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Petites batailles pour un grand rêve
Journée internationale de la femme
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 03 - 2008

Le 8 mars, date officiellement baptisée journée mondiale de la femme, est l'occasion propice de reconsidérer la condition de la femme dans notre contexte socioculturel, d'évaluer les progrès réalisés sans omettre, de signaler les injustices et les torts infligés aux femmes jusqu'à nos jours.
Le 8 mars, date officiellement baptisée journée mondiale de la femme, est l'occasion propice de reconsidérer la condition de la femme dans notre contexte socioculturel, d'évaluer les progrès réalisés sans omettre, de signaler les injustices et les torts infligés aux femmes jusqu'à nos jours.
En quête de liberté, d'épanouissement professionnel, de considération et de dignité, les femmes, quels que soient leur couche sociale, leur culture et leur niveau intellectuel, caressent les mêmes rêves. Même si, dans leur quête de réaliser leurs ambitions, leur stratégie changent, ces femmes sont décidées à surpasser tous les obstacles en vue d'arriver à un seul et commun but : faire cesser l'injustice social, recouvrer une indépendance, une liberté et se frayer un chemin dans une société qui a longtemps appartenu aux hommes. Témoignages :
Une quête de liberté
«La liberté pour moi, c'est pouvoir exercer le métier de mes rêves, pouvoir voyager, croquer la vie à pleins dents, sortir du cercle familial restreint, réservé, conservateur et allergique à toutes formes d'évolution. La liberté c'est cesser de baisser les yeux, d'apprendre à dire non, de ne plus permettre à quiconque de prendre des décisions capitales et vitales vous concernant à votre place, c'est à cela que chaque femme aspire. Cependant, ce rêve si simple n'est point accordé à la femme algérienne qui doit lutter bec et ongles pour arracher sa place dans une société patriarcale.
‘'Personnellement, j'ai subi le martyre dans une famille qui m'étouffait. A force d'interdits, je me sentais prisonnière d'un contexte rigide et austère. J'ai voulu me révolter, mais peine perdue. Mon père, homme brutal et autoritaire, avait l'art de faire taire mes revendications par de sévères coups de ceinturon dont les marques dessinent mon corps frêle. A l'âge de 23 ans, mon père m'a imposé d'épouser un homme qui n'a pas hésité, à son tour, à me faire voir des étoiles au milieu de midi. Cinq ans après, mon mari étant décédé, mes parents voulaient m'obliger à regagner la demeure familiale sous prétexte qu'il n'était pas admis qu'une veuve accompagnée de son bébé vive seule. Là, j'ai crié mon ras-le-bol, mettant fin au cercle infernal de la soumission aveugle. Je n'avais plus peur de personne, j'ai longtemps subi le calvaire des hommes et je refuse de retourner volontairement dans leur prison.
J'ai alors décidé de garder ma maison, de sortir travailler pour subvenir aux besoin de mon gosse. Je me suis livrée à une bataille acharnée contre mon père qui a fini par se résigner et à ne plus m'importuner. Aujourd'hui, je suis fière d'avoir pour une fois oser dire non. Un non qui aurait pu, prononcé à temps, changer le cours de mon existence», témoigne Malika.
A l'image de cette femme, nombreuses sont les victimes du régime familial dictatorial encore exposées au contexte de l'injustice sociale fondée sur l'inégalité des sexes. Si les unes, armées de courage et pourvues d'une force de caractère refusent de se soumettre, d'autres, plus vulnérables et moins fortes, baissent rapidement les bras. Libérer la femme de la pression familiale ne doit-il pas être la première étape vers l'amélioration de la condition de cette dernière ?
Epanouissement professionnel, indépendance financière
Réaliser son épanouissement professionnel, pouvoir embrasser une belle carrière, avoir un travail, être dépendante financièrement, ne signifie-t-il pas être capable de prendre des décision dans sa vie et faire preuve d'indépendance ? Là est le rêve de nombreuses femmes. Mais, pour y parvenir à réaliser son épanouissement professionnel, ne doit-on pas, parfois, faire beaucoup de concessions ?
Salima est une jeune femme qui, afin d'arriver à se réaliser refuse de lier son destin à un homme «arriéré», qui voit en la femme un simple objet ou une esclave utile pour satisfaire ses instincts, procréer et faire le ménage. C'est en ces termes que la jeune étudiante en droit s'est exprimée. Elle ajoute : «Je refuse de reproduire un schéma similaire à celui de mes grands parents. La femme doit défendre son autonomie, être égale à l'homme sur tous les plans. Nous devons bannir les manifestations d'injustice qui se produisent au sein de la famille, du couple, de la rue ou au travail. Notre société moderne n'a point besoin de femmes soumises, mais d'une révolution féminine qui doit impérativement commencer dans les esprits des uns et des autres. Le cas contraire, le combat de la femme ne saura donner les fruits attendus.»
«Si elle fait preuve de libéralisme, appelle à l'égalité des sexes, elle est vite taxée de femme de mœurs légères, «de garçon manqué» et si elle se soumet, elle passe sa vie écrasée aux pieds d'un homme misogyne ou d'un père tyrannique. Personnellement, je préfère mieux me battre pour arracher ma liberté que de subir l'autorité masculine. Il est temps pour la société d'admettre qu'il n'existe aucune différence entre un homme et une femme», poursuit Werda, étudiante à la faculté d'Alger.
Bannir la violence à l'égard des femmes
La femme est victime de violence physique, verbale, psychologique, familiale, conjugale, de harcèlement sexuel ou moral au travail. Ces manifestations inciviques qui ont pignon sur rue, partout dans le monde, connaissent un accroissement gravissime chez nous en Algérie à cause du contexte social qui favorise le silence, conteste le droit au dialogue et dénie le droit de la femme en la révolte contre ces expressions d'injustice criantes.
Plus de 20.000 femmes victime de violence physique en Algérie. Ce chiffre peu révélateur de l'ampleur du phénomène illustre la situation d'une frange très large de la population vivant sous la contrainte, obligée à se soumettre à l'injustice masculine et à l'arbitraire social. Le 8 mars ne nous rappelle-t-il pas toutes ses victimes marginalisées ? Comment parler des droits de la femme, lors de cette date symbole, alors que les droits de cette catégorie sont totalement bafoués.
Que cela soit au sein de la famille, du couple, au travail, ou dans la rue, les manifestations de violence doivent être bannies. Comment ? En instaurant des lois claires et sévères qui pénalisent lourdement les actes barbares à l'encontre des femmes, en menant des campagnes de sensibilisation dont le but est d'emmener les victimes de violence à dénoncer leurs bourreaux, d'inculquer aux génération à venir une culture basée sur la communication, sur le respect et l'égalité.
Ces cris de femmes, reflet de leurs aspirations actuelles, au moment où elles célèbrent la Journée Mondiale de la Femme , le 8 mars, reflètent la condition de la femme algérienne dans notre contexte social et son rêve de liberté, notion quasiment floue dans notre société.
Vers un éveil culturel
«La liberté de la femme doit en effet commencer par le changement des mentalité des hommes », s'exprime Mme Ibouchoukane, avocate à la cours d'Alger. « Quand nous avons échos de toutes ces inégalités que subissent les femmes en Algérie au quotidien, on découvre vite que le chemin de la lutte pour la dignité et la liberté n'est qu'à ses début. Divorce, violence physique, harcèlement sexuel, abus de pouvoir et autres formes de violence faites aux femmes sont des affaires journellement traitées dans les tribunaux algériens. Des femmes qui viennent en larmes dénoncer le calvaire qu'elles subissant, vous implorant de leur montrer la procédure à suivre. Des femmes qui ignorent tout de leurs droits. L'ignorance est un aspect qui favorise davantage l'injustice et face auquel il est impératif de réagir. Permettre à la population féminine de connaître ses droits, l'initier à affronter les conditions sociales et tribales de son entourage pour obtenir son indépendance, c'est ainsi que nous devons opérer. L'éveil culturel reste une condition indispensable à la promotion de la condition de la femme. Cesser de traiter la femme comme une éternelle mineure, totalement dépendante de ses parents et ensuite de son mari, cesser d'entretenir le silence, lutter contre toutes formes de violence faites aux femmes, dire non à la soumission, à l'injustice, à la misogynie, instaurer une culture basée sur le dialogue, la communication et le respect, permettre aux femmes de s'exprimer ouvertement, de se frayer un chemin dans la société et les traiter comme une entité à part entière doivent être les maîtres mots. Ce n'est qu'ainsi que la femme peut aspirer à un avenir meilleur dans une société égalitaire. En clair, cela demeure le grand rêve de toute femme dans le monde. Meilleures vœux à toutes les femmes de planète.
En quête de liberté, d'épanouissement professionnel, de considération et de dignité, les femmes, quels que soient leur couche sociale, leur culture et leur niveau intellectuel, caressent les mêmes rêves. Même si, dans leur quête de réaliser leurs ambitions, leur stratégie changent, ces femmes sont décidées à surpasser tous les obstacles en vue d'arriver à un seul et commun but : faire cesser l'injustice social, recouvrer une indépendance, une liberté et se frayer un chemin dans une société qui a longtemps appartenu aux hommes. Témoignages :
Une quête de liberté
«La liberté pour moi, c'est pouvoir exercer le métier de mes rêves, pouvoir voyager, croquer la vie à pleins dents, sortir du cercle familial restreint, réservé, conservateur et allergique à toutes formes d'évolution. La liberté c'est cesser de baisser les yeux, d'apprendre à dire non, de ne plus permettre à quiconque de prendre des décisions capitales et vitales vous concernant à votre place, c'est à cela que chaque femme aspire. Cependant, ce rêve si simple n'est point accordé à la femme algérienne qui doit lutter bec et ongles pour arracher sa place dans une société patriarcale.
‘'Personnellement, j'ai subi le martyre dans une famille qui m'étouffait. A force d'interdits, je me sentais prisonnière d'un contexte rigide et austère. J'ai voulu me révolter, mais peine perdue. Mon père, homme brutal et autoritaire, avait l'art de faire taire mes revendications par de sévères coups de ceinturon dont les marques dessinent mon corps frêle. A l'âge de 23 ans, mon père m'a imposé d'épouser un homme qui n'a pas hésité, à son tour, à me faire voir des étoiles au milieu de midi. Cinq ans après, mon mari étant décédé, mes parents voulaient m'obliger à regagner la demeure familiale sous prétexte qu'il n'était pas admis qu'une veuve accompagnée de son bébé vive seule. Là, j'ai crié mon ras-le-bol, mettant fin au cercle infernal de la soumission aveugle. Je n'avais plus peur de personne, j'ai longtemps subi le calvaire des hommes et je refuse de retourner volontairement dans leur prison.
J'ai alors décidé de garder ma maison, de sortir travailler pour subvenir aux besoin de mon gosse. Je me suis livrée à une bataille acharnée contre mon père qui a fini par se résigner et à ne plus m'importuner. Aujourd'hui, je suis fière d'avoir pour une fois oser dire non. Un non qui aurait pu, prononcé à temps, changer le cours de mon existence», témoigne Malika.
A l'image de cette femme, nombreuses sont les victimes du régime familial dictatorial encore exposées au contexte de l'injustice sociale fondée sur l'inégalité des sexes. Si les unes, armées de courage et pourvues d'une force de caractère refusent de se soumettre, d'autres, plus vulnérables et moins fortes, baissent rapidement les bras. Libérer la femme de la pression familiale ne doit-il pas être la première étape vers l'amélioration de la condition de cette dernière ?
Epanouissement professionnel, indépendance financière
Réaliser son épanouissement professionnel, pouvoir embrasser une belle carrière, avoir un travail, être dépendante financièrement, ne signifie-t-il pas être capable de prendre des décision dans sa vie et faire preuve d'indépendance ? Là est le rêve de nombreuses femmes. Mais, pour y parvenir à réaliser son épanouissement professionnel, ne doit-on pas, parfois, faire beaucoup de concessions ?
Salima est une jeune femme qui, afin d'arriver à se réaliser refuse de lier son destin à un homme «arriéré», qui voit en la femme un simple objet ou une esclave utile pour satisfaire ses instincts, procréer et faire le ménage. C'est en ces termes que la jeune étudiante en droit s'est exprimée. Elle ajoute : «Je refuse de reproduire un schéma similaire à celui de mes grands parents. La femme doit défendre son autonomie, être égale à l'homme sur tous les plans. Nous devons bannir les manifestations d'injustice qui se produisent au sein de la famille, du couple, de la rue ou au travail. Notre société moderne n'a point besoin de femmes soumises, mais d'une révolution féminine qui doit impérativement commencer dans les esprits des uns et des autres. Le cas contraire, le combat de la femme ne saura donner les fruits attendus.»
«Si elle fait preuve de libéralisme, appelle à l'égalité des sexes, elle est vite taxée de femme de mœurs légères, «de garçon manqué» et si elle se soumet, elle passe sa vie écrasée aux pieds d'un homme misogyne ou d'un père tyrannique. Personnellement, je préfère mieux me battre pour arracher ma liberté que de subir l'autorité masculine. Il est temps pour la société d'admettre qu'il n'existe aucune différence entre un homme et une femme», poursuit Werda, étudiante à la faculté d'Alger.
Bannir la violence à l'égard des femmes
La femme est victime de violence physique, verbale, psychologique, familiale, conjugale, de harcèlement sexuel ou moral au travail. Ces manifestations inciviques qui ont pignon sur rue, partout dans le monde, connaissent un accroissement gravissime chez nous en Algérie à cause du contexte social qui favorise le silence, conteste le droit au dialogue et dénie le droit de la femme en la révolte contre ces expressions d'injustice criantes.
Plus de 20.000 femmes victime de violence physique en Algérie. Ce chiffre peu révélateur de l'ampleur du phénomène illustre la situation d'une frange très large de la population vivant sous la contrainte, obligée à se soumettre à l'injustice masculine et à l'arbitraire social. Le 8 mars ne nous rappelle-t-il pas toutes ses victimes marginalisées ? Comment parler des droits de la femme, lors de cette date symbole, alors que les droits de cette catégorie sont totalement bafoués.
Que cela soit au sein de la famille, du couple, au travail, ou dans la rue, les manifestations de violence doivent être bannies. Comment ? En instaurant des lois claires et sévères qui pénalisent lourdement les actes barbares à l'encontre des femmes, en menant des campagnes de sensibilisation dont le but est d'emmener les victimes de violence à dénoncer leurs bourreaux, d'inculquer aux génération à venir une culture basée sur la communication, sur le respect et l'égalité.
Ces cris de femmes, reflet de leurs aspirations actuelles, au moment où elles célèbrent la Journée Mondiale de la Femme , le 8 mars, reflètent la condition de la femme algérienne dans notre contexte social et son rêve de liberté, notion quasiment floue dans notre société.
Vers un éveil culturel
«La liberté de la femme doit en effet commencer par le changement des mentalité des hommes », s'exprime Mme Ibouchoukane, avocate à la cours d'Alger. « Quand nous avons échos de toutes ces inégalités que subissent les femmes en Algérie au quotidien, on découvre vite que le chemin de la lutte pour la dignité et la liberté n'est qu'à ses début. Divorce, violence physique, harcèlement sexuel, abus de pouvoir et autres formes de violence faites aux femmes sont des affaires journellement traitées dans les tribunaux algériens. Des femmes qui viennent en larmes dénoncer le calvaire qu'elles subissant, vous implorant de leur montrer la procédure à suivre. Des femmes qui ignorent tout de leurs droits. L'ignorance est un aspect qui favorise davantage l'injustice et face auquel il est impératif de réagir. Permettre à la population féminine de connaître ses droits, l'initier à affronter les conditions sociales et tribales de son entourage pour obtenir son indépendance, c'est ainsi que nous devons opérer. L'éveil culturel reste une condition indispensable à la promotion de la condition de la femme. Cesser de traiter la femme comme une éternelle mineure, totalement dépendante de ses parents et ensuite de son mari, cesser d'entretenir le silence, lutter contre toutes formes de violence faites aux femmes, dire non à la soumission, à l'injustice, à la misogynie, instaurer une culture basée sur le dialogue, la communication et le respect, permettre aux femmes de s'exprimer ouvertement, de se frayer un chemin dans la société et les traiter comme une entité à part entière doivent être les maîtres mots. Ce n'est qu'ainsi que la femme peut aspirer à un avenir meilleur dans une société égalitaire. En clair, cela demeure le grand rêve de toute femme dans le monde. Meilleures vœux à toutes les femmes de planète.


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