L'adoption durant six années d'un régime adapté associé à de l'exercice peut contribuer à repousser de plusieurs années — jusqu'à 14 ans — la survenue d'un diabète, selon une étude chinoise publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, datée de samedi. L'étude du Pr Guangwei Li (Pékin) et de ses collègues a porté sur 577 adultes âgés de 25 à 70 ans et présentant une "intolérance au glucose", un signe avant-coureur de la forme la plus répandue du diabète dans le monde, le diabète de type 2. Les patients, recrutés en 1986 dans 33 cliniques chinoises, ont été répartis en groupes selon qu'ils étaient soumis à un régime, à de l'exercice ou à un régime plus de l'exercice et ce sur 6 ans, jusqu'en 1996. Ceux qui étaient en surpoids ont été invités à maigrir. Le changement d'hygiène de vie combiné (régime + exercice) a réduit de moitié la fréquence de survenue de diabète durant la période d'intervention et de 43% sur la totalité des vingt ans de suivi. La proportion annuelle de nouveaux cas diagnostiqués était de 7% en moyenne parmi les patients durant la période d'intervention visant à leur faire adopter une meilleure hygiène de vie contre 11% dans un groupe témoin. Au terme de vingt années, 80% des patients soumis à l'intervention avaient un diabète contre 95% dans le groupe servant à la comparaison. L'intervention sanitaire pour modifier l'hygiène de vie de patients en état pré-diabétique peut prévenir ou repousser l'apparition du diabète d'un nombre d'années pouvant aller jusqu'à 14 ans, notent les auteurs. En revanche, l'étude n'a pas pu démontrer une diminution des infarctus ou des attaques cérébrales ni de la mortalité par maladies cardiovasculaires, sans doute faute d'un nombre insuffisant de patients, soulignent les auteurs. Le risque de diabète est "extrèmement élevé" dans la population de l'étude, relèvent des spécialistes finlandais dans un commentaire dans Lancet. Ils préconisent d'intervenir beaucoup plus tôt, avant tout signe de pré-diabète et de lutter contre l'hypertension cause d'attaques cérébrales beaucoup plus répandues chez les Chinois que chez les Européens. Le diabète, qui progresse paralèllement à l'épidémie d'obésité, touche 246 millions d'adultes dans le monde, chiffre qui pourrait atteindre 380 millions d'ici 2025, selon un éditorial de Lancet. La moitié des décès des diabétiques sont liés aux maladies cardiovasculaires. "Le diabète représente environ 6% de la mortalité totale de la planète", ajoute Lancet. L'adoption durant six années d'un régime adapté associé à de l'exercice peut contribuer à repousser de plusieurs années — jusqu'à 14 ans — la survenue d'un diabète, selon une étude chinoise publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, datée de samedi. L'étude du Pr Guangwei Li (Pékin) et de ses collègues a porté sur 577 adultes âgés de 25 à 70 ans et présentant une "intolérance au glucose", un signe avant-coureur de la forme la plus répandue du diabète dans le monde, le diabète de type 2. Les patients, recrutés en 1986 dans 33 cliniques chinoises, ont été répartis en groupes selon qu'ils étaient soumis à un régime, à de l'exercice ou à un régime plus de l'exercice et ce sur 6 ans, jusqu'en 1996. Ceux qui étaient en surpoids ont été invités à maigrir. Le changement d'hygiène de vie combiné (régime + exercice) a réduit de moitié la fréquence de survenue de diabète durant la période d'intervention et de 43% sur la totalité des vingt ans de suivi. La proportion annuelle de nouveaux cas diagnostiqués était de 7% en moyenne parmi les patients durant la période d'intervention visant à leur faire adopter une meilleure hygiène de vie contre 11% dans un groupe témoin. Au terme de vingt années, 80% des patients soumis à l'intervention avaient un diabète contre 95% dans le groupe servant à la comparaison. L'intervention sanitaire pour modifier l'hygiène de vie de patients en état pré-diabétique peut prévenir ou repousser l'apparition du diabète d'un nombre d'années pouvant aller jusqu'à 14 ans, notent les auteurs. En revanche, l'étude n'a pas pu démontrer une diminution des infarctus ou des attaques cérébrales ni de la mortalité par maladies cardiovasculaires, sans doute faute d'un nombre insuffisant de patients, soulignent les auteurs. Le risque de diabète est "extrèmement élevé" dans la population de l'étude, relèvent des spécialistes finlandais dans un commentaire dans Lancet. Ils préconisent d'intervenir beaucoup plus tôt, avant tout signe de pré-diabète et de lutter contre l'hypertension cause d'attaques cérébrales beaucoup plus répandues chez les Chinois que chez les Européens. Le diabète, qui progresse paralèllement à l'épidémie d'obésité, touche 246 millions d'adultes dans le monde, chiffre qui pourrait atteindre 380 millions d'ici 2025, selon un éditorial de Lancet. La moitié des décès des diabétiques sont liés aux maladies cardiovasculaires. "Le diabète représente environ 6% de la mortalité totale de la planète", ajoute Lancet.