Midi Libre : depuis quelques temps, les émeutes sont devenues un moyen d'expression de la jeunesse, qu'en pensez-vous ? Zergoumi : A défaut d'écoute et de dialogue, l'émeute est devenue la seule voie d'expression pour les citoyens. Désormais, ce phénomène se généralise de plus en plus et devient une culture d'expression. A cet effet, les événements déclenchés à Oran suite aux résultats négatifs enregistrés par leur équipe de football, sont un exemple édifiant. L'expérience a, par le passé, confirmé qu'il suffisait d'une telle déception pour que des émeutes éclatent et prennent des proportions alarmantes. Ce genre d'évènements glisse vers la formulation d'autres revendications, à savoir le travail, le refus de la hogra et de l'exclusion sociale. A ce titre, les émeutes vécues à Tiaret, lors de l'enterrement de harragas, sont un témoignage incontestable de la complexité du phénomène de l'émeute. A ce propos, il est à noter que dans le cadre des études de la psychologie de la foule, les individus agissent inconsciemment et commettent des actes de vandalisme et de casse pour exprimer leur colère, leur détresse et leur désespoir . Vous dites que ce genre d'évènement est prévisible ? Le cas des évènements d'Oran n'est pas un cas exceptionnel ou unique. A ce sujet, il convient de dire que le même cas a été vécu l'année dernière à Boussaâda, suite à l'échec de l'équipe locale de football. Des événements de ce genre ont failli dégénérer la semaine dernière, lors du mach El-Harrach-Kouba notamment. Dans ce cas de figure, il faut dire que les pouvoirs publics n'ont pas retenu les leçons et les expériences passées. L'on pourrait certainement éviter cette situation de crise qui a surgi à Oran si les autorités compétentes avaient mis en place des dispositifs de sécurité et de prévention. Par contre, l'interventions des services de sécurité au moment de l'émeute ou après celle-ci ne fait, en réalité, que jeter de huile sur le feu. Vous avez dit que des études de psychologie de la foule montrent qu'il y a d'autres facteurs wqui contribuent à amplifier le phénomène de l'émeute. Qu'en est-il du cas algérien ? Il faut dire que dans ce genre d'histoire il y a des tenants et des aboutissants. A cet effet, il est à souligner que plusieurs facteurs provoquent et encouragent des émeutes dans des situations propices et précises. Ces actes ne sont pas du tout innocents, puisqu'il y a eu des vols, des agressions, des règlements de comptes et d'autres scénarios moins visibles. A Oran, par exemple, l'on signale des vols commis au cours des émeutes. En outre, les rumeurs et la désinformation qui entourent des situations de crise tendent à aggraver la situation. Mais dans ce cas, la question qui se pose est de savoir qui sont les auteurs de ces troubles et quel est leur but. Quelles sont, à votre avis, les solutions à même de remédier à ce phénomène ? Il faut un débat national clair et sain, loin des considérations politiques ou autres. Il faut des spécialistes. Nous avons alerté à plus d'un titre les pouvoirs publics sur les risques qui peuvent générer et multiplier l'émergence de l'émeute au sein de notre société. L'Algérien est facile à maîtriser, il lui faut juste quelqu'un pour l'écouter, voire le consoler. Mais, malheureusement à ce niveau, il n'y a personne. Midi Libre : depuis quelques temps, les émeutes sont devenues un moyen d'expression de la jeunesse, qu'en pensez-vous ? Zergoumi : A défaut d'écoute et de dialogue, l'émeute est devenue la seule voie d'expression pour les citoyens. Désormais, ce phénomène se généralise de plus en plus et devient une culture d'expression. A cet effet, les événements déclenchés à Oran suite aux résultats négatifs enregistrés par leur équipe de football, sont un exemple édifiant. L'expérience a, par le passé, confirmé qu'il suffisait d'une telle déception pour que des émeutes éclatent et prennent des proportions alarmantes. Ce genre d'évènements glisse vers la formulation d'autres revendications, à savoir le travail, le refus de la hogra et de l'exclusion sociale. A ce titre, les émeutes vécues à Tiaret, lors de l'enterrement de harragas, sont un témoignage incontestable de la complexité du phénomène de l'émeute. A ce propos, il est à noter que dans le cadre des études de la psychologie de la foule, les individus agissent inconsciemment et commettent des actes de vandalisme et de casse pour exprimer leur colère, leur détresse et leur désespoir . Vous dites que ce genre d'évènement est prévisible ? Le cas des évènements d'Oran n'est pas un cas exceptionnel ou unique. A ce sujet, il convient de dire que le même cas a été vécu l'année dernière à Boussaâda, suite à l'échec de l'équipe locale de football. Des événements de ce genre ont failli dégénérer la semaine dernière, lors du mach El-Harrach-Kouba notamment. Dans ce cas de figure, il faut dire que les pouvoirs publics n'ont pas retenu les leçons et les expériences passées. L'on pourrait certainement éviter cette situation de crise qui a surgi à Oran si les autorités compétentes avaient mis en place des dispositifs de sécurité et de prévention. Par contre, l'interventions des services de sécurité au moment de l'émeute ou après celle-ci ne fait, en réalité, que jeter de huile sur le feu. Vous avez dit que des études de psychologie de la foule montrent qu'il y a d'autres facteurs wqui contribuent à amplifier le phénomène de l'émeute. Qu'en est-il du cas algérien ? Il faut dire que dans ce genre d'histoire il y a des tenants et des aboutissants. A cet effet, il est à souligner que plusieurs facteurs provoquent et encouragent des émeutes dans des situations propices et précises. Ces actes ne sont pas du tout innocents, puisqu'il y a eu des vols, des agressions, des règlements de comptes et d'autres scénarios moins visibles. A Oran, par exemple, l'on signale des vols commis au cours des émeutes. En outre, les rumeurs et la désinformation qui entourent des situations de crise tendent à aggraver la situation. Mais dans ce cas, la question qui se pose est de savoir qui sont les auteurs de ces troubles et quel est leur but. Quelles sont, à votre avis, les solutions à même de remédier à ce phénomène ? Il faut un débat national clair et sain, loin des considérations politiques ou autres. Il faut des spécialistes. Nous avons alerté à plus d'un titre les pouvoirs publics sur les risques qui peuvent générer et multiplier l'émergence de l'émeute au sein de notre société. L'Algérien est facile à maîtriser, il lui faut juste quelqu'un pour l'écouter, voire le consoler. Mais, malheureusement à ce niveau, il n'y a personne.