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Le Dit du Genji, le roman-fleuve le plus ancien du monde, a mille ans
Ça se passe comme ça
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 11 - 2007

«De tous les trésors du Japon, le «Genji monogatari» est de loin le plus précieux», a-t-on écrit. Considéré comme le premier roman psychologique de tous les temps, ce chef-d'oeuvre de la littérature mondiale célèbre son millénaire. Anniversaire dont la commémoration officielle a été récemment lancée à Kyoto (ouest du Japon) et qui culminera le 1er novembre 2008. Au programme, célébrations et expositions au Japon et dans le monde entier. Roman de cour ? Récit légendaire ? Conte moral ? Texte fondateur du Japon --certains parlent de «pinacle de la civilisation nippone»-- qu'on ne saurait comparer aux romans occidentaux même si des exégètes ont évoqué un équivalent de «A la Recherche du Temps Perdu». «Ce n'est pas une histoire, à peu près inexistante, surtout dans les derniers chapitres, mais un climat, une atmosphère, un état d'âme, le parfum d'un prunier en fleurs ou les accords d'une cithare», selon le traducteur français René Sieffert. Ecrit vers 1008, redécouvert dans les années 1950 grâce à la version moderne du romancier Tanizaki, «Le Dit du Genji» est l'oeuvre de Murasaki-shikibu, une dame d'honneur de l'aristocratique et raffinée Cour impériale de Heian (aujourd'hui Kyoto), une ère de paix riche en beaux-arts. Murasaki-shikibu (973?-1014?), préceptrice de l'impératrice, narre les intrigues galantes et politiques du prince «radieux» Hikaru Genji, un «Don Juan japonais», et de son fils adoptif Kaoru «le suave» qui exhale naturellement un parfum subtil rappelant «celui des fleurs de prunier». Le récit s'étend sur 70 ans et trois générations. L'écrivain, poétesse à ses heures, doit son surnom à la principale héroïne, la jeune dame Murasaki, femme idéalisée et amour fou du Genji. Avec ses 2.000 pages, ses 54 chapitres ponctués de 800 «wakas» (poèmes traditionnels) et ses 430 personnages aux destins croisés, le Dit du Genji n'est pas seulement le plus ancien roman-fleuve du monde. Il est l'une des plus importantes sources iconographiques du Japon, dès le 12e siècle, et a influencé le sens esthétique des Japonais. Il a aussi inspiré des pastiches, des poèmes, le cinéma, la publicité et même un célèbre manga vendu à plus de 16 millions de copies. On aurait publié 10.000 livres sur le Dit du Genji... De nos jours, cette fresque de l'An Mille --vestige d'un univers disparu-- est saluée comme l'archétype du roman moderne, de par son réalisme et la complexité des sentiments qui pourrait relever de la psychanalyse. Moderne jusqu'à sa fin abrupte.
«De tous les trésors du Japon, le «Genji monogatari» est de loin le plus précieux», a-t-on écrit. Considéré comme le premier roman psychologique de tous les temps, ce chef-d'oeuvre de la littérature mondiale célèbre son millénaire. Anniversaire dont la commémoration officielle a été récemment lancée à Kyoto (ouest du Japon) et qui culminera le 1er novembre 2008. Au programme, célébrations et expositions au Japon et dans le monde entier. Roman de cour ? Récit légendaire ? Conte moral ? Texte fondateur du Japon --certains parlent de «pinacle de la civilisation nippone»-- qu'on ne saurait comparer aux romans occidentaux même si des exégètes ont évoqué un équivalent de «A la Recherche du Temps Perdu». «Ce n'est pas une histoire, à peu près inexistante, surtout dans les derniers chapitres, mais un climat, une atmosphère, un état d'âme, le parfum d'un prunier en fleurs ou les accords d'une cithare», selon le traducteur français René Sieffert. Ecrit vers 1008, redécouvert dans les années 1950 grâce à la version moderne du romancier Tanizaki, «Le Dit du Genji» est l'oeuvre de Murasaki-shikibu, une dame d'honneur de l'aristocratique et raffinée Cour impériale de Heian (aujourd'hui Kyoto), une ère de paix riche en beaux-arts. Murasaki-shikibu (973?-1014?), préceptrice de l'impératrice, narre les intrigues galantes et politiques du prince «radieux» Hikaru Genji, un «Don Juan japonais», et de son fils adoptif Kaoru «le suave» qui exhale naturellement un parfum subtil rappelant «celui des fleurs de prunier». Le récit s'étend sur 70 ans et trois générations. L'écrivain, poétesse à ses heures, doit son surnom à la principale héroïne, la jeune dame Murasaki, femme idéalisée et amour fou du Genji. Avec ses 2.000 pages, ses 54 chapitres ponctués de 800 «wakas» (poèmes traditionnels) et ses 430 personnages aux destins croisés, le Dit du Genji n'est pas seulement le plus ancien roman-fleuve du monde. Il est l'une des plus importantes sources iconographiques du Japon, dès le 12e siècle, et a influencé le sens esthétique des Japonais. Il a aussi inspiré des pastiches, des poèmes, le cinéma, la publicité et même un célèbre manga vendu à plus de 16 millions de copies. On aurait publié 10.000 livres sur le Dit du Genji... De nos jours, cette fresque de l'An Mille --vestige d'un univers disparu-- est saluée comme l'archétype du roman moderne, de par son réalisme et la complexité des sentiments qui pourrait relever de la psychanalyse. Moderne jusqu'à sa fin abrupte.

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