La flambée des prix de l'énergie et de désormais, son corollaire, les produits alimentaires, conjuguée à un manque d'eau ou encore aux changements climatiques, ce sont là autant de facteurs qui pourraient nourrir un regain d'instabilité et de violences dans le monde au cours de la prochaine décennie, selon un rapport publié hier par l'ONU. Lequel rapport note que « la moitié du monde est menacée d'instabilité sociale et de violences en raison des prix de l'énergie et de l'alimentation, de gouvernements défaillants, de la pénurie en eau, du changement climatique, de la diminution des réserves en énergie et en nourriture, de la désertification et de l'augmentation des déplacements de personnes ». Se basant sur des études de la FAO (organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture), le rapport de l'ONU souligne que 37 pays sont confrontés à une crise alimentaire en raison de la hausse de la demande des pays en voie de développement, l'augmentation du prix de l'énergie, l'utilisation des cultures comme biocarburants, les coûts des engrais et la spéculation sur le marché. « Les prix de l'alimentation de base ont doublé dans le monde, ceux des céréales, par exemple, le blé et le riz, ont augmenté de 129% depuis 2006. Le rapport prévient aussi que le monde aura besoin de deux fois plus de nourriture d'ici à 2013. Avec près de 3 milliards de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour, un conflit social mondial, à long terme, semble inévitable en l'absence de politiques plus sérieuses sur l'alimentation, de progrès scientifiques notables et de changements alimentaires, note-t-on. Il convient de relever à ce sujet que le Centre américain des analyses navales a identifié 46 pays (soit 2,7 milliards de personnes) confrontés à un haut risque de conflit armé et 56 autres pays (soit 1,2 milliard d'habitants) risquant une instabilité politique. D'ailleurs, cette projection commence déjà à se produire. Rien qu'en 2008, l'on dénombre 14 conflits (avec au moins un millier de morts) donc cinq en Afrique, quatre en Asie, deux en Amérique, deux au Proche-Orient et un contre, ce que l'ONU appelle « l'extrémisme mondial ». Sur le plan démographique, la population mondiale devrait passer de 6,7 milliards à 9,2 milliards de personnes en 2050, avant d'atteindre un pic à 9,8 milliards quelques années après et de redescendre à 5,5 milliards en 2100, selon les prévisions de l'Onu, envisageant une fécondité basse. Cependant, le tableau n'est pas aussi noir que cela puisque le rapport 2008 du Millennium Project, un centre international de réflexion, souligne de son coté que «les avancées des sciences, des technologies, de l'éducation, de l'économie et de la gestion semblent permettre au monde de fonctionner mieux aujourd'hui». M. C. La flambée des prix de l'énergie et de désormais, son corollaire, les produits alimentaires, conjuguée à un manque d'eau ou encore aux changements climatiques, ce sont là autant de facteurs qui pourraient nourrir un regain d'instabilité et de violences dans le monde au cours de la prochaine décennie, selon un rapport publié hier par l'ONU. Lequel rapport note que « la moitié du monde est menacée d'instabilité sociale et de violences en raison des prix de l'énergie et de l'alimentation, de gouvernements défaillants, de la pénurie en eau, du changement climatique, de la diminution des réserves en énergie et en nourriture, de la désertification et de l'augmentation des déplacements de personnes ». Se basant sur des études de la FAO (organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture), le rapport de l'ONU souligne que 37 pays sont confrontés à une crise alimentaire en raison de la hausse de la demande des pays en voie de développement, l'augmentation du prix de l'énergie, l'utilisation des cultures comme biocarburants, les coûts des engrais et la spéculation sur le marché. « Les prix de l'alimentation de base ont doublé dans le monde, ceux des céréales, par exemple, le blé et le riz, ont augmenté de 129% depuis 2006. Le rapport prévient aussi que le monde aura besoin de deux fois plus de nourriture d'ici à 2013. Avec près de 3 milliards de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour, un conflit social mondial, à long terme, semble inévitable en l'absence de politiques plus sérieuses sur l'alimentation, de progrès scientifiques notables et de changements alimentaires, note-t-on. Il convient de relever à ce sujet que le Centre américain des analyses navales a identifié 46 pays (soit 2,7 milliards de personnes) confrontés à un haut risque de conflit armé et 56 autres pays (soit 1,2 milliard d'habitants) risquant une instabilité politique. D'ailleurs, cette projection commence déjà à se produire. Rien qu'en 2008, l'on dénombre 14 conflits (avec au moins un millier de morts) donc cinq en Afrique, quatre en Asie, deux en Amérique, deux au Proche-Orient et un contre, ce que l'ONU appelle « l'extrémisme mondial ». Sur le plan démographique, la population mondiale devrait passer de 6,7 milliards à 9,2 milliards de personnes en 2050, avant d'atteindre un pic à 9,8 milliards quelques années après et de redescendre à 5,5 milliards en 2100, selon les prévisions de l'Onu, envisageant une fécondité basse. Cependant, le tableau n'est pas aussi noir que cela puisque le rapport 2008 du Millennium Project, un centre international de réflexion, souligne de son coté que «les avancées des sciences, des technologies, de l'éducation, de l'économie et de la gestion semblent permettre au monde de fonctionner mieux aujourd'hui». M. C.