La Bibliothèque nationale abrite, jusqu'au 14 du mois en cours, une exposition qui réunit une centaine d'œuvres de la photographe belge Véronique Vercheval sur la Palestine. Des images, parfois émouvantes, auxquelles nous invite la plasticienne, dans son "carnet de notes". La Bibliothèque nationale abrite, jusqu'au 14 du mois en cours, une exposition qui réunit une centaine d'œuvres de la photographe belge Véronique Vercheval sur la Palestine. Des images, parfois émouvantes, auxquelles nous invite la plasticienne, dans son "carnet de notes". L'exposition «Palestine, carnet de notes», qui coïncide avec la commémoration du 60e anniversaire de la Naqbah, tient à éclairer l'opinion sur une réalité ‘'très rarement relatée dans la presse'', explique la photographe, soulignant, par ailleurs que ‘'le témoignage de la vie quotidienne sur les marchés, les scènes de joie, ou de jeunes à la plage… sont un autre visage de la Palestine, loin des habituels clichés de bombes et de terrorisme que les médias montrent ! Meurtrie par tant de cruauté que subit le peuple palestinien devant la démission internationale, la photographe militante, influencée par le courant humaniste, immortalise à travers le focus de son appareil des scènes qu'elle tient à présenter à l'opinion publique. Photographe depuis plus de 25 ans, Véronique Vercheval se rend, pour la première fois, en Palestine en avril 2002. Elle accompagne une mission «100 artistes en Palestine» organisée par le réseau international des arts du spectacle (IETM). Elle y découvre un pays profondément meurtri. Véronique Vercheval explique, dans son livre, intitulé ‘'Palestine, carnet de notes'' (textes de Salim Tamari et Michel Warchawski), les raisons qui l'ont conduite à faire le voyage en Palestine : «C'est la rage et le sentiment d'impuissance qui m'ont motivée à partir pour la première fois en Palestine en avril 2002 ». Elle y retournera trois années plus tard pour prendre une autre série de scènes qu'elle consigne dans son ‘'calepin'' photos. ‘'Ce travail, mené par la photographe entre 2002 et 2005 nous propose un regard alternatif, empathique mais néanmoins pointu sur la population palestinienne et son combat quotidien dans un pays meurtri par l'histoire. Une manière d'appréhender autrement un conflit qui fait la ‘'une'' des médias mais dont les enjeux humains nous semblent encore souvent étrangers'', relève-t-on dans une correspondance du centre culturel de Liège. En effet, Véronique Vercheval saisit la vie au moment où elle passe. Au détour des rues, des maisons détruites, des murs éventrés et des impacts de balles dans la Cisjordanie, divisée presque en bantoustans, la photographe nous fait pénétrer dans le dur environnement de ces Palestiniens et de ces Palestiniennes qui vivent sous ‘'le contrôle permanent et la pression de l'armée de Tsahal''. Elle réunit dans son carnet de route des moments de rencontres et des instants de combats. ‘'Pour moi, une photo c'est toujours le témoin d'un temps, d'une époque (…). Elle est aussi une arme de dénonciation'', dira la plasticienne qui fixe sur l'objectif de son appareil le cynisme de l'occupant dans les rues parsemées de checkpoint, les gestes de révolte de la population, des maisons en ruine, la détermination des artistes, la résistance des étudiants ou de celle des enfants brandissant la photo du Che. ‘' (…) La destruction est partout (…). Se trouver en présence de tanks ou face à des militaires en armes, parfois mises en joue, cela reste un véritable traumatisme'', commente-t-elle. Avec cette balade photographique, la militante nous guide au cœur d'une Palestine blessée, mais toujours vivante et nous en offre une autre image au milieu d'un climat délétère : celle de l'espoir d'une population qui renaît chaque jour que Dieu fait, au milieu des champs d'oliviers et d'orangers arrachés. Car, comme elle le rappelle, «au-delà des ruines, il y a toujours des hommes, des femmes, des enfants». Véronique Vercheval tient à orienter le regard du visiteur sur ce qu'elle a regardé et écouté. Elle arpente les rues et ruelles pour capter des scènes qui déclinent l'humour qui aide à vivre dans les camps d'El Amary et Aïda, la peine des gens des localités de Beit Jala, Beit Imreen, la destruction des infrastructures à Gaza ville et Bethléem, les scènes de couvre-feu à Rammallah, Kufr ray, Rafah, etc. En somme, elle tenait à réunir ici des moments de rencontres, montrer une autre image de la Palestine et des Palestiniens. Bio Express Véronique Vercheval naît en 1958 à Charleroi, où son père a créé et longtemps dirigé le Musée de la Photographie. Elle a été photojournaliste pour le magazine "Voyelles" dès 1979. Elle y réalise des reportages sur la condition des femmes. Depuis 1989, elle travaille régulièrement pour différentes compagnies théâtrales et de danse et continue à réaliser des reportages sociaux. D'autre part, elle enseigne l'art visuel qu'est la photographie depuis une quinzaine d'années à l'Institut Provincial des Arts et Métiers de La Louvière, en promotion sociale. Elle s'intéresse aux zones sensibles dans le monde (Haïti, Rwanda, Congo, Palestine..) et organise de nombreuses expositions personnelles en Belgique et dans d'autres pays. L'exposition «Palestine, carnet de notes», qui coïncide avec la commémoration du 60e anniversaire de la Naqbah, tient à éclairer l'opinion sur une réalité ‘'très rarement relatée dans la presse'', explique la photographe, soulignant, par ailleurs que ‘'le témoignage de la vie quotidienne sur les marchés, les scènes de joie, ou de jeunes à la plage… sont un autre visage de la Palestine, loin des habituels clichés de bombes et de terrorisme que les médias montrent ! Meurtrie par tant de cruauté que subit le peuple palestinien devant la démission internationale, la photographe militante, influencée par le courant humaniste, immortalise à travers le focus de son appareil des scènes qu'elle tient à présenter à l'opinion publique. Photographe depuis plus de 25 ans, Véronique Vercheval se rend, pour la première fois, en Palestine en avril 2002. Elle accompagne une mission «100 artistes en Palestine» organisée par le réseau international des arts du spectacle (IETM). Elle y découvre un pays profondément meurtri. Véronique Vercheval explique, dans son livre, intitulé ‘'Palestine, carnet de notes'' (textes de Salim Tamari et Michel Warchawski), les raisons qui l'ont conduite à faire le voyage en Palestine : «C'est la rage et le sentiment d'impuissance qui m'ont motivée à partir pour la première fois en Palestine en avril 2002 ». Elle y retournera trois années plus tard pour prendre une autre série de scènes qu'elle consigne dans son ‘'calepin'' photos. ‘'Ce travail, mené par la photographe entre 2002 et 2005 nous propose un regard alternatif, empathique mais néanmoins pointu sur la population palestinienne et son combat quotidien dans un pays meurtri par l'histoire. Une manière d'appréhender autrement un conflit qui fait la ‘'une'' des médias mais dont les enjeux humains nous semblent encore souvent étrangers'', relève-t-on dans une correspondance du centre culturel de Liège. En effet, Véronique Vercheval saisit la vie au moment où elle passe. Au détour des rues, des maisons détruites, des murs éventrés et des impacts de balles dans la Cisjordanie, divisée presque en bantoustans, la photographe nous fait pénétrer dans le dur environnement de ces Palestiniens et de ces Palestiniennes qui vivent sous ‘'le contrôle permanent et la pression de l'armée de Tsahal''. Elle réunit dans son carnet de route des moments de rencontres et des instants de combats. ‘'Pour moi, une photo c'est toujours le témoin d'un temps, d'une époque (…). Elle est aussi une arme de dénonciation'', dira la plasticienne qui fixe sur l'objectif de son appareil le cynisme de l'occupant dans les rues parsemées de checkpoint, les gestes de révolte de la population, des maisons en ruine, la détermination des artistes, la résistance des étudiants ou de celle des enfants brandissant la photo du Che. ‘' (…) La destruction est partout (…). Se trouver en présence de tanks ou face à des militaires en armes, parfois mises en joue, cela reste un véritable traumatisme'', commente-t-elle. Avec cette balade photographique, la militante nous guide au cœur d'une Palestine blessée, mais toujours vivante et nous en offre une autre image au milieu d'un climat délétère : celle de l'espoir d'une population qui renaît chaque jour que Dieu fait, au milieu des champs d'oliviers et d'orangers arrachés. Car, comme elle le rappelle, «au-delà des ruines, il y a toujours des hommes, des femmes, des enfants». Véronique Vercheval tient à orienter le regard du visiteur sur ce qu'elle a regardé et écouté. Elle arpente les rues et ruelles pour capter des scènes qui déclinent l'humour qui aide à vivre dans les camps d'El Amary et Aïda, la peine des gens des localités de Beit Jala, Beit Imreen, la destruction des infrastructures à Gaza ville et Bethléem, les scènes de couvre-feu à Rammallah, Kufr ray, Rafah, etc. En somme, elle tenait à réunir ici des moments de rencontres, montrer une autre image de la Palestine et des Palestiniens. Bio Express Véronique Vercheval naît en 1958 à Charleroi, où son père a créé et longtemps dirigé le Musée de la Photographie. Elle a été photojournaliste pour le magazine "Voyelles" dès 1979. Elle y réalise des reportages sur la condition des femmes. Depuis 1989, elle travaille régulièrement pour différentes compagnies théâtrales et de danse et continue à réaliser des reportages sociaux. D'autre part, elle enseigne l'art visuel qu'est la photographie depuis une quinzaine d'années à l'Institut Provincial des Arts et Métiers de La Louvière, en promotion sociale. Elle s'intéresse aux zones sensibles dans le monde (Haïti, Rwanda, Congo, Palestine..) et organise de nombreuses expositions personnelles en Belgique et dans d'autres pays.