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Palette plurielle
Mohand Saci Expose à la galerie «Etincelle»
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 11 - 2007

Ce passionné de littérature et de poésie demeure très attaché à l'œuvre de l'écrivain français Céline, personnage complexe, contradictoire, père d'une œuvre admirable, résolument novatrice.
Ce passionné de littérature et de poésie demeure très attaché à l'œuvre de l'écrivain français Céline, personnage complexe, contradictoire, père d'une œuvre admirable, résolument novatrice.
Tout un univers fantasmagorique engendré par un trait, une peinture conceptuelle à la recherche de l'absolu, «Pierre noires» à découvrir jusqu'au 30 novembre. C'est au seuil du petit matin, quand les créatures, les objets et les formes s'animent, que Saci emprunte le chemin de la création. «Je peins les sons et les odeurs du matin», confie-t-il.
Ie peintre s'enferme dans une gestuelle précise et récurrente, presque maladive de tracés d'arcs noirs. Les œuvres, comme des atomes libres, ne forment en réalité qu'une seule œuvre, un travail sur la continuité et l'évolution. Sa palette sombre, mais non lugubre, distillée sur du papier tissé et formant des cercles, des carrés ou d'autres formes graphiques, laisse paraître des couleurs bleuâtres, parfois des couleurs de la terre, puis une explosion lumineuse, une clarté intérieure qui comble le vide.
«La Monique», «Vol au-dessus de Crugny, «La louve» ou encore la série «Dessein à dessein», sont autant de tableaux peints entre 1995 et 2007 et travaillés à la pierre noire sur papier.
Il semblerait que la nuit tombe sur les œuvres afin de les vêtir d'une lumière plastique à l'infini, pour les dompter à travers des aquarelles en filigrane.
Des vibrations de tracés noirs essaiment le papier d'un blanc immaculé «Mon outil de travail est d'abord un arc, puis des milliers le suivent», déclare-t-il.
A la manière d'un tisserand, Saci effile, défait, faufile et raccorde sa toile jusqu'à la conquête du chemin qui mène vers l'inspiration. «Mon inspiration me vient en travaillant» souligne-t-il. Son œuvre graphique, picturale et théorique met en place une véritable philosophie du processus de la création. Les œuvres qu'il présente ne racontent en rien un paysage ou un objet précis. Ses œuvres déclinent un lieu imaginaire et original qui n'est que la scène métaphorique de la vie réelle.
Saci avoue que sa démarche «est philosophique» et pour cela, il démystifie tous les processus classiques de la production artistique, selon son optique ses compositions, toujours en mouvement, s'interroge elle cherche et se recherche.
Dès lors, sa peinture commence à jouer son propre rôle, elle se détache de son créateur (l'artiste) et devient un élément vivant et autonome, qui se régénère de sa propre essence plastique.
Ce passionné de littérature et de poésie demeure très attaché à l'œuvre de l'écrivain français Céline, personnage complexe, contradictoire, père d'une œuvre admirable, résolument novatrice, «J'ai lu le roman de Céline «Voyage au bout de la nuit» au moins quinze fois !» affirme-t-il. En ajoutant «Céline à un rapport très complexe avec l'humain, entre amour et haine, il y puise sa matière littéraire. Sa liberté de ton n'a rien pour me déplaire, toutefois mon attachement réside dans la construction de son œuvre qui mène au bout de la nuit, de la vie peut-être. Une incessante quête de quelque chose, de quelqu'un, c'est exactement ce que nous faisons sur terre, nous sommes tous à la recherche de quelque chose de précis ; l'amour ou autre».
Mohand Saci est Français, néanmoins, il revendique le pluraliste en déclarant «Je me sens Français, Algérien et Kabyle» c'est en l'occurrence cette richesse culturelle qui a fait de lui un artiste érudit, fécond et passionné à la tête d'une revue de recherche sur la poésie ou plus exactement la «poïétique» (selon l'écriture grecque).
Cet inclassable «peintre-poète» extirpe des sous-couches de l'humain l'élément émotif et l'expose à l'esthétique plastique et la métaphysique. Mohand Saci est sans conteste une personnalité et une référence essentielle de la peinture contemporaine.
Tout un univers fantasmagorique engendré par un trait, une peinture conceptuelle à la recherche de l'absolu, «Pierre noires» à découvrir jusqu'au 30 novembre. C'est au seuil du petit matin, quand les créatures, les objets et les formes s'animent, que Saci emprunte le chemin de la création. «Je peins les sons et les odeurs du matin», confie-t-il.
Ie peintre s'enferme dans une gestuelle précise et récurrente, presque maladive de tracés d'arcs noirs. Les œuvres, comme des atomes libres, ne forment en réalité qu'une seule œuvre, un travail sur la continuité et l'évolution. Sa palette sombre, mais non lugubre, distillée sur du papier tissé et formant des cercles, des carrés ou d'autres formes graphiques, laisse paraître des couleurs bleuâtres, parfois des couleurs de la terre, puis une explosion lumineuse, une clarté intérieure qui comble le vide.
«La Monique», «Vol au-dessus de Crugny, «La louve» ou encore la série «Dessein à dessein», sont autant de tableaux peints entre 1995 et 2007 et travaillés à la pierre noire sur papier.
Il semblerait que la nuit tombe sur les œuvres afin de les vêtir d'une lumière plastique à l'infini, pour les dompter à travers des aquarelles en filigrane.
Des vibrations de tracés noirs essaiment le papier d'un blanc immaculé «Mon outil de travail est d'abord un arc, puis des milliers le suivent», déclare-t-il.
A la manière d'un tisserand, Saci effile, défait, faufile et raccorde sa toile jusqu'à la conquête du chemin qui mène vers l'inspiration. «Mon inspiration me vient en travaillant» souligne-t-il. Son œuvre graphique, picturale et théorique met en place une véritable philosophie du processus de la création. Les œuvres qu'il présente ne racontent en rien un paysage ou un objet précis. Ses œuvres déclinent un lieu imaginaire et original qui n'est que la scène métaphorique de la vie réelle.
Saci avoue que sa démarche «est philosophique» et pour cela, il démystifie tous les processus classiques de la production artistique, selon son optique ses compositions, toujours en mouvement, s'interroge elle cherche et se recherche.
Dès lors, sa peinture commence à jouer son propre rôle, elle se détache de son créateur (l'artiste) et devient un élément vivant et autonome, qui se régénère de sa propre essence plastique.
Ce passionné de littérature et de poésie demeure très attaché à l'œuvre de l'écrivain français Céline, personnage complexe, contradictoire, père d'une œuvre admirable, résolument novatrice, «J'ai lu le roman de Céline «Voyage au bout de la nuit» au moins quinze fois !» affirme-t-il. En ajoutant «Céline à un rapport très complexe avec l'humain, entre amour et haine, il y puise sa matière littéraire. Sa liberté de ton n'a rien pour me déplaire, toutefois mon attachement réside dans la construction de son œuvre qui mène au bout de la nuit, de la vie peut-être. Une incessante quête de quelque chose, de quelqu'un, c'est exactement ce que nous faisons sur terre, nous sommes tous à la recherche de quelque chose de précis ; l'amour ou autre».
Mohand Saci est Français, néanmoins, il revendique le pluraliste en déclarant «Je me sens Français, Algérien et Kabyle» c'est en l'occurrence cette richesse culturelle qui a fait de lui un artiste érudit, fécond et passionné à la tête d'une revue de recherche sur la poésie ou plus exactement la «poïétique» (selon l'écriture grecque).
Cet inclassable «peintre-poète» extirpe des sous-couches de l'humain l'élément émotif et l'expose à l'esthétique plastique et la métaphysique. Mohand Saci est sans conteste une personnalité et une référence essentielle de la peinture contemporaine.


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