Nous connaissons tous au moins une personne à laquelle un médecin a dit un jour : " c'est psychosomatique", à propos de symptômes qui semblaient bien réels. Une réponse frustrante, parfois même angoissante, car elle laisse entendre qu'un psy serait nécessaire pour en savoir plus. «Depuis deux ans, je souffrais de maux terribles au niveau du colon, j'ai même cru souffrir d'un cancer. Mon médecin traitant, après m'avoir prescrit le traitement adéquat, m'a soulagé de mes craintes. Cependant, il m'a directement orientez vers un psychologue estimant que mes plaintes somatiques n'étaient que la traduction d'un mal être psychologique. En effet, je suis passé par une période trouble au cours de laquelle j'étais exposé à toute sorte de pressions, particulièrement professionnelle. Aujourd'hui, mon état s'améliore, car j'arrive à contrôler mes émois et à verbaliser les plaintes que je refoulais autrefois», témoigne Mohamed. Les cabinets de médecins ne désemplissent pas de patients qui souffrent de troubles psychosomatiques dans lesquels l'état psychologique altéré de l'individu se traduit manifestement par la désorganisation organique. La personne qui s'estime réellement malade physiquement accepte difficilement l'idée que "tout est dans sa tête". Mais en fait le terme "psychosomatique" est plus subtil que cela. Il vient du grec "psukhé" qui signifie "esprit" et "soma" qui veut dire "corps". Une maladie psychosomatique se caractérise par le fait que les symptômes physiques sont principalement liés à des facteurs d'ordre psychique (angoisse, stress, détresse morale...), en l'absence toutefois, de symptôme de maladie mentale. "Avant l'apparition du langage, les premières émotions du bébé sont exprimées de manière viscérale et organique", explique le psychosomaticien Jean Benjamin Stora. "Ce premier niveau d'organisation subsiste toute notre vie. Psychisme, états mentaux et états organiques sont fortement corrélés." On connaît aujourd'hui plusieurs maladies dont le déclenchement peut-être au moins en partie favorisé par un facteur psychologique. Ce sont en particulier l'asthme d'angoisse, les ulcères, l'eczéma et autres affections cutanées, certaines maladies du nourrisson. Mais on parle désormais plus volontiers de malades psychosomatiques. Dans des situations d'angoisse ou de stress, le psychisme peut se désorganiser et donner lieu non à des symptômes névrotiques "psy", mais à un processus de somatisation induisant des symptômes physiques. "Si une personne vit de très fortes pressions, elle risque d'être débordée par ces tensions, surtout si elle n'arrive pas à les exprimer", explique Jean Benjamin Stora. "En effet, les défenses mentales n'arrivent plus à contenir ces tensions. Les défenses du corps prennent la relève et les somatisations surviennent." "Dans l'enfance, le corps réagit émotionnellement à ce qui peut nous arriver. C'est ainsi que certains organes, certaines fonctions vitales deviennent des lieux privilégiés de futures somatisations, poursuit Jean Benjamin Stora "Par les thérapies corporelles, le psychosomaticien permet au patient de se réapproprier l'image de son corps. Il est aussi important de parler, jusqu'au moment où les défenses mentales reprennent et le corps pourra être mieux soigné." Un travail bénéfique également pour soutenir le patient lors de maladies lourdes telles que le cancer. On connaît encore mal ses rapports avec le psychisme, mais on a observé les conséquences néfastes d'un effondrement psychologique survenant au cours de cette maladie. Nous connaissons tous au moins une personne à laquelle un médecin a dit un jour : " c'est psychosomatique", à propos de symptômes qui semblaient bien réels. Une réponse frustrante, parfois même angoissante, car elle laisse entendre qu'un psy serait nécessaire pour en savoir plus. «Depuis deux ans, je souffrais de maux terribles au niveau du colon, j'ai même cru souffrir d'un cancer. Mon médecin traitant, après m'avoir prescrit le traitement adéquat, m'a soulagé de mes craintes. Cependant, il m'a directement orientez vers un psychologue estimant que mes plaintes somatiques n'étaient que la traduction d'un mal être psychologique. En effet, je suis passé par une période trouble au cours de laquelle j'étais exposé à toute sorte de pressions, particulièrement professionnelle. Aujourd'hui, mon état s'améliore, car j'arrive à contrôler mes émois et à verbaliser les plaintes que je refoulais autrefois», témoigne Mohamed. Les cabinets de médecins ne désemplissent pas de patients qui souffrent de troubles psychosomatiques dans lesquels l'état psychologique altéré de l'individu se traduit manifestement par la désorganisation organique. La personne qui s'estime réellement malade physiquement accepte difficilement l'idée que "tout est dans sa tête". Mais en fait le terme "psychosomatique" est plus subtil que cela. Il vient du grec "psukhé" qui signifie "esprit" et "soma" qui veut dire "corps". Une maladie psychosomatique se caractérise par le fait que les symptômes physiques sont principalement liés à des facteurs d'ordre psychique (angoisse, stress, détresse morale...), en l'absence toutefois, de symptôme de maladie mentale. "Avant l'apparition du langage, les premières émotions du bébé sont exprimées de manière viscérale et organique", explique le psychosomaticien Jean Benjamin Stora. "Ce premier niveau d'organisation subsiste toute notre vie. Psychisme, états mentaux et états organiques sont fortement corrélés." On connaît aujourd'hui plusieurs maladies dont le déclenchement peut-être au moins en partie favorisé par un facteur psychologique. Ce sont en particulier l'asthme d'angoisse, les ulcères, l'eczéma et autres affections cutanées, certaines maladies du nourrisson. Mais on parle désormais plus volontiers de malades psychosomatiques. Dans des situations d'angoisse ou de stress, le psychisme peut se désorganiser et donner lieu non à des symptômes névrotiques "psy", mais à un processus de somatisation induisant des symptômes physiques. "Si une personne vit de très fortes pressions, elle risque d'être débordée par ces tensions, surtout si elle n'arrive pas à les exprimer", explique Jean Benjamin Stora. "En effet, les défenses mentales n'arrivent plus à contenir ces tensions. Les défenses du corps prennent la relève et les somatisations surviennent." "Dans l'enfance, le corps réagit émotionnellement à ce qui peut nous arriver. C'est ainsi que certains organes, certaines fonctions vitales deviennent des lieux privilégiés de futures somatisations, poursuit Jean Benjamin Stora "Par les thérapies corporelles, le psychosomaticien permet au patient de se réapproprier l'image de son corps. Il est aussi important de parler, jusqu'au moment où les défenses mentales reprennent et le corps pourra être mieux soigné." Un travail bénéfique également pour soutenir le patient lors de maladies lourdes telles que le cancer. On connaît encore mal ses rapports avec le psychisme, mais on a observé les conséquences néfastes d'un effondrement psychologique survenant au cours de cette maladie.