Manifestation n Les arts dans leur diversité sont fêtés à Alger, et ce, jusqu'au 15 avril. Ainsi, les musées tout comme les institutions culturelles placées sous la tutelle du ministère de la Culture, ont tracé, à l'occasion de la manifestation «Le printemps des arts», un programme varié et étoffé. «Le printemps des arts», organisé à l'initiative du ministère de la Culture, se décline à travers une série d'expositions, de concerts et de récitals de musique, de performances artistiques diverses, de conférences, de représentations théâtrales ainsi que de projections cinématographiques. Le centre national du cinéma et de l'audiovisuel a élaboré un programme comprenant des séances de projections en plein air. Jusqu'au 15 avril, les cinéphiles pourront suivre, le soir, et ce à partir de 20h 30, des films algériens récents sur différentes placettes de la capitale, telles la placette Raïs-Hamidou, la Grande-Poste ou El-Kitani, ou encore l'esplanade de Riad-El-Feth. Une telle initiative, qui se propose de redonner vie aux arts en les réinscrivant dans la cité de manière à inciter les gens à reprendre le chemin des salles de spectacles et à fréquenter davantage les musées – le coup d'envoi de cette manifestation a été donné mercredi 1er avril dans les musées – , se révèle, en partie, bâclée et dispersée. L'idée est bonne, voire louable, mais concrètement, cela a été hâtivement préparé. Il s'agit en somme de remplissage. Car, faut-il le souligner, à y voir de plus près, on peut constater que «le printemps des arts», à quelques exceptions près, n'est rien d'autre qu'un fatras d'activités, un regroupement, pêle-mêle, de rendez-vous qu'ont toujours et habituellement initiés les établissements et organismes chargés de l'animation culturelle sur la place d'Alger. Ce n'est alors qu'une compilation, puisque tout est rassemblé sous l'appellation «Le printemps des arts». L'on peut souligner toutefois l'effort apporté par les institutions muséales, à l'instar du musée des Beaux-Arts, du Bardo, des Arts et Traditions populaires et du musée des Antiquités. Ces établissements ont mis en place un programme multiple et intéressant. Les activités proposées par les musées sont toutes portées sur le patrimoine et matériel et immatériel ; celui-ci est célébré à travers des conférences et des expositions. Ces activités se veulent, par ailleurs, un prélude à la célébration du mois du patrimoine qui débutera le 15 avril pour s'étaler sur un mois, c'est-à-dire jusqu'au 15 mai. l Dans le cadre du «Printemps des arts», une exposition de calligraphie et d'enluminure se tient au musée de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie. Ali Mechta expose des calligraphies dans le style naskhi, koufi, diwani ou farissi, le tout est teinté d'aquarelles tendres et satinées. Safia Zoulid a, pour sa part, présenté sa dernière collection, une série de calligraphies aussi ; celle-ci est présentée dans des tracés transparents et dans des linéarités légères. Elle a apporté à son travail une touche moderne et personnelle, puisque son geste consiste non pas en la reproduction des formes et des caractères de manière traditionnelle, mais à recréer, selon son imaginaire et sa sensibilité, l'alphabet, en lui conférant une poétique nouvelle. Enfin, Djazia Cherih a, de son côté, présenté une série d'enluminures, toutes caractérisées par une grande richesse et inspirées d'anciens ouvrages. Ces enluminures sont rehaussées par des motifs floraux et de traits géométriques. Il est à noter que le Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie, organisera du 28 mai au 4 juin, le Festival international de la calligraphie arabe, qui verra la participation, aux côtés d'artistes algériens, d'une quarantaine de participants internationaux. Tout comme il est à noter que lors de cette rencontre artistique qui durera jusqu'au 15 avril, deux concours seront organisés : l'un portant sur la calligraphie classique et l'autre consacré à la calligraphie contemporaine.