Entre l'Algérie et la France, les meilleurs moments sont ceux où on aborde de front les sujets qui fâchent. En effet, il y a certainement des questions que Michèle Alliot-Marie aura à aborder en aparté avec son homologue, Nourredine Yazid Zerhouni, voire même avec le président de la République. Entre l'Algérie et la France, les meilleurs moments sont ceux où on aborde de front les sujets qui fâchent. En effet, il y a certainement des questions que Michèle Alliot-Marie aura à aborder en aparté avec son homologue, Nourredine Yazid Zerhouni, voire même avec le président de la République. «Ce que je souhaite, c'est que nous puissions développer au mieux cette coopération dans un certain nombres de secteurs pour permettre de bénéficier de l'expertise des uns et des autres et d'assurer les protections de nos citoyens contre tous risques qui peuvent les menacer (…) le terrorisme, les catastrophes naturelles, le crime organisé (...)» Telle est la première déclaration de Michèle Alliot-Marie à son arrivée à Alger. De prime abord, son programme ne sort pas du protocole habituel : en tant que ministre de l'Intérieur de l'Hexagone, Mme Alliot-Marie n'abordera pas avec son homologue algérien que les questions qui relèvent de son département ministériel : la sécurité, le flux migratoire, le culte — une rencontre est même prévue avec notre ministre des Affaires religieuses Abdallah Ghoulamallah —, et puis il y a ce déplacement à Tlemcen pour échanger des informations sur le crime transfrontalier. Le programme comprend également une rencontre avec les maires et les chefs de daïra ainsi qu'avec les membres de la société civile. "Le terrorisme, comme d'ailleurs la grande criminalité, dépassent aujourd'hui très largement nos frontières. Ces domaines de la sécurité intérieure et de la sécurité extérieure se rejoignent. Ainsi, il est indispensable de pouvoir travailler à l'échelle internationale, c'est-à-dire avec plusieurs pays, pour pouvoir lutter contre le risque terroriste", a-t-elle ajouté. Les couacs diplomatiques La délégation algérienne comprend MM. Daho Ould-Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, Abdelkader Ouali, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, le général-major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, Mustapha El-Habiri, directeur général de la Protection civile, Abdelkrim Nenouche, directeur général de la Garde communale, ainsi que des cadres du ministère des Affaires étrangères. La délégation française était quant à elle composée de M. Bernard Bajolet, ambassadeur de France à Alger, Mme Bernadette Malgron, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, MM. Jean-Pierre Guinhut, conseiller diplomatique, David Senat, conseiller chargé des questions juridiques, judiciaires et du culte, Frédéric Pechenard, directeur général de la Police française et Henri Masse, directeur de la défense et de la sécurité au ministère de l'Intérieur. «Il n'y a là rien d'inhabituel, et pourtant, entre l'Algérie et la France, les meilleurs moments sont ceux où on aborde de front les sujets qui fâchent». En effet, si la première déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie s'inscrit en droit fil de ses prérogatives de premier flic de France, il y a certainement des sujets qu'elle aura à aborder en aparté avec son homologue, Nourredine Yazid Zerhouni, voire même avec le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. En vérité, les relations ne sont pas au beau fixe entre Alger et Paris. Le froid qui s'est installé va du soutien inconditionnel de Paris au Maroc dans le dossier du Sahara Occidental à l'organisation du sommet sur l'Union pour la Méditerranée, alors même que dans le domaine commercial, les entreprises françaises continuent d'arracher des contrats en Algérie. On peut dire que tout va bien sur les plans économique et commercial, mais que c'est surtout sur le plan politique et diplomatique qu'il y a des couacs. Zapper Alger Bernard Kouchner avait choisi son camp en brandissant par le passé le droit d'ingérence. Depuis sa nomination au Quai d'Orsay, il semble avoir zappé Alger de ses différentes escales. Il y a des questions en suspens : l'élection du Conseil musulman de France, dont Dalil Boubekeur, recteur de l'université de Paris s'est désisté. Et puis il y a la loi sur le prosélytisme et qui punit sévèrement toutes les personnes soupçonnées de participer au mouvement d'évangélisation en Algérie. Les restrictions à la liberté du culte sont dénoncées par de nombreuses ONG et associations, en Algérie et à l'étranger. L'Union pour la Méditerranée est l'autre sujet plus que délicat : le siège, son co-président africain, et plus globalement son contenu et son programme, tout reste à définir à quelques semaines de la tenue du sommet (le 13 juillet) à Paris. Existe-t-il des négociations en coulisse pour évincer l'Algérie de toutes les structures de direction de l'UM ? Si le siège est à Tunis, si le co-président Sud est Hosni Moubarak, si le secrétaire général est le Marocain Hassan Abouyoub, les jeux seraient faits d'avance et le président Sarkozy aurait verrouillé le jeu, n'est-ce pas ? «Ce que je souhaite, c'est que nous puissions développer au mieux cette coopération dans un certain nombres de secteurs pour permettre de bénéficier de l'expertise des uns et des autres et d'assurer les protections de nos citoyens contre tous risques qui peuvent les menacer (…) le terrorisme, les catastrophes naturelles, le crime organisé (...)» Telle est la première déclaration de Michèle Alliot-Marie à son arrivée à Alger. De prime abord, son programme ne sort pas du protocole habituel : en tant que ministre de l'Intérieur de l'Hexagone, Mme Alliot-Marie n'abordera pas avec son homologue algérien que les questions qui relèvent de son département ministériel : la sécurité, le flux migratoire, le culte — une rencontre est même prévue avec notre ministre des Affaires religieuses Abdallah Ghoulamallah —, et puis il y a ce déplacement à Tlemcen pour échanger des informations sur le crime transfrontalier. Le programme comprend également une rencontre avec les maires et les chefs de daïra ainsi qu'avec les membres de la société civile. "Le terrorisme, comme d'ailleurs la grande criminalité, dépassent aujourd'hui très largement nos frontières. Ces domaines de la sécurité intérieure et de la sécurité extérieure se rejoignent. Ainsi, il est indispensable de pouvoir travailler à l'échelle internationale, c'est-à-dire avec plusieurs pays, pour pouvoir lutter contre le risque terroriste", a-t-elle ajouté. Les couacs diplomatiques La délégation algérienne comprend MM. Daho Ould-Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, Abdelkader Ouali, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, le général-major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, Mustapha El-Habiri, directeur général de la Protection civile, Abdelkrim Nenouche, directeur général de la Garde communale, ainsi que des cadres du ministère des Affaires étrangères. La délégation française était quant à elle composée de M. Bernard Bajolet, ambassadeur de France à Alger, Mme Bernadette Malgron, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, MM. Jean-Pierre Guinhut, conseiller diplomatique, David Senat, conseiller chargé des questions juridiques, judiciaires et du culte, Frédéric Pechenard, directeur général de la Police française et Henri Masse, directeur de la défense et de la sécurité au ministère de l'Intérieur. «Il n'y a là rien d'inhabituel, et pourtant, entre l'Algérie et la France, les meilleurs moments sont ceux où on aborde de front les sujets qui fâchent». En effet, si la première déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie s'inscrit en droit fil de ses prérogatives de premier flic de France, il y a certainement des sujets qu'elle aura à aborder en aparté avec son homologue, Nourredine Yazid Zerhouni, voire même avec le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. En vérité, les relations ne sont pas au beau fixe entre Alger et Paris. Le froid qui s'est installé va du soutien inconditionnel de Paris au Maroc dans le dossier du Sahara Occidental à l'organisation du sommet sur l'Union pour la Méditerranée, alors même que dans le domaine commercial, les entreprises françaises continuent d'arracher des contrats en Algérie. On peut dire que tout va bien sur les plans économique et commercial, mais que c'est surtout sur le plan politique et diplomatique qu'il y a des couacs. Zapper Alger Bernard Kouchner avait choisi son camp en brandissant par le passé le droit d'ingérence. Depuis sa nomination au Quai d'Orsay, il semble avoir zappé Alger de ses différentes escales. Il y a des questions en suspens : l'élection du Conseil musulman de France, dont Dalil Boubekeur, recteur de l'université de Paris s'est désisté. Et puis il y a la loi sur le prosélytisme et qui punit sévèrement toutes les personnes soupçonnées de participer au mouvement d'évangélisation en Algérie. Les restrictions à la liberté du culte sont dénoncées par de nombreuses ONG et associations, en Algérie et à l'étranger. L'Union pour la Méditerranée est l'autre sujet plus que délicat : le siège, son co-président africain, et plus globalement son contenu et son programme, tout reste à définir à quelques semaines de la tenue du sommet (le 13 juillet) à Paris. Existe-t-il des négociations en coulisse pour évincer l'Algérie de toutes les structures de direction de l'UM ? Si le siège est à Tunis, si le co-président Sud est Hosni Moubarak, si le secrétaire général est le Marocain Hassan Abouyoub, les jeux seraient faits d'avance et le président Sarkozy aurait verrouillé le jeu, n'est-ce pas ?