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Grossesse : les incidents qui peuvent vous inquiéter (I)
Gynécologie
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 07 - 2008

Entre les nausées et les vertiges du premier trimestre, les douleurs dorsales du second et les contractions pouvant survenir à tout moment, la future maman n'est pas toujours au mieux de sa forme. Elle ignore de quoi peut-il s'agir au juste. Elle ne sait pas exactement ce qu'elle doit faire. S'agit-il simplement de petits maux liés aux tourments du premier trimestre de la grossesse… ou de vrais problèmes qui peuvent être un signal d'alarme ? Quand faut-il s'inquiéter ?
Entre les nausées et les vertiges du premier trimestre, les douleurs dorsales du second et les contractions pouvant survenir à tout moment, la future maman n'est pas toujours au mieux de sa forme. Elle ignore de quoi peut-il s'agir au juste. Elle ne sait pas exactement ce qu'elle doit faire. S'agit-il simplement de petits maux liés aux tourments du premier trimestre de la grossesse… ou de vrais problèmes qui peuvent être un signal d'alarme ? Quand faut-il s'inquiéter ?
A peine vous êtes enceinte que, très naturellement, plusieurs questions vous viennent à l'esprit.
Pendant une grossesse, on a généralement tendance à s'inquiéter. Souvent pour rien, mais certains signes ne doivent pas vous laisser indifférente.
Les saignements pendant la grossesse…
Bien sûr, si vos règles ont disparu c'est parce que vous êtes enceinte et donc logiquement, elles n'ont aucune raison d'exister pendant cette période si la grossesse se déroule bien et sans aucun incident. Elles ne reviendront alors pas avant le retour de couches. Donc, tout saignement en cours de grossesse, qu'il soit en son début ou à sa fin, est anormal et doit être signalé à son gynécologue.
Les saignements du premier trimestre
De toute façon, il faut consulter le plus rapidement possible. Le saignement peut être le signe d'une interruption de grossesse (avortement spontané ou fausse couche), mais aussi d'une grossesse extra-utérine ou d'une infection. Le médecin devra en déterminer l'origine de ses saignements et leur gravité. Plusieurs cas peuvent se présenter :
Le saignement s'arrête, il n'y a pas de contractions utérines. le gynécologue pratiquera un examen clinique, il appréciera le volume de l'utérus. A l'échographie, il voit que l'oeuf est normal, que l'activité cardiaque de l'embryon est présente (à partir de la cinquième semaine), ce qui est rassurant.
Quelquefois, l'échographie révèle la présence d'un hématome, c'est-à-dire une zone où s'est produite une petite poche de sang, consécutive à un décollement de l'œuf. Si le décollement est très restreint et si vous vous reposez bien, logiquement tout rentrera dans l'ordre et ainsi la grossesse poursuivra normalement son évolution. Si le décollement est important, une fausse couche est à craindre. En règle générale, lorsque le saignement est abondant, 50 % des œufs se décrochent et la grossesse s'arrête.
Si elle doit se produire, la fausse couche intervient le plus souvent les trois ou quatre jours qui suivent le saignement. Passé ce délai, normalement on peut être rassuré.
S'il s'agit d'une grossesse extra-utérine, l'œuf se développe ailleurs que dans l'utérus. S'il est dans une trompe, il faut opérer en urgence.
Si la grossesse est arrêtée, il faudra l'évacuer par médicaments ou aspiration. Toute autre cause de saignement doit être soignée et la future maman surveillée de près pendant quelque temps.
Ne vous inquiétez pourtant pas outre mesure : les saignements du premier trimestre sont fréquents (une femme sur quatre), et 50 % des femmes qui présentent des saignements en début de grossesse mèneront cette grossesse à terme.
Les saignements pendant le deuxième ou troisième
trimestre de grossesse
Là encore, il faut consulter rapidement. Le saignement peut signifier une menace d'accouchement prématuré qui nécessitera un traitement médical afin de stopper les contractions. Il peut être dû à un placenta praevia (durant le troisième trimestre) : le placenta est inséré trop bas, près du col de l'utérus au lieu de s'insérer au fond de ce dernier. L'échographie permettra de confirmer le diagnostic. Le placenta pourra remonter progressivement par la suite, mais dans certains cas, le médecin vous demandera de rester au repos. Enfin, en fin de grossesse, si le saignement survient avec des contractions, il peut s'agir d'un hématome rétro-placentaire qui nécessite une césarienne en urgence.
Une prise de poids brutale
A la fin du deuxième trimestre, la prise de plus de deux kilos en une semaine est un signe d'alarme. Si elle s'accompagne d'oedèmes et d'une tension élevée, cela peut annoncer l'éclampsie (c'est un syndrome qui apparaît durant les deux derniers mois de la grossesse et est caractérisé par des accès convulsifs, associés à des signes de toxémie gravidique d'où l'apparition des oedèmes et de l'hypertension artérielle), qui doit être prise en charge en urgence. Celle-ci se manifeste par des violents maux de tête, des nausées, des vomissements, une douleur intense au niveau de l'estomac.
Attention à la toxémie
gravidique
Elle peut survenir suite à une prise de poids excessive. Elle apparaît généralement autour du huitième mois. La toximie gravidique se manifeste par l'apparition en fin de grossesse par trois symptômes :
- Des oedèmes (gonflement des extrémités) ;
- De l'albumine dans les urines ;
- Et une hypertension artérielle.
Dans la prochaine édition, vous lirez la suite inchallah.
A suivre
L. M.
A peine vous êtes enceinte que, très naturellement, plusieurs questions vous viennent à l'esprit.
Pendant une grossesse, on a généralement tendance à s'inquiéter. Souvent pour rien, mais certains signes ne doivent pas vous laisser indifférente.
Les saignements pendant la grossesse…
Bien sûr, si vos règles ont disparu c'est parce que vous êtes enceinte et donc logiquement, elles n'ont aucune raison d'exister pendant cette période si la grossesse se déroule bien et sans aucun incident. Elles ne reviendront alors pas avant le retour de couches. Donc, tout saignement en cours de grossesse, qu'il soit en son début ou à sa fin, est anormal et doit être signalé à son gynécologue.
Les saignements du premier trimestre
De toute façon, il faut consulter le plus rapidement possible. Le saignement peut être le signe d'une interruption de grossesse (avortement spontané ou fausse couche), mais aussi d'une grossesse extra-utérine ou d'une infection. Le médecin devra en déterminer l'origine de ses saignements et leur gravité. Plusieurs cas peuvent se présenter :
Le saignement s'arrête, il n'y a pas de contractions utérines. le gynécologue pratiquera un examen clinique, il appréciera le volume de l'utérus. A l'échographie, il voit que l'oeuf est normal, que l'activité cardiaque de l'embryon est présente (à partir de la cinquième semaine), ce qui est rassurant.
Quelquefois, l'échographie révèle la présence d'un hématome, c'est-à-dire une zone où s'est produite une petite poche de sang, consécutive à un décollement de l'œuf. Si le décollement est très restreint et si vous vous reposez bien, logiquement tout rentrera dans l'ordre et ainsi la grossesse poursuivra normalement son évolution. Si le décollement est important, une fausse couche est à craindre. En règle générale, lorsque le saignement est abondant, 50 % des œufs se décrochent et la grossesse s'arrête.
Si elle doit se produire, la fausse couche intervient le plus souvent les trois ou quatre jours qui suivent le saignement. Passé ce délai, normalement on peut être rassuré.
S'il s'agit d'une grossesse extra-utérine, l'œuf se développe ailleurs que dans l'utérus. S'il est dans une trompe, il faut opérer en urgence.
Si la grossesse est arrêtée, il faudra l'évacuer par médicaments ou aspiration. Toute autre cause de saignement doit être soignée et la future maman surveillée de près pendant quelque temps.
Ne vous inquiétez pourtant pas outre mesure : les saignements du premier trimestre sont fréquents (une femme sur quatre), et 50 % des femmes qui présentent des saignements en début de grossesse mèneront cette grossesse à terme.
Les saignements pendant le deuxième ou troisième
trimestre de grossesse
Là encore, il faut consulter rapidement. Le saignement peut signifier une menace d'accouchement prématuré qui nécessitera un traitement médical afin de stopper les contractions. Il peut être dû à un placenta praevia (durant le troisième trimestre) : le placenta est inséré trop bas, près du col de l'utérus au lieu de s'insérer au fond de ce dernier. L'échographie permettra de confirmer le diagnostic. Le placenta pourra remonter progressivement par la suite, mais dans certains cas, le médecin vous demandera de rester au repos. Enfin, en fin de grossesse, si le saignement survient avec des contractions, il peut s'agir d'un hématome rétro-placentaire qui nécessite une césarienne en urgence.
Une prise de poids brutale
A la fin du deuxième trimestre, la prise de plus de deux kilos en une semaine est un signe d'alarme. Si elle s'accompagne d'oedèmes et d'une tension élevée, cela peut annoncer l'éclampsie (c'est un syndrome qui apparaît durant les deux derniers mois de la grossesse et est caractérisé par des accès convulsifs, associés à des signes de toxémie gravidique d'où l'apparition des oedèmes et de l'hypertension artérielle), qui doit être prise en charge en urgence. Celle-ci se manifeste par des violents maux de tête, des nausées, des vomissements, une douleur intense au niveau de l'estomac.
Attention à la toxémie
gravidique
Elle peut survenir suite à une prise de poids excessive. Elle apparaît généralement autour du huitième mois. La toximie gravidique se manifeste par l'apparition en fin de grossesse par trois symptômes :
- Des oedèmes (gonflement des extrémités) ;
- De l'albumine dans les urines ;
- Et une hypertension artérielle.
Dans la prochaine édition, vous lirez la suite inchallah.
A suivre
L. M.


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