De par ses potentialités, l'Afrique est devenue un enjeu considérable, un terrain de rivalités entre la Chine, l'Inde et les puissances occidentales De par ses potentialités, l'Afrique est devenue un enjeu considérable, un terrain de rivalités entre la Chine, l'Inde et les puissances occidentales Le forum Inde-Afrique qui se tient actuellement à New Delhi et auquel participe une forte délégation algérienne, sous la conduite d'Ahmed Ouyahia, est un événement qui peut susciter beaucoup de questions. Pourquoi ce forum ? Pourquoi maintenant ? Quelle est la rivalité qui oppose la Chine et l'Inde, d'un côté, et les deux géants asiatiques et les pays occidentaux, de l'autre, autour des richesses du continent africain ? En 2004 eut lieu le sommet Chine-Afrique auquel avait participé le Président Abdelaziz Bouteflika lui-même, et où fut signée la déclaration de partenariat stratégique entre Alger et Pékin. Tout le monde sait que l'Inde marche sur les pas de la Chine. Les deux géants asiatiques en sont à une croissance à deux chiffres, talonnant les anciennes puissances, voire les dépassant dans beaucoup de domaines. La Chine est entrée dans le capital du pétrolier français Total. Une usine d'Air-bus sera installée dans le pays du milieu. Les deux géants sont en train de damer le pion aux puissances économiques de l'Occident. On rappellera que, pour sa part, l'Inde s'est emparée du secteur de la sidérurgie en France et en Belgique. Longtemps, les Français, y compris le Parlement et le gouvernement, avaient essayé de s'opposer à l'offre de l'Indien Mittal, en essayant d'attirer un repreneur russe. Jusqu'au jour où il s'avéra que l'offre de Mittal était bien la meilleure, à tous points de vue. Rien qu'au cours de ces derniers mois, le constructeur automobile indien Tata, qui lance la voiture la moins chère du marché, (moins de 2.000 euros), s'est offert le luxe de racheter les marques Land Rover et Jaguar. Deux marques haut de gamme qui étaient sur le point de faire faillite, et à qui l'offre de Tata n'est que pain bénit. Quelles sont les conclusions qu'on peut en tirer ? Que peut espérer en tirer l'Afrique ? Ce continent a des richesses du sous-sol considérables, des potentialités humaines tout aussi importantes, et pourtant, le constat est là : l'Afrique n'a pas su tirer profit de ses ressources. Les Occidentaux, depuis le 19e siècle, n'ont fait que piller ses richesses, organisant ce qu'on appelle la traite des Noirs, faisant de l'Homme africain, qui est né libre, une simple marchandise, exploitable et taillable à merci. Par ailleurs, on sait tous qu'au lendemain des indépendances, les anciennes puissances coloniales se sont arrangées pour mettre sur pied des régimes dictatoriaux, corrompus, qui ont volé la victoire à leurs peuples. Les Occidentaux, qui sont des marchands d'armes, ont également fomenté des coups d'Etat, aidé au renversement de responsables légitimes pour les remplacer par des tyrans. Ils ont partout allumé les flammes de la fitna et de la division, provoquant des guerres intertribales. Dans la Corne de l'Afrique, dans la région des Grands Lacs, en Côte d'Ivoire, au Darfour, au Tchad, les puissances occidentales, qui ont accaparé l'habit des droits de l'Homme, ont armé en sous main des dictateurs et des tyrans. Aujourd'hui, en voyant arriver l'Inde et la Chine en Afrique, leur machine de propagande veut présenter ces deux pays comme des dictatures. On voit comment cette machine est en marche pour monter en épingle la question du Tibet à une encablure des jeux Olympiques de Pékin. Le forum Inde-Afrique qui se tient actuellement à New Delhi et auquel participe une forte délégation algérienne, sous la conduite d'Ahmed Ouyahia, est un événement qui peut susciter beaucoup de questions. Pourquoi ce forum ? Pourquoi maintenant ? Quelle est la rivalité qui oppose la Chine et l'Inde, d'un côté, et les deux géants asiatiques et les pays occidentaux, de l'autre, autour des richesses du continent africain ? En 2004 eut lieu le sommet Chine-Afrique auquel avait participé le Président Abdelaziz Bouteflika lui-même, et où fut signée la déclaration de partenariat stratégique entre Alger et Pékin. Tout le monde sait que l'Inde marche sur les pas de la Chine. Les deux géants asiatiques en sont à une croissance à deux chiffres, talonnant les anciennes puissances, voire les dépassant dans beaucoup de domaines. La Chine est entrée dans le capital du pétrolier français Total. Une usine d'Air-bus sera installée dans le pays du milieu. Les deux géants sont en train de damer le pion aux puissances économiques de l'Occident. On rappellera que, pour sa part, l'Inde s'est emparée du secteur de la sidérurgie en France et en Belgique. Longtemps, les Français, y compris le Parlement et le gouvernement, avaient essayé de s'opposer à l'offre de l'Indien Mittal, en essayant d'attirer un repreneur russe. Jusqu'au jour où il s'avéra que l'offre de Mittal était bien la meilleure, à tous points de vue. Rien qu'au cours de ces derniers mois, le constructeur automobile indien Tata, qui lance la voiture la moins chère du marché, (moins de 2.000 euros), s'est offert le luxe de racheter les marques Land Rover et Jaguar. Deux marques haut de gamme qui étaient sur le point de faire faillite, et à qui l'offre de Tata n'est que pain bénit. Quelles sont les conclusions qu'on peut en tirer ? Que peut espérer en tirer l'Afrique ? Ce continent a des richesses du sous-sol considérables, des potentialités humaines tout aussi importantes, et pourtant, le constat est là : l'Afrique n'a pas su tirer profit de ses ressources. Les Occidentaux, depuis le 19e siècle, n'ont fait que piller ses richesses, organisant ce qu'on appelle la traite des Noirs, faisant de l'Homme africain, qui est né libre, une simple marchandise, exploitable et taillable à merci. Par ailleurs, on sait tous qu'au lendemain des indépendances, les anciennes puissances coloniales se sont arrangées pour mettre sur pied des régimes dictatoriaux, corrompus, qui ont volé la victoire à leurs peuples. Les Occidentaux, qui sont des marchands d'armes, ont également fomenté des coups d'Etat, aidé au renversement de responsables légitimes pour les remplacer par des tyrans. Ils ont partout allumé les flammes de la fitna et de la division, provoquant des guerres intertribales. Dans la Corne de l'Afrique, dans la région des Grands Lacs, en Côte d'Ivoire, au Darfour, au Tchad, les puissances occidentales, qui ont accaparé l'habit des droits de l'Homme, ont armé en sous main des dictateurs et des tyrans. Aujourd'hui, en voyant arriver l'Inde et la Chine en Afrique, leur machine de propagande veut présenter ces deux pays comme des dictatures. On voit comment cette machine est en marche pour monter en épingle la question du Tibet à une encablure des jeux Olympiques de Pékin.