Les heurts interconfessionnels ont toujours été à l'origine des moments les plus graves que le Liban ait connus. Cette fois, ce sont des alaouites, une branche du chiîsme, et sunnites anti-syriens qui se sont affrontés dans certains quartiers de la ville de Tripoli, dans le Nord du pays. Bilan provisoire : 2 morts et une cinquantaine de blessés. Les heurts interconfessionnels ont toujours été à l'origine des moments les plus graves que le Liban ait connus. Cette fois, ce sont des alaouites, une branche du chiîsme, et sunnites anti-syriens qui se sont affrontés dans certains quartiers de la ville de Tripoli, dans le Nord du pays. Bilan provisoire : 2 morts et une cinquantaine de blessés. Rien ne va plus au Liban malgré les espoirs suscités par la signature, en mai passé, de l'accord de Doha par toutes les parties en conflit. Chaque mois apporte désormais son lot d'affrontements, de morts et de blessés. Même si les heurts n'entraînent pas de décès massifs, il n'en demeure pas moins que cette spirale de violences interconfessionnelles, dont le Liban est coutumier, a toujours été l'élément central qui, habituellement, met le feu aux poudres. D'où les craintes et appréhensions tant de la population libanaise elle-même que de la communauté internationale. Encore une fois, c'est le Nord du pays, plus précisément la ville de Tripoli, qui a été endeuillé par ces nouveaux affrontements entre des alaouites, une branche du chiîsme fidèle au Hezbollah, et des sunnites, réputés anti-syriens farouches. Les premiers occupent le quartier de Bab al Tabbareh, tandis que les seconds sont plutôt majoritaires à Jabal Mohsen. Le fait est que ces deux quartiers, tous deux situés à Tripoli, sont mitoyens, ce qui rend encore plus difficile l'intervention des forces de l'ordre et pis encore de l'armée. La situation est tellement compliquée que l'on signale des premiers mouvements de population fuyant les risques d'un embrasement incontrôlé. D'autant que les éléments alaouites sont fortement soutenus par le Parti arabe démocratique, formation qui ne comprend que les leurs dans ses rangs. C'est cette imbrication entre éléments incontrôlés et formations politiques qui a poussé l'armée à reprendre position dans les rues de Tripoli et les forces de sécurité à renforcer les barrages et les contrôles de population. En mai passé, toujours dans la même ville, les affrontements avaient fait pas moins de 65 morts et plus de deux cents blessés. Les observateurs estiment que tant que le Chef du gouvernement, Fouad Siniora, qui a été chargé par le président Michel Sleiman de former le fameux gouvernement d'union nationale recommandé et accepté par toutes les parties lors de l'accord de Doha, n'aura pas achevé sa mission, les risques de violences épisodiques vont se multiplier. Ce qui n'empêche pas Siniora de multiplier contacts et consultations avec les différentes parties concernées. Selon l'accord de Doha, le nouveau gouvernement devra comprendre 30 portefeuilles ministériels répartis pour 16 d'entre eux à la majorité, 11 autres à la minorité chiîte, fidèle au Hezbollah, tandis que le président Michel Sleiman a la possibilité de désigner 3 ministres. On rappelle que c'est après plus de 25 reports parlementaires que le Liban a pu dépasser la vacance du poste de chef de l'Etat issue de la fin de mandat de l'ex-président Emile Lahoud, fin novembre passé. Cette vacance intervenait au cœur d'une grave crise politique et institutionnelle de plus de 18 mois suite à la démission collective de six ministres, appartenant tous au Hezbollah. Rien ne va plus au Liban malgré les espoirs suscités par la signature, en mai passé, de l'accord de Doha par toutes les parties en conflit. Chaque mois apporte désormais son lot d'affrontements, de morts et de blessés. Même si les heurts n'entraînent pas de décès massifs, il n'en demeure pas moins que cette spirale de violences interconfessionnelles, dont le Liban est coutumier, a toujours été l'élément central qui, habituellement, met le feu aux poudres. D'où les craintes et appréhensions tant de la population libanaise elle-même que de la communauté internationale. Encore une fois, c'est le Nord du pays, plus précisément la ville de Tripoli, qui a été endeuillé par ces nouveaux affrontements entre des alaouites, une branche du chiîsme fidèle au Hezbollah, et des sunnites, réputés anti-syriens farouches. Les premiers occupent le quartier de Bab al Tabbareh, tandis que les seconds sont plutôt majoritaires à Jabal Mohsen. Le fait est que ces deux quartiers, tous deux situés à Tripoli, sont mitoyens, ce qui rend encore plus difficile l'intervention des forces de l'ordre et pis encore de l'armée. La situation est tellement compliquée que l'on signale des premiers mouvements de population fuyant les risques d'un embrasement incontrôlé. D'autant que les éléments alaouites sont fortement soutenus par le Parti arabe démocratique, formation qui ne comprend que les leurs dans ses rangs. C'est cette imbrication entre éléments incontrôlés et formations politiques qui a poussé l'armée à reprendre position dans les rues de Tripoli et les forces de sécurité à renforcer les barrages et les contrôles de population. En mai passé, toujours dans la même ville, les affrontements avaient fait pas moins de 65 morts et plus de deux cents blessés. Les observateurs estiment que tant que le Chef du gouvernement, Fouad Siniora, qui a été chargé par le président Michel Sleiman de former le fameux gouvernement d'union nationale recommandé et accepté par toutes les parties lors de l'accord de Doha, n'aura pas achevé sa mission, les risques de violences épisodiques vont se multiplier. Ce qui n'empêche pas Siniora de multiplier contacts et consultations avec les différentes parties concernées. Selon l'accord de Doha, le nouveau gouvernement devra comprendre 30 portefeuilles ministériels répartis pour 16 d'entre eux à la majorité, 11 autres à la minorité chiîte, fidèle au Hezbollah, tandis que le président Michel Sleiman a la possibilité de désigner 3 ministres. On rappelle que c'est après plus de 25 reports parlementaires que le Liban a pu dépasser la vacance du poste de chef de l'Etat issue de la fin de mandat de l'ex-président Emile Lahoud, fin novembre passé. Cette vacance intervenait au cœur d'une grave crise politique et institutionnelle de plus de 18 mois suite à la démission collective de six ministres, appartenant tous au Hezbollah.