Pour les sociétés qui ont connu des violences et des guerres civiles, il est difficile de composer avec le passé douloureux et de passer l'éponge sur tous les crimes commis sur une période bien déterminée. De nombreux pays qui ont décidé d'enterrer la hache de guerre et faire le pas vers la démocratie, ont opté pour une justice de transition comme stratégie pour mettre fin aux régimes autoritaires qui les gouvernaient et faire jaillir la vérité sur un passé obscur. Les expériences de ces pays dans ce domaine ont été le thème d'un stage de formation organisé, entre le 11 et le 17 juin à Tunis, par l'Institut arabe des droits de l'homme, destiné aux journalistes algériens. Le but de cette formation est de sensibiliser les média sur les questions des droits de l'homme et montrer le rôle qu'ils peuvent jouer dans ce domaine. Durant une semaine, des formateurs, des hommes de loi et défenseurs des droits de l'homme se sont étalés sur le sujet et ouvert le débat sur ce processus de paix. Le président de l'institut, M. Tayeb Bekkouche, lors de l'ouverture de cette session de formation, a attiré l'attention sur les législations des pays arabes qui ne comportent aucun article sur les droits de l'homme. « Les législations arabes représentent un frein à la liberté d'expression et sont vides de toutes questions qui touchent aux droits de l'homme » a fait remarqué le président de l'institut. «Même les instituts arabes», dira-t-il, «n'ont pas intégré dans leur programmes des chapitres sur les droits de l'homme alors que ces chapitres doivent être inclus dans le système éducatif». Après cette intervention sur le sujet de la formation, Me Chawqi Benyoub, avocat, et ancien membre de la commission de vérité créée au Maroc en 2004, a présenté l'histoire de la justice de transition et les normes internationales en matière des droits de l'homme. A travers des méthodes de brainstorming et des stages pratiques utilisées par le formateur, les participants ont fait un tour d'horizon sur les différentes expériences de la justice de transition dans le monde, ses mécanismes, la composition des commissions de la vérité, la réparation et la réhabilitation des victimes ainsi que les séances d'écoute. Lorsque le code pénal montre ses limites dans le règlement des conflits, le pays touché par les violations des droits de l'homme, a le choix de recourir à la justice de transition, explique Me Chawqi. Mais ce choix n'est pas toujours facile car les pays qui y ont opté se sont retrouvés face à un dilemme. Pour un peuple touché au plus profond de son âme par des violations des droits de l'homme, tels que l'Argentine, l'Afrique du sud, le Chili, le Pérou...il est très difficile d'oublier et de pardonner lorsque le désir de vengeance est omniprésent dans la société. Les commissions de la vérité créées dans différents pays ont eu la lourde tâche de trancher sur cette question. Faut-il condamner ou pardonner les graves violations des droits de l'homme ? Opter pour la solution pénale ou pour l'impunité, cohabiter avec l'ancien régime autoritaire ou l'éradiquer définitivement, chaque pays a fait une recette conforme à sa situation et à la nature des violences subies. Nombreux sont les pays, une vingtaine, qui ont décrété une législation d'amnistie car les poursuites pénales représentaient une menace pour une jeune démocratie et signifiaient, dans la majorité des cas, un retour à la violence. A titre d'exemple, pour la période allant de 1982 à 1999, une centaines de conflits armés intérieurs ont été recensés, dont seulement 40% de ces conflits ont donné lieu à des poursuites juridiques. Un débat houleux a eu lieu entre les partisans de poursuites pénales et ceux qui ont plaidé pour l'impunité et le pardon. Une chose est sûre, les deux options offrent des avantages et des inconvénients. Après ces séances sur la justice de transition. M. Sofiane H'mida, journaliste tunisien et défenseur des droits de l'homme a présenté les normes internationales sur la liberté de la presse et la liberté d'expression et, notamment, la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Convention internationale des droits civils et politiques ainsi que la Déclaration africaine des droits de l'homme et des peuples. Pour M. Fayçal H'mida, « il est indispensable, pour le journaliste, de connaître parfaitement la loi fondamentale et le cadre juridique national ». La dernière intervention a été celle de M.Bouchachi, homme de loi et président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) qui a présenté l'expérience algérienne dans la justice de transition et le contenu de la loi sur la réconciliation nationale. Selon le conférencier, l'expérience algérienne dans ce domaine diffère de celles des pays qui ont opté pour la justice de transition sur tous les plans. Pour les sociétés qui ont connu des violences et des guerres civiles, il est difficile de composer avec le passé douloureux et de passer l'éponge sur tous les crimes commis sur une période bien déterminée. De nombreux pays qui ont décidé d'enterrer la hache de guerre et faire le pas vers la démocratie, ont opté pour une justice de transition comme stratégie pour mettre fin aux régimes autoritaires qui les gouvernaient et faire jaillir la vérité sur un passé obscur. Les expériences de ces pays dans ce domaine ont été le thème d'un stage de formation organisé, entre le 11 et le 17 juin à Tunis, par l'Institut arabe des droits de l'homme, destiné aux journalistes algériens. Le but de cette formation est de sensibiliser les média sur les questions des droits de l'homme et montrer le rôle qu'ils peuvent jouer dans ce domaine. Durant une semaine, des formateurs, des hommes de loi et défenseurs des droits de l'homme se sont étalés sur le sujet et ouvert le débat sur ce processus de paix. Le président de l'institut, M. Tayeb Bekkouche, lors de l'ouverture de cette session de formation, a attiré l'attention sur les législations des pays arabes qui ne comportent aucun article sur les droits de l'homme. « Les législations arabes représentent un frein à la liberté d'expression et sont vides de toutes questions qui touchent aux droits de l'homme » a fait remarqué le président de l'institut. «Même les instituts arabes», dira-t-il, «n'ont pas intégré dans leur programmes des chapitres sur les droits de l'homme alors que ces chapitres doivent être inclus dans le système éducatif». Après cette intervention sur le sujet de la formation, Me Chawqi Benyoub, avocat, et ancien membre de la commission de vérité créée au Maroc en 2004, a présenté l'histoire de la justice de transition et les normes internationales en matière des droits de l'homme. A travers des méthodes de brainstorming et des stages pratiques utilisées par le formateur, les participants ont fait un tour d'horizon sur les différentes expériences de la justice de transition dans le monde, ses mécanismes, la composition des commissions de la vérité, la réparation et la réhabilitation des victimes ainsi que les séances d'écoute. Lorsque le code pénal montre ses limites dans le règlement des conflits, le pays touché par les violations des droits de l'homme, a le choix de recourir à la justice de transition, explique Me Chawqi. Mais ce choix n'est pas toujours facile car les pays qui y ont opté se sont retrouvés face à un dilemme. Pour un peuple touché au plus profond de son âme par des violations des droits de l'homme, tels que l'Argentine, l'Afrique du sud, le Chili, le Pérou...il est très difficile d'oublier et de pardonner lorsque le désir de vengeance est omniprésent dans la société. Les commissions de la vérité créées dans différents pays ont eu la lourde tâche de trancher sur cette question. Faut-il condamner ou pardonner les graves violations des droits de l'homme ? Opter pour la solution pénale ou pour l'impunité, cohabiter avec l'ancien régime autoritaire ou l'éradiquer définitivement, chaque pays a fait une recette conforme à sa situation et à la nature des violences subies. Nombreux sont les pays, une vingtaine, qui ont décrété une législation d'amnistie car les poursuites pénales représentaient une menace pour une jeune démocratie et signifiaient, dans la majorité des cas, un retour à la violence. A titre d'exemple, pour la période allant de 1982 à 1999, une centaines de conflits armés intérieurs ont été recensés, dont seulement 40% de ces conflits ont donné lieu à des poursuites juridiques. Un débat houleux a eu lieu entre les partisans de poursuites pénales et ceux qui ont plaidé pour l'impunité et le pardon. Une chose est sûre, les deux options offrent des avantages et des inconvénients. Après ces séances sur la justice de transition. M. Sofiane H'mida, journaliste tunisien et défenseur des droits de l'homme a présenté les normes internationales sur la liberté de la presse et la liberté d'expression et, notamment, la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Convention internationale des droits civils et politiques ainsi que la Déclaration africaine des droits de l'homme et des peuples. Pour M. Fayçal H'mida, « il est indispensable, pour le journaliste, de connaître parfaitement la loi fondamentale et le cadre juridique national ». La dernière intervention a été celle de M.Bouchachi, homme de loi et président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) qui a présenté l'expérience algérienne dans la justice de transition et le contenu de la loi sur la réconciliation nationale. Selon le conférencier, l'expérience algérienne dans ce domaine diffère de celles des pays qui ont opté pour la justice de transition sur tous les plans.