ne participerai pas à cette mascarade.»