La politique sociale et la régulation du marché intérieur des produits de large consommation reviennent, encore une fois, au devant de l'actualité. Au début du mois en cours, le CNAPEST avait lancé le mot d'ordre de grève pour un débrayage de deux jours au niveau des lycées. Trois jours après, c'était au tour des syndicats autonomes des personnels de l'administration et des services de l'Etat, d'observer une journée de grève, de se plaignent de la cherté de la vie et de rejeter le nouveau statut général de la Fonction publique qui fixe leur grille des salaires, jugée par ailleurs insuffisante. Les lycéens leur ont emboîté le pas pour revendiquer «l'allégement des programmes pédagogiques». Des revendications somme toute légitimes qui continuent d'empoisonner la bonne marche des secteurs vitaux comme la santé, l'hygiène publique, l'éducation, l'université ou l'administration locale. Au cours d'une récente intervention publique, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) avait souligné la difficulté du contexte social. Pour atténuer cette tension, le gouvernement a entrepris nombre d'actions dont la revalorisation des salaires, la lutte contre la spéculation, la mise en œuvre d'une stratégie globale de promotion de l'emploi, la subvention des denrées de large consommation comme la semoule, le lait ou le pain, mais il tarde toujours d'élargir le débat social à l'ensemble des acteurs de cette sphère. L'instauration d'un véritable pluralisme syndical passe pourtant par l'acceptation du débat contradictoire à travers la réception de toutes les organisations syndicales autonomes à la table des négociations. Contacté par nos soins, le porte-parole du FLN, Saïd Bouhdja, affirme que «c'est le manque de dialogue sérieux avec les partenaires sociaux qui a conduit à cette situation». Citant le cas de la grève des lycéens, Bouhedja lance un appel à l'apaisement et «au sens de la responsabilité de toutes les parties concernées» afin de trouver un compromis, ce qui ne pénalisera pas les élèves à quelques mois des examens de baccalauréat. Et de s'interroger : «Pourquoi attendre la fin du deuxième trimestre pour s'apercevoir de cette anomalie ?» D'où sa conviction que les lycéens ont été manipulés par certaines parties, sans les citer. Même son de cloche chez Bouguerra Soltani qui a indiqué lors de sa récente conférence de presse que «la grogne des lycéens aurait pu être contournée si le gouvernement avait associé le corps enseignant et les parents d'élèves dans l'élaboration des réformes». Et d'inciter les pouvoirs publics à agir le plus rapidement possible pour freiner l'érosion du pouvoir d'achat. «Les augmentations de salaires ne régleront pas le problème», a-t-il décrété. Pour sa part, Louisa Hanoune qualifie la situation socioéconomique de «très grave». Selon elle, le front social bouillonne à cause de la flambée des prix des produits de large consommation et de l'érosion du pouvoir d'achat. Lundi passé, devant les élus de son parti, le président du Front national algérien (FNA) pense que l'Etat est «responsable de cette situation», allant jusqu'à accuser les responsables de «négliger les préoccupations des citoyens». Pour lui, la « rise est d'ordre moral». La politique sociale et la régulation du marché intérieur des produits de large consommation reviennent, encore une fois, au devant de l'actualité. Au début du mois en cours, le CNAPEST avait lancé le mot d'ordre de grève pour un débrayage de deux jours au niveau des lycées. Trois jours après, c'était au tour des syndicats autonomes des personnels de l'administration et des services de l'Etat, d'observer une journée de grève, de se plaignent de la cherté de la vie et de rejeter le nouveau statut général de la Fonction publique qui fixe leur grille des salaires, jugée par ailleurs insuffisante. Les lycéens leur ont emboîté le pas pour revendiquer «l'allégement des programmes pédagogiques». Des revendications somme toute légitimes qui continuent d'empoisonner la bonne marche des secteurs vitaux comme la santé, l'hygiène publique, l'éducation, l'université ou l'administration locale. Au cours d'une récente intervention publique, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) avait souligné la difficulté du contexte social. Pour atténuer cette tension, le gouvernement a entrepris nombre d'actions dont la revalorisation des salaires, la lutte contre la spéculation, la mise en œuvre d'une stratégie globale de promotion de l'emploi, la subvention des denrées de large consommation comme la semoule, le lait ou le pain, mais il tarde toujours d'élargir le débat social à l'ensemble des acteurs de cette sphère. L'instauration d'un véritable pluralisme syndical passe pourtant par l'acceptation du débat contradictoire à travers la réception de toutes les organisations syndicales autonomes à la table des négociations. Contacté par nos soins, le porte-parole du FLN, Saïd Bouhdja, affirme que «c'est le manque de dialogue sérieux avec les partenaires sociaux qui a conduit à cette situation». Citant le cas de la grève des lycéens, Bouhedja lance un appel à l'apaisement et «au sens de la responsabilité de toutes les parties concernées» afin de trouver un compromis, ce qui ne pénalisera pas les élèves à quelques mois des examens de baccalauréat. Et de s'interroger : «Pourquoi attendre la fin du deuxième trimestre pour s'apercevoir de cette anomalie ?» D'où sa conviction que les lycéens ont été manipulés par certaines parties, sans les citer. Même son de cloche chez Bouguerra Soltani qui a indiqué lors de sa récente conférence de presse que «la grogne des lycéens aurait pu être contournée si le gouvernement avait associé le corps enseignant et les parents d'élèves dans l'élaboration des réformes». Et d'inciter les pouvoirs publics à agir le plus rapidement possible pour freiner l'érosion du pouvoir d'achat. «Les augmentations de salaires ne régleront pas le problème», a-t-il décrété. Pour sa part, Louisa Hanoune qualifie la situation socioéconomique de «très grave». Selon elle, le front social bouillonne à cause de la flambée des prix des produits de large consommation et de l'érosion du pouvoir d'achat. Lundi passé, devant les élus de son parti, le président du Front national algérien (FNA) pense que l'Etat est «responsable de cette situation», allant jusqu'à accuser les responsables de «négliger les préoccupations des citoyens». Pour lui, la « rise est d'ordre moral».