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Une légende dans la chanson kabyle
Groupe Abranis
Publié dans Le Midi Libre le 01 - 04 - 2008

Le groupe Abranis fait partie des précurseurs de la chanson kabyle moderne. C'est un groupe légendaire qui a fasciné des centaines de milliers de fans en Kabylie et un peu partout dans le monde.
Les Abranis ont pu hisser la chanson algérienne à un niveau mondial. En France, en Italie, en Allemagne, au Maroc et dans d'autres pays où ils se sont produits durant les années 70 et 80, un public très nombreux venait découvrir et féliciter ces chanteurs hors pair. Contrairement à certains chanteurs qui préparent un produit «sur mesure» pour plaire aux Occidentaux, les Abranis chantaient dans leur langue maternelle, le kabyle, et se consacraient à la création artistique. En 1967, deux émigrés algériens (Karim et Chamy), fascinés par les grands rockers du moment, décident de créer un groupe musical en collaboration avec deux autres musiciens, Samir et Mehdi. Le chanteur-guitariste Karim (Sid Mohand Tahar) est né à Tifilkout (Illilten), et l'organiste Shamy Elbaz (Chemini Abdelkader) a vu le jour à Tilatiouine, dans la région d'Ath Ouartilane. Le nom de guerre est puisé dans l'histoire et renvoie à la souche des Branes, évoqué par l'historien et sociologue Ibn Khaldoun dans ses «Prolégomènes». Branes dévidera Abranis. A la fin de ces années soixante, les Abranis, auxquels se joindront le batteur Arezki Baroudi et le bassiste Hachemi Bellali, étaient trop en avance sur le temps : le public kabyle n'était pas prêt à écouter les instruments électriques. Les chanteurs aux cheveux longs et «pattes d'éléphant» s'imposent péniblement. Au début des années 70, la chanson kabyle a commencé à imposer sa loi moderniste sur le marché maghrébin et international avec l'avènement de grands artistes tels que Idir et Ferhat Imazighen Imoula. En 1973, les Abranis se rendent à Alger pour participer au premier Festival national de la chanson et remportent un prix. Une apparition à la télévision algérienne leur permet de rendre populaire leur répertoire et leur ouvre les portes d'une tournée triomphale dans de nombreuses villes algériennes. Ces succès se concrétisent par d'autres enregistrements et la riche discographie des Abranis en regorge. En France, où ils sont de retour, la communauté algérienne leur réserve, à chacun de leurs passages, un accueil enthousiaste. Dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique, les ambassadeurs de la chanson algérienne enchantent les gens, de plus en plus, avec leur Rock kabyle (un mariage harmonieux entre la musique moderne et les airs exquis du terroir) dans divers festivals organisés en Allemagne, en Italie et dans d'autres pays. Après plus d'une trentaine d'années de carrière, le groupe Abranis possède un répertoire riche et singulier. Plusieurs disques, cassettes et CD sur le marché et des dizaines de concerts animés aux quatres coins du monde. Ces artistes talentueux ont aussi le mérite de ressusciter des textes poétiques inégalables, tels que les poèmes du géant Si-Mohand Ou M'hend et de leur donner une splendeur inouie. Les Abranis ont chanté l'amour, les problèmes sociaux, l'émigration et bien d'autres thèmes. Par le truchement de mots simples et des mélodies captivantes, ils ont donné à la chanson kabyle une dimension universelle.
Aujourd'hui, le groupe légendaire ne se produit plus, même si le vocaliste Karim chante encore. Chamy, de son côté, se consacre à l'écriture. Il a publié plusieurs livres, entres romans, dictionnaires et contes pour enfants. Après des décennies de création prolifique, les médias algériens parlent si peu de ces grands hommes. Beaucoup de personnes de la nouvelle génération ne connaissent même pas les auteurs de la fameuse chanson «Linda». Le devoir de mémoire nous interpelle pour ne pas oublier des artistes qui ont tant donné à la terre qui les a vu naître.
Le groupe Abranis fait partie des précurseurs de la chanson kabyle moderne. C'est un groupe légendaire qui a fasciné des centaines de milliers de fans en Kabylie et un peu partout dans le monde.
Les Abranis ont pu hisser la chanson algérienne à un niveau mondial. En France, en Italie, en Allemagne, au Maroc et dans d'autres pays où ils se sont produits durant les années 70 et 80, un public très nombreux venait découvrir et féliciter ces chanteurs hors pair. Contrairement à certains chanteurs qui préparent un produit «sur mesure» pour plaire aux Occidentaux, les Abranis chantaient dans leur langue maternelle, le kabyle, et se consacraient à la création artistique. En 1967, deux émigrés algériens (Karim et Chamy), fascinés par les grands rockers du moment, décident de créer un groupe musical en collaboration avec deux autres musiciens, Samir et Mehdi. Le chanteur-guitariste Karim (Sid Mohand Tahar) est né à Tifilkout (Illilten), et l'organiste Shamy Elbaz (Chemini Abdelkader) a vu le jour à Tilatiouine, dans la région d'Ath Ouartilane. Le nom de guerre est puisé dans l'histoire et renvoie à la souche des Branes, évoqué par l'historien et sociologue Ibn Khaldoun dans ses «Prolégomènes». Branes dévidera Abranis. A la fin de ces années soixante, les Abranis, auxquels se joindront le batteur Arezki Baroudi et le bassiste Hachemi Bellali, étaient trop en avance sur le temps : le public kabyle n'était pas prêt à écouter les instruments électriques. Les chanteurs aux cheveux longs et «pattes d'éléphant» s'imposent péniblement. Au début des années 70, la chanson kabyle a commencé à imposer sa loi moderniste sur le marché maghrébin et international avec l'avènement de grands artistes tels que Idir et Ferhat Imazighen Imoula. En 1973, les Abranis se rendent à Alger pour participer au premier Festival national de la chanson et remportent un prix. Une apparition à la télévision algérienne leur permet de rendre populaire leur répertoire et leur ouvre les portes d'une tournée triomphale dans de nombreuses villes algériennes. Ces succès se concrétisent par d'autres enregistrements et la riche discographie des Abranis en regorge. En France, où ils sont de retour, la communauté algérienne leur réserve, à chacun de leurs passages, un accueil enthousiaste. Dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique, les ambassadeurs de la chanson algérienne enchantent les gens, de plus en plus, avec leur Rock kabyle (un mariage harmonieux entre la musique moderne et les airs exquis du terroir) dans divers festivals organisés en Allemagne, en Italie et dans d'autres pays. Après plus d'une trentaine d'années de carrière, le groupe Abranis possède un répertoire riche et singulier. Plusieurs disques, cassettes et CD sur le marché et des dizaines de concerts animés aux quatres coins du monde. Ces artistes talentueux ont aussi le mérite de ressusciter des textes poétiques inégalables, tels que les poèmes du géant Si-Mohand Ou M'hend et de leur donner une splendeur inouie. Les Abranis ont chanté l'amour, les problèmes sociaux, l'émigration et bien d'autres thèmes. Par le truchement de mots simples et des mélodies captivantes, ils ont donné à la chanson kabyle une dimension universelle.
Aujourd'hui, le groupe légendaire ne se produit plus, même si le vocaliste Karim chante encore. Chamy, de son côté, se consacre à l'écriture. Il a publié plusieurs livres, entres romans, dictionnaires et contes pour enfants. Après des décennies de création prolifique, les médias algériens parlent si peu de ces grands hommes. Beaucoup de personnes de la nouvelle génération ne connaissent même pas les auteurs de la fameuse chanson «Linda». Le devoir de mémoire nous interpelle pour ne pas oublier des artistes qui ont tant donné à la terre qui les a vu naître.


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