Les eaux de Oued Sebaou, se sont mises à se raréfier d'année en année. Les experts affirment que cette situation est en rapport avec l'extraction anarchique qui a élargi le lit de l'oued et créé une infinité de petites rigoles, dont l'une des conséquences est une baisse brutale du niveau de l'eau. Les eaux de Oued Sebaou, se sont mises à se raréfier d'année en année. Les experts affirment que cette situation est en rapport avec l'extraction anarchique qui a élargi le lit de l'oued et créé une infinité de petites rigoles, dont l'une des conséquences est une baisse brutale du niveau de l'eau. Le pillage du sable à Oued Sebaou, dans la wilaya de Tizi Ouzou, pose un sérieux problème aux autorités locales qui n'arrivent pas à mettre un terme à cette situation qui dure et perdure depuis quelques années. «Mis à part le matériel des huit sablières qui se trouvent à Oued Sebaou, tous les autres engins extracteurs de sable au niveau dudit site sont dans une situation irrégulière», révèle le directeur des services de l'hydraulique de la wilaya, M.Abas Saïd. Et d'ajouter: «Il y a environ 50 engins qui s'affairent à piller du sable quotidiennement. Ces derniers sont en contradiction avec la loi en vigueur.» Les eaux de Oued Sebaou, naguère abondantes et poissonneuses, se sont mises à se raréfier d'année en année. La sécheresse, à elle seule, n'explique pas cet état de fait. Les experts affirment que cette situation est en rapport avec l'extraction anarchique qui a élargi le lit de l'oued et créé une infinité de petites rigoles, dont l'une des conséquences est une baisse brutale du niveau de l'eau, d'où la disparition de toute vie animale au sein de l'oued. Le pillage et la surexploitation du sable par des sablières légales et illégales, érigées sur les rives de l'oued sur une distance de plusieurs centaines de mètres, n'ont pas manqué de porter un coup sévère aux ouvrages hydrauliques et aux nappes phréatiques, voire à la flore qui, auparavant, bordait ses rivages. Des glissements de terrain sont ainsi signalés en de multiples endroits à chaque intempérie. Cela sans oublier les inondations, dont l'ampleur est de plus en plus dramatique, pour cause de dégâts écologiques causés par les extractions sauvages de sable. Ces constats sont autant d'indicateurs qui renseignent sur l'état de dégradation avancée et alarmante de Oued Sebaou. A ce propos, l'on constate que ni la direction de l'hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou ni les services de sécurité n'ont pu stopper le flux des extracteurs de sable et pillards de tous bords qui envahissent l'Oued Sebaou et ce, en dépit des mesures d'interdiction de l'extraction de sable. Extraction illicite Du point de vue de la législation en vigueur, l'extraction de sable au niveau de Oued Sebaou, sans autorisation délivrée par la direction générale de l'hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou, est officiellement interdite par les autorités. A ce propos, M. Abas nous dira qu'il a signé et adressé aux autorités compétentes 40 mises en demeure et ce, depuis 2006. Il nous a fait savoir, à cet effet, qu'il n'a jamais cessé d'interpeller les pouvoirs publics pour intervenir afin de mettre un terme à ce pillage. Selon lui, «aucun coin du site n'a été épargné par les extracteurs illicites de sable qui travaillent dans la journée comme de nuit au su et au vu des autorités compétentes». En outre, M. Liazidi, chef de service et de contrôle au niveau de la direction de l'hydraulique, a indiqué que les agents, chargés du contrôle de l'Oued Sebaou, qui s'étend sur une longueur de 50 km, sont incapables de lutter contre le pillage du sable, puisque il se trouve, dit-il, que «ces derniers ne sont chargés que d'établir des constats et des PV contre les pillards de sable», a-t-il indiqué, en notant que ses agents «ne sont pas dotés d'outils de lutte et de sanction contre la mafia du sable». Aussi, ajoute-t-il, que «plusieurs de mes agents ont été menacés, à maintes reprises, durant leur sortie de contrôle sur le terrain, par des pillards récidivistes, qui se prennent pour les maîtres des lieux», a-t-il affirmé. A ce propos, le chef de service du contrôle, M. Liazidi, nous a fait également savoir que lui-même a fait l'objet de menaces de la part des extracteurs de sable non autorisés qui ne cessent d'écumer les lieux sans qu'ils se soucient des autorités, a-t-il expliqué. En outre, il dira que le pillage quotidien de sable, sans tenir compte, explique-t-il, des conséquences que peut engendrer un tel acte, semble devenir, depuis le début des année 90, une activité normale et courante qui se déroule sans que les autorités chargées d'appliquer les textes de loi, protégeant le site, passent à l'action en sanctionnant les contrevenants. A cet effet, l'on apprend, également, que l'extraction illicite de sable à Oued Sebaou se fait tout le long de l'Oued qui, pour rappel, prend ses sources qui sont au nombre de trois au pied de la majestueuse montagne du Djurdjura. L'Oued Sebaou rejoint ainsi la mer vers la côte ouest de Dellys, dans la wilaya de Boumerdès, en passant par la daïra de Baghlia, après environ 120 km. D'autre part, M. Abbas s'interroge, à son tour, sur le fait que les services de sécurité, qui se trouvent à une centaine de mètres, n'interviennent pas sur le site, et ce, au moment même où des engins, exercent leur vile besogne. Cependant, ceci est, de l'avis de certains observateurs, le résultat d'un déficit flagrant, voire carrément d'absence, d'outils et de moyens appropriés pour mettre un terme au pillage de sable et à la destruction massive dont fait objet le Oued du Sebaou, notamment depuis la décennie noire, soulignant au passage que les pillards de sable sont sûrement une mafia bien organisée et liée à des réseaux de tous bords. Par contre, selon les éléments de la brigade de gendarmerie de la localité de Sidi Naâmane, «la lutte contre l'extraction illicite de sable exige une forte mobilisation ; d'abord de la part des citoyens puis des autorités qui doivent renforcer la présence des services de sécurité sur les lieux, étant donné que pour le moment, mis à part la brigade de Sidi Naâmane, aucune autre infrastructure sécuritaire n'existe sur les lieux», expliquent-ils. Cependant, ils assurent que plusieurs arrestations de pillards au niveau du site ont eu lieu. Sur un autre volet, ce phénomène lié à l'extraction illégale de sable est surtout encouragé, affirment-ils, «par les conditions d'insécurité qui règnent à Oued Sebaou qui sert de pont de connexion entre les différents massifs forestiers de la région». Atteinte aux ouvrages hydrauliques et terrains agricoles Le travail intense des engins extracteurs de sable à Oued Sebaou a occasionné des dégâts matériels et naturels. A cet effet, l'on apprend auprès de la direction de l'hydraulique que 10 forages ont été détruits et emportés par les inondations. Cet état de fait a été causé, apprend-on, par l'extraction sauvage de sable tout autour des forages, creusant ainsi des grands trous, allant jusqu'à 20 mètres de profondeur, avons-nous constaté sur place. «L'ensemble des ceintures de gabions, dressées pour contrer les glissements de terrain ont été défoncées et pillées», affirme M. Liazidi. Pour rappel, Oued Sebaou assure l'alimentation en eau potable à 80% des citoyens de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il est à signaler que même le foncier agricole n'a pas été épargné par les pillards qui ont détruit 30 parcelles, sises aux alentours de l'oued, affirme M. Liazidi. Aussi, faut-il le souligner, le lit de l'oued est devenu un dépotoir à ciel ouvert, servant de décharge publique. Une situation qui risque, de l'avis des responsables contactés, de générer des maladies hydriques à l'avenir. Le pillage du sable à Oued Sebaou, dans la wilaya de Tizi Ouzou, pose un sérieux problème aux autorités locales qui n'arrivent pas à mettre un terme à cette situation qui dure et perdure depuis quelques années. «Mis à part le matériel des huit sablières qui se trouvent à Oued Sebaou, tous les autres engins extracteurs de sable au niveau dudit site sont dans une situation irrégulière», révèle le directeur des services de l'hydraulique de la wilaya, M.Abas Saïd. Et d'ajouter: «Il y a environ 50 engins qui s'affairent à piller du sable quotidiennement. Ces derniers sont en contradiction avec la loi en vigueur.» Les eaux de Oued Sebaou, naguère abondantes et poissonneuses, se sont mises à se raréfier d'année en année. La sécheresse, à elle seule, n'explique pas cet état de fait. Les experts affirment que cette situation est en rapport avec l'extraction anarchique qui a élargi le lit de l'oued et créé une infinité de petites rigoles, dont l'une des conséquences est une baisse brutale du niveau de l'eau, d'où la disparition de toute vie animale au sein de l'oued. Le pillage et la surexploitation du sable par des sablières légales et illégales, érigées sur les rives de l'oued sur une distance de plusieurs centaines de mètres, n'ont pas manqué de porter un coup sévère aux ouvrages hydrauliques et aux nappes phréatiques, voire à la flore qui, auparavant, bordait ses rivages. Des glissements de terrain sont ainsi signalés en de multiples endroits à chaque intempérie. Cela sans oublier les inondations, dont l'ampleur est de plus en plus dramatique, pour cause de dégâts écologiques causés par les extractions sauvages de sable. Ces constats sont autant d'indicateurs qui renseignent sur l'état de dégradation avancée et alarmante de Oued Sebaou. A ce propos, l'on constate que ni la direction de l'hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou ni les services de sécurité n'ont pu stopper le flux des extracteurs de sable et pillards de tous bords qui envahissent l'Oued Sebaou et ce, en dépit des mesures d'interdiction de l'extraction de sable. Extraction illicite Du point de vue de la législation en vigueur, l'extraction de sable au niveau de Oued Sebaou, sans autorisation délivrée par la direction générale de l'hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou, est officiellement interdite par les autorités. A ce propos, M. Abas nous dira qu'il a signé et adressé aux autorités compétentes 40 mises en demeure et ce, depuis 2006. Il nous a fait savoir, à cet effet, qu'il n'a jamais cessé d'interpeller les pouvoirs publics pour intervenir afin de mettre un terme à ce pillage. Selon lui, «aucun coin du site n'a été épargné par les extracteurs illicites de sable qui travaillent dans la journée comme de nuit au su et au vu des autorités compétentes». En outre, M. Liazidi, chef de service et de contrôle au niveau de la direction de l'hydraulique, a indiqué que les agents, chargés du contrôle de l'Oued Sebaou, qui s'étend sur une longueur de 50 km, sont incapables de lutter contre le pillage du sable, puisque il se trouve, dit-il, que «ces derniers ne sont chargés que d'établir des constats et des PV contre les pillards de sable», a-t-il indiqué, en notant que ses agents «ne sont pas dotés d'outils de lutte et de sanction contre la mafia du sable». Aussi, ajoute-t-il, que «plusieurs de mes agents ont été menacés, à maintes reprises, durant leur sortie de contrôle sur le terrain, par des pillards récidivistes, qui se prennent pour les maîtres des lieux», a-t-il affirmé. A ce propos, le chef de service du contrôle, M. Liazidi, nous a fait également savoir que lui-même a fait l'objet de menaces de la part des extracteurs de sable non autorisés qui ne cessent d'écumer les lieux sans qu'ils se soucient des autorités, a-t-il expliqué. En outre, il dira que le pillage quotidien de sable, sans tenir compte, explique-t-il, des conséquences que peut engendrer un tel acte, semble devenir, depuis le début des année 90, une activité normale et courante qui se déroule sans que les autorités chargées d'appliquer les textes de loi, protégeant le site, passent à l'action en sanctionnant les contrevenants. A cet effet, l'on apprend, également, que l'extraction illicite de sable à Oued Sebaou se fait tout le long de l'Oued qui, pour rappel, prend ses sources qui sont au nombre de trois au pied de la majestueuse montagne du Djurdjura. L'Oued Sebaou rejoint ainsi la mer vers la côte ouest de Dellys, dans la wilaya de Boumerdès, en passant par la daïra de Baghlia, après environ 120 km. D'autre part, M. Abbas s'interroge, à son tour, sur le fait que les services de sécurité, qui se trouvent à une centaine de mètres, n'interviennent pas sur le site, et ce, au moment même où des engins, exercent leur vile besogne. Cependant, ceci est, de l'avis de certains observateurs, le résultat d'un déficit flagrant, voire carrément d'absence, d'outils et de moyens appropriés pour mettre un terme au pillage de sable et à la destruction massive dont fait objet le Oued du Sebaou, notamment depuis la décennie noire, soulignant au passage que les pillards de sable sont sûrement une mafia bien organisée et liée à des réseaux de tous bords. Par contre, selon les éléments de la brigade de gendarmerie de la localité de Sidi Naâmane, «la lutte contre l'extraction illicite de sable exige une forte mobilisation ; d'abord de la part des citoyens puis des autorités qui doivent renforcer la présence des services de sécurité sur les lieux, étant donné que pour le moment, mis à part la brigade de Sidi Naâmane, aucune autre infrastructure sécuritaire n'existe sur les lieux», expliquent-ils. Cependant, ils assurent que plusieurs arrestations de pillards au niveau du site ont eu lieu. Sur un autre volet, ce phénomène lié à l'extraction illégale de sable est surtout encouragé, affirment-ils, «par les conditions d'insécurité qui règnent à Oued Sebaou qui sert de pont de connexion entre les différents massifs forestiers de la région». Atteinte aux ouvrages hydrauliques et terrains agricoles Le travail intense des engins extracteurs de sable à Oued Sebaou a occasionné des dégâts matériels et naturels. A cet effet, l'on apprend auprès de la direction de l'hydraulique que 10 forages ont été détruits et emportés par les inondations. Cet état de fait a été causé, apprend-on, par l'extraction sauvage de sable tout autour des forages, creusant ainsi des grands trous, allant jusqu'à 20 mètres de profondeur, avons-nous constaté sur place. «L'ensemble des ceintures de gabions, dressées pour contrer les glissements de terrain ont été défoncées et pillées», affirme M. Liazidi. Pour rappel, Oued Sebaou assure l'alimentation en eau potable à 80% des citoyens de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il est à signaler que même le foncier agricole n'a pas été épargné par les pillards qui ont détruit 30 parcelles, sises aux alentours de l'oued, affirme M. Liazidi. Aussi, faut-il le souligner, le lit de l'oued est devenu un dépotoir à ciel ouvert, servant de décharge publique. Une situation qui risque, de l'avis des responsables contactés, de générer des maladies hydriques à l'avenir.