Education et sexualité ne riment pas en Algérie, le rapport entre les deux sujets est souvent relégué au rang du tabou et enveloppé d'un silence. Les spécialistes, sociologues et psychologues, soulignent l'absence d'éducation sexuelle dans les pays du Maghreb sous le poids de l'interdit social qui accorde un regard chargé de préjugés à cette dimension éducative essentielle. En ce sens, l'éducation sexuelle serait-elle, dans la mentalité algérienne, synonyme de débauche ? Education et sexualité ne riment pas en Algérie, le rapport entre les deux sujets est souvent relégué au rang du tabou et enveloppé d'un silence. Les spécialistes, sociologues et psychologues, soulignent l'absence d'éducation sexuelle dans les pays du Maghreb sous le poids de l'interdit social qui accorde un regard chargé de préjugés à cette dimension éducative essentielle. En ce sens, l'éducation sexuelle serait-elle, dans la mentalité algérienne, synonyme de débauche ? Malheureusement, la réalité vécue au sein de notre contexte social, pousserait plus d'un à répondre par l'affirmative. Aujourd'hui, à la lumière de l'évolution de mœurs constatée chez la population juvénile qui s'est ouverte, à travers les médias, notamment Internet, sur un monde occidental libéral, un nombre de questionnement s'impose : Qu'entend-on réellement par éducation sexuelle ? Où se situent l'Algérie et les contrées du Maghreb par rapport au monde occidental ? Quelles seraient les suites d'une défaillance d'éducation sexuelle ? Quel rôle joue la famille, première cellule sociale, dans l'apprentissage de la sexualité ? L'introduction de l'éducation sexuelle dans l'école algérienne serait-elle une perspective future pour pallier le manque d'information sexuelle ? Qu'en pensent les spécialistes de la question de la nécessité de l'éducation sexuelle dans la prévention des maux sociaux que vit la population algérienne ? Pour Mlle F. Selmi, sociologue, l'éducation sexuelle, dimension extrêmement importante dans l'éducation de tout un chacun, est quasiment absente en Algérie. Absence qui serait, selon ses dires, responsables d'un bon nombre de maux sociaux dont la pédophilie, le viol, l'inceste, l'homosexualité et autres déviances. «L'éducation sexuelle consiste à apprendre à connaître l'autre sexe pour avoir des relations harmonieuses sur tous les plans de la personne. Elle a pour but l'accomplissement de la personnalité individuelle et sociale et à ce titre, elle ne peut être séparée de l'éducation en général. Elle vise à donner aux individus équilibre et bonheur. Cependant, dans notre contexte social conservateur, la sexualité continue à être considérée comme un sujet extrêmement tabou qu'il est strictement interdit d'évoquer. L'interdit social qui enveloppe le sujet cultive les peurs des personnes de ce monde et de tout ce qu'elles peuvent éprouver à un certain moment», atteste-t-elle. Pour Mme F. Saliha, psychologue clinicienne, l'absence de prévention et d'éducation sexuelle de l'enfant et de l'adolescent est un fait constaté dans notre société. Sur les dangers d'une absence d'éducation sexuelle, la psychologue évoque l'éventuel dangers d'une méconnaissance du corps et de la sexualité. «L'être humain est fait de chair, la sexualité l'attire, mais l'éducation traditionnelle lui impose de se faire violence en repoussant cette sexualité. Ce conflit interne crée souvent des angoisses qu'il convient d'apaiser, car elles sont à l'origine de troubles de la personnalité, de comportements anormaux (exhibitionnisme, prostration, homosexualité, timidité excessive, difficultés de relation...)», ajoute, à cet égard, Mme F. Saliha. Quant à l'intérêt de l'éducation sexuelle, les spécialistes évoquent entre autres rôles, la connaissance de soi et de l'autre, la prévention, la préparation de l'homme et de la femme à son rôle futur, la compréhension du désir, des envies charnelles qui traversent le corps à un certain moment. Le manque d'information sexuelle est responsable, selon les spécialistes de bon nombre de maux sociaux, dont le sida, les maladies sexuellement transmissibles, l'homosexualité. «Si, par exemple, les chiffres du sida sont en constante augmentation, cela est imputable au manque d'information sexuelle sur les relations sexuelles, sur les voies de protection, à la défaillance des campagnes de sensibilisation», ajoute la sociologue. Les suites de l'absence d'éducation sexuelle sont aussi constatées dans les problèmes sexuels que rencontrent les couples dans leur intimité dont l'impuissance, la frigidité. «Le manque de connaissance en matière de sexualité et de relations physiques, a causé beaucoup de difficultés, lors de la nuit de noces, à de nombreux couple», atteste, Mme F. Saliha. Introduire l'éducation sexuelle dans l'école est une mesure indispensable, selon les spécialistes, mais il importe d'abord que la famille algérienne, se libère de ses tabous et prépare les jeunes, dès leur tendre âge, à vivre une sexualité épanouie. «Ce qu'il faut comprendre est qu'éducation sexuelle n'est pas synonyme de débauche. Au contraire c'est une dimension éducative très importante et souvent négligée», ajoute la sociologue. Le travail en collaboration entre les spécialistes, tous corps confondu, dans la création d'une conception de l'éducation sexuelle est impératif. L'initiation de petits groupes de discussions sur la sexualité assurés par des professionnels de la santé, à l'image de ce qui se déroule en France ou dans les autres pays de l'Occident est la première étape pour introduire cette dimension dans l'éducation en Algérie. Malheureusement, la réalité vécue au sein de notre contexte social, pousserait plus d'un à répondre par l'affirmative. Aujourd'hui, à la lumière de l'évolution de mœurs constatée chez la population juvénile qui s'est ouverte, à travers les médias, notamment Internet, sur un monde occidental libéral, un nombre de questionnement s'impose : Qu'entend-on réellement par éducation sexuelle ? Où se situent l'Algérie et les contrées du Maghreb par rapport au monde occidental ? Quelles seraient les suites d'une défaillance d'éducation sexuelle ? Quel rôle joue la famille, première cellule sociale, dans l'apprentissage de la sexualité ? L'introduction de l'éducation sexuelle dans l'école algérienne serait-elle une perspective future pour pallier le manque d'information sexuelle ? Qu'en pensent les spécialistes de la question de la nécessité de l'éducation sexuelle dans la prévention des maux sociaux que vit la population algérienne ? Pour Mlle F. Selmi, sociologue, l'éducation sexuelle, dimension extrêmement importante dans l'éducation de tout un chacun, est quasiment absente en Algérie. Absence qui serait, selon ses dires, responsables d'un bon nombre de maux sociaux dont la pédophilie, le viol, l'inceste, l'homosexualité et autres déviances. «L'éducation sexuelle consiste à apprendre à connaître l'autre sexe pour avoir des relations harmonieuses sur tous les plans de la personne. Elle a pour but l'accomplissement de la personnalité individuelle et sociale et à ce titre, elle ne peut être séparée de l'éducation en général. Elle vise à donner aux individus équilibre et bonheur. Cependant, dans notre contexte social conservateur, la sexualité continue à être considérée comme un sujet extrêmement tabou qu'il est strictement interdit d'évoquer. L'interdit social qui enveloppe le sujet cultive les peurs des personnes de ce monde et de tout ce qu'elles peuvent éprouver à un certain moment», atteste-t-elle. Pour Mme F. Saliha, psychologue clinicienne, l'absence de prévention et d'éducation sexuelle de l'enfant et de l'adolescent est un fait constaté dans notre société. Sur les dangers d'une absence d'éducation sexuelle, la psychologue évoque l'éventuel dangers d'une méconnaissance du corps et de la sexualité. «L'être humain est fait de chair, la sexualité l'attire, mais l'éducation traditionnelle lui impose de se faire violence en repoussant cette sexualité. Ce conflit interne crée souvent des angoisses qu'il convient d'apaiser, car elles sont à l'origine de troubles de la personnalité, de comportements anormaux (exhibitionnisme, prostration, homosexualité, timidité excessive, difficultés de relation...)», ajoute, à cet égard, Mme F. Saliha. Quant à l'intérêt de l'éducation sexuelle, les spécialistes évoquent entre autres rôles, la connaissance de soi et de l'autre, la prévention, la préparation de l'homme et de la femme à son rôle futur, la compréhension du désir, des envies charnelles qui traversent le corps à un certain moment. Le manque d'information sexuelle est responsable, selon les spécialistes de bon nombre de maux sociaux, dont le sida, les maladies sexuellement transmissibles, l'homosexualité. «Si, par exemple, les chiffres du sida sont en constante augmentation, cela est imputable au manque d'information sexuelle sur les relations sexuelles, sur les voies de protection, à la défaillance des campagnes de sensibilisation», ajoute la sociologue. Les suites de l'absence d'éducation sexuelle sont aussi constatées dans les problèmes sexuels que rencontrent les couples dans leur intimité dont l'impuissance, la frigidité. «Le manque de connaissance en matière de sexualité et de relations physiques, a causé beaucoup de difficultés, lors de la nuit de noces, à de nombreux couple», atteste, Mme F. Saliha. Introduire l'éducation sexuelle dans l'école est une mesure indispensable, selon les spécialistes, mais il importe d'abord que la famille algérienne, se libère de ses tabous et prépare les jeunes, dès leur tendre âge, à vivre une sexualité épanouie. «Ce qu'il faut comprendre est qu'éducation sexuelle n'est pas synonyme de débauche. Au contraire c'est une dimension éducative très importante et souvent négligée», ajoute la sociologue. Le travail en collaboration entre les spécialistes, tous corps confondu, dans la création d'une conception de l'éducation sexuelle est impératif. L'initiation de petits groupes de discussions sur la sexualité assurés par des professionnels de la santé, à l'image de ce qui se déroule en France ou dans les autres pays de l'Occident est la première étape pour introduire cette dimension dans l'éducation en Algérie.