En marge du sommet arabe, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est réuni avec le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, le Guide de la révolution libyenne, Mouammar el Gueddafi, et le président mauritanien, M. Sidi Ould Abdellahi. Beaucoup d'observateurs voient dans ce mini-sommet une opportunité pour relancer le projet de construction du Maghreb arabe. Toutefois, les observateurs les plus avertis se montrent plutôt sceptiques à cause notamment de l'absence du Maroc à cette rencontre. Au-delà de ces aléas, cette réunion permettra sûrement au président de la République de réaffirmer la disponibilité de l'Algérie à refonder les relations entre les pays de l'Afrique du Nord tout en mettant de côté certaines questions que les Nations unies trancheront. Allusion faite au dossier du Sahara Occidental qui a freiné la construction de l'UMA. Pour rappel, plusieurs sommets ont été reportés « sine die » en raison de divergences entre l'Algérie et le Maroc sur cette question. En effet, le problème du Sahara Occidental constitue un facteur de blocage du processus de construction de l'Union du Maghreb arabe, en panne depuis douze ans. L'Algérie a maintes fois rappelé que cet ensemble ne saurait être réalisé au détriment du peuple sahraoui et de ses droits légitimes et inaliénables. L'UMA, fondée en 1989 par le traité de Marrakech (Maroc), est paralysée depuis 14 ans. Les chefs d'Etat maghrébins, qui doivent se réunir régulièrement, selon la Charte de l'UMA, ne sont pas parvenus à tenir un sommet commun depuis plus de dix ans. Pour les Marocains, l'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA) est tributaire du respect de ses clauses. Or, selon eux, ce processus est grippé, en raison du non-respect d'un pays voisin de l'une des principales clauses fondatrices de ce groupement, à savoir le respect de la sécurité des pays membres. Toutefois, il est un point, un seul, sur lequel le Maroc et l'Algérie s'accordent, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se saisit de l'inextricable dossier saharien : face à la menace terroriste, le Maghreb n'a vraiment pas besoin de ce conflit-là, aussi énergétivore que paralysant. Pour le reste, l'océan des divergences est aussi vaste que le Sahara, à commencer par l'analyse des interactions entre cette querelle trentenaire et les risques qu'Al-Qaïda fait peser sur la région. Vue de Rabat, la persistance du conflit empêche toute coopération antiterroriste efficace entre les services de sécurité des deux voisins. Vu d'Alger, où l'on oublie volontiers que ce n'est pas tant le déploiement de son armée sur le mur de défense que le développement du territoire qui coûte cher au Maroc, le poids financier du conflit pour le royaume serait tel qu'il générerait une misère urbaine, elle-même productrice d'islamisme radical. En marge du sommet arabe, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est réuni avec le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, le Guide de la révolution libyenne, Mouammar el Gueddafi, et le président mauritanien, M. Sidi Ould Abdellahi. Beaucoup d'observateurs voient dans ce mini-sommet une opportunité pour relancer le projet de construction du Maghreb arabe. Toutefois, les observateurs les plus avertis se montrent plutôt sceptiques à cause notamment de l'absence du Maroc à cette rencontre. Au-delà de ces aléas, cette réunion permettra sûrement au président de la République de réaffirmer la disponibilité de l'Algérie à refonder les relations entre les pays de l'Afrique du Nord tout en mettant de côté certaines questions que les Nations unies trancheront. Allusion faite au dossier du Sahara Occidental qui a freiné la construction de l'UMA. Pour rappel, plusieurs sommets ont été reportés « sine die » en raison de divergences entre l'Algérie et le Maroc sur cette question. En effet, le problème du Sahara Occidental constitue un facteur de blocage du processus de construction de l'Union du Maghreb arabe, en panne depuis douze ans. L'Algérie a maintes fois rappelé que cet ensemble ne saurait être réalisé au détriment du peuple sahraoui et de ses droits légitimes et inaliénables. L'UMA, fondée en 1989 par le traité de Marrakech (Maroc), est paralysée depuis 14 ans. Les chefs d'Etat maghrébins, qui doivent se réunir régulièrement, selon la Charte de l'UMA, ne sont pas parvenus à tenir un sommet commun depuis plus de dix ans. Pour les Marocains, l'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA) est tributaire du respect de ses clauses. Or, selon eux, ce processus est grippé, en raison du non-respect d'un pays voisin de l'une des principales clauses fondatrices de ce groupement, à savoir le respect de la sécurité des pays membres. Toutefois, il est un point, un seul, sur lequel le Maroc et l'Algérie s'accordent, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se saisit de l'inextricable dossier saharien : face à la menace terroriste, le Maghreb n'a vraiment pas besoin de ce conflit-là, aussi énergétivore que paralysant. Pour le reste, l'océan des divergences est aussi vaste que le Sahara, à commencer par l'analyse des interactions entre cette querelle trentenaire et les risques qu'Al-Qaïda fait peser sur la région. Vue de Rabat, la persistance du conflit empêche toute coopération antiterroriste efficace entre les services de sécurité des deux voisins. Vu d'Alger, où l'on oublie volontiers que ce n'est pas tant le déploiement de son armée sur le mur de défense que le développement du territoire qui coûte cher au Maroc, le poids financier du conflit pour le royaume serait tel qu'il générerait une misère urbaine, elle-même productrice d'islamisme radical.