Le Centre des arts et de la culture du palais des Raïs abrite jusqu'au 8 juillet prochain une exposition collective d'œuvres de miniatures, d'enluminures et de calligraphie d'artistes affirmés sur la scène de l'art décoratif . Le Centre des arts et de la culture du palais des Raïs abrite jusqu'au 8 juillet prochain une exposition collective d'œuvres de miniatures, d'enluminures et de calligraphie d'artistes affirmés sur la scène de l'art décoratif . En hommage au maître de l'art appliqué Mostefa Ben Debbagh et célèbre miniaturiste et enlumineur, Mohamed Temmam, cinq artistes plasticiens présentent dans l'espace du Bastion 23 leurs dernières réalisations au public. Ali Kerbouche décline une pratique artistique qui ne daigne déroger à la tradition filiale de l'école classique. Ce disciple de Mohamed Temmam affiche clairement ses références de puriste tant ses œuvres de la petite dimension et de facture délicate plaident pour la perpétuation «racimienne». Les tableaux dont les thèmes empruntent aux instants volés de la vieille médina laissent émerger une élégance et une grâce que l'artiste ‘'engonce'' allègrement dans une atmosphère feutrée. Iconographie d'Epinal ? Pour le miniaturiste affirmé, ces scènes redondantes dans le «classicisme de la miniature» se veulent tout simplement un patrimoine immatériel légué par de dignes et raffinés dépositaires qui se sont nourris de l'humus de leur terroir, à l'image de Mohamed Kechkoul, Mohamed Racim, Mohamed Temmam, Mohamed Ranem et autres Hamimoumna, Bouakkaz dit Sfaksi et Cherrad dit Sefti qui excellèrent dans les arts appliqués. Bien que la technique du dessin lui fasse défaut et la thématique soit quelque peu engluée dans une démarche atavique, l'œuvre de la miniaturiste Farida Hamza ne confère pas moins une dimension dont le graphisme est exprimé avec sensibilité. Ses travaux convoquent les silhouettes hiératiques puisées des scènes de ses ancêtres par d'édifiantes et douces légendes. Elle s'emploie à revisiter un cosmos composé de scènes de la vie courante dans les terrasses, patios enchanteurs et palais somptueux. Dans une autre aile, l'artiste Zakaria Morsli propose une série de chefs-d'œuvre qui nous rappellent les repères d'une mémoire immatérielle authentique, désormais vacillante, sinon révolue : berceau, coffre et coffrets de la mariée, étagère (mrifa'), miroir à deux battants, etc., sont entre autres pièces trempées dans le répertoire d'une générosité plastique florissante. Son art décoratif nous édifie sur sa quête d'un souffle nouveau qu'il s'attelle à inscrire dans la miniature. En effet, la témérité plastique de Morsli bouscule le conventionnel de l'art de la délicate facture. Le visiteur est invité à observer une halte devant chacune des oeuvres pour apprécier les effets de sa technique du trait vif qu'il réussit à imprimer avec un entrain joyeux sur le support. Les entrelacs et les motifs floraux en volutes qu'il couche sur les supports en bois se veulent un langage novateur dans l'art appliqué. «Tout en conservant la légèreté et la finesse du trait, je m'efforce, grâce à l'expérience acquise au fil des ans, à conférer à mon oeuvre toute sa plasticité», nous dit-il en substance, soulignant que ses ‘'prochaines réalisations seront rehaussées de l'art de la décoration sur miroir''. Le feu sacré de l'art appliqué de nos aïeux se perpétue aussi, à travers le travail de Abderrezak Mezouane qui décline des objets sur lesquels il entretient le geste et l'harmonie de l'art appliqué. Enfin, un autre récipiendaire, l'artiste M'hamed Safar Bati dont les réalisations taquinent l'expression de l'écriture élégante, en l'occurrence la calligraphie arabe qui met en évidence des sourates ornées d'enluminure. En hommage au maître de l'art appliqué Mostefa Ben Debbagh et célèbre miniaturiste et enlumineur, Mohamed Temmam, cinq artistes plasticiens présentent dans l'espace du Bastion 23 leurs dernières réalisations au public. Ali Kerbouche décline une pratique artistique qui ne daigne déroger à la tradition filiale de l'école classique. Ce disciple de Mohamed Temmam affiche clairement ses références de puriste tant ses œuvres de la petite dimension et de facture délicate plaident pour la perpétuation «racimienne». Les tableaux dont les thèmes empruntent aux instants volés de la vieille médina laissent émerger une élégance et une grâce que l'artiste ‘'engonce'' allègrement dans une atmosphère feutrée. Iconographie d'Epinal ? Pour le miniaturiste affirmé, ces scènes redondantes dans le «classicisme de la miniature» se veulent tout simplement un patrimoine immatériel légué par de dignes et raffinés dépositaires qui se sont nourris de l'humus de leur terroir, à l'image de Mohamed Kechkoul, Mohamed Racim, Mohamed Temmam, Mohamed Ranem et autres Hamimoumna, Bouakkaz dit Sfaksi et Cherrad dit Sefti qui excellèrent dans les arts appliqués. Bien que la technique du dessin lui fasse défaut et la thématique soit quelque peu engluée dans une démarche atavique, l'œuvre de la miniaturiste Farida Hamza ne confère pas moins une dimension dont le graphisme est exprimé avec sensibilité. Ses travaux convoquent les silhouettes hiératiques puisées des scènes de ses ancêtres par d'édifiantes et douces légendes. Elle s'emploie à revisiter un cosmos composé de scènes de la vie courante dans les terrasses, patios enchanteurs et palais somptueux. Dans une autre aile, l'artiste Zakaria Morsli propose une série de chefs-d'œuvre qui nous rappellent les repères d'une mémoire immatérielle authentique, désormais vacillante, sinon révolue : berceau, coffre et coffrets de la mariée, étagère (mrifa'), miroir à deux battants, etc., sont entre autres pièces trempées dans le répertoire d'une générosité plastique florissante. Son art décoratif nous édifie sur sa quête d'un souffle nouveau qu'il s'attelle à inscrire dans la miniature. En effet, la témérité plastique de Morsli bouscule le conventionnel de l'art de la délicate facture. Le visiteur est invité à observer une halte devant chacune des oeuvres pour apprécier les effets de sa technique du trait vif qu'il réussit à imprimer avec un entrain joyeux sur le support. Les entrelacs et les motifs floraux en volutes qu'il couche sur les supports en bois se veulent un langage novateur dans l'art appliqué. «Tout en conservant la légèreté et la finesse du trait, je m'efforce, grâce à l'expérience acquise au fil des ans, à conférer à mon oeuvre toute sa plasticité», nous dit-il en substance, soulignant que ses ‘'prochaines réalisations seront rehaussées de l'art de la décoration sur miroir''. Le feu sacré de l'art appliqué de nos aïeux se perpétue aussi, à travers le travail de Abderrezak Mezouane qui décline des objets sur lesquels il entretient le geste et l'harmonie de l'art appliqué. Enfin, un autre récipiendaire, l'artiste M'hamed Safar Bati dont les réalisations taquinent l'expression de l'écriture élégante, en l'occurrence la calligraphie arabe qui met en évidence des sourates ornées d'enluminure.