Un décompte des garde-côtes algériens fait ressortir que le nombre des harragas a atteint, durant le premier semestre de l'année 2008, quelque 720 individus, tandis que 1.500 avaient été arrêtés en 2007. Ce bilan demeure, selon les garde-côtes, assez conséquent. Outre les harragas arrêtés, les mêmes sources indiquent qu'une quarantaine d'embarcations artisanales ont été saisies à travers le pays, alors que trois ateliers de fabrication de barques ont été aussi découverts à Annaba. Dans le même chapitre, M. Kamel Belabed, président du collectif des familles des portés disparus, estime que le nombre des candidats à l'émigration clandestine est en hausse constante. Des centaines d'émigrants clandestins ont réussi leur traversée en rejoignant les côtes européennes, ou sont portés disparus en mer, sans que ces derniers soient officiellement recensés. «Dans les wilayas de l'Est du pays, il n'y a pas une famille qui ne compte pas en son sein un membre porté disparu. Les embarcations de la mort continuent d'être quotidiennement signalées», estime-t-il. Le même constat a été établi par les garde- côtes qui soutiennent, à leur tour, que les wilayas de l'Est sont les plus touchées par le phénomène de harragas, suivies par les wilayas de l' Ouest. En ce sens, les garde-côtes retiennent que 65% des émigrants clandestins ont été arrêtés aux niveaux des côtes est, et ce, contrairement aux années précédentes. Pour M. Kamel Belabed, cet état de fait laisse croire que l'on n'a pas encore mis le doigt sur la plaie ou, du moins, les maillages sécuritaires et les campagnes de sensibilisation contre l'émigration clandestine ne sont pas venus à bout du drame. « Ils sont plus de 1.000 personnes à avoir réussi à rejoindre les côtes italiennes ou espagnoles, et ce, juste au cours de ces six premiers mois », souligne le président du collectif, qui compte, d'ailleurs, un fils parmi les disparus. Notons également que des centaines de jeunes Algériens se trouvent, toujours, dans des centres de retention en Tunisie comme en Libye. « Ils ont été arrêtés et jetés ensuite dans des geôles par les autorités de ces deux pays voisins, pour avoir navigué sur leurs eaux territoriales », relève M. Kamel Belabed, ajoutant que leur collectif a pu récupérer, jusqu'ici, six corps de harragas identifiés dans des morgues tunisiennes. Le président du collectif des familles des portés disparus a indiqué, dans le même sillage, que toutes les autorités qui président aux destinées du pays ont été contactées. « Nous avons adressé des requêtes au président de la République, au Chef du gouvernement, aux ministres de l'Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères, aux représentants des dix-sept groupes politiques siégeant à l'APN, au Sénat et aux ambassadeurs d'Algérie en Tunisie, Italie, Libye », a-t-il encore fait savoir. De son côté, Kamel Daoud, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LDDAH) et auteur d'une enquête sur des harragas algériens, croupissant dans des centres de détention en Libye et en Tunisie, a assuré, pour sa part, qu'il y a des centaines de jeunes Algériens retenus dans des prisons des pays voisins. « Ils sont abandonnés et complètement délaissés par les autorités algériennes », déclare-t-il, signalant, également, à ce sujet, que plusieurs personnes ont trouvé la mort, et ce, dans des circonstances ambiguës. Un décompte des garde-côtes algériens fait ressortir que le nombre des harragas a atteint, durant le premier semestre de l'année 2008, quelque 720 individus, tandis que 1.500 avaient été arrêtés en 2007. Ce bilan demeure, selon les garde-côtes, assez conséquent. Outre les harragas arrêtés, les mêmes sources indiquent qu'une quarantaine d'embarcations artisanales ont été saisies à travers le pays, alors que trois ateliers de fabrication de barques ont été aussi découverts à Annaba. Dans le même chapitre, M. Kamel Belabed, président du collectif des familles des portés disparus, estime que le nombre des candidats à l'émigration clandestine est en hausse constante. Des centaines d'émigrants clandestins ont réussi leur traversée en rejoignant les côtes européennes, ou sont portés disparus en mer, sans que ces derniers soient officiellement recensés. «Dans les wilayas de l'Est du pays, il n'y a pas une famille qui ne compte pas en son sein un membre porté disparu. Les embarcations de la mort continuent d'être quotidiennement signalées», estime-t-il. Le même constat a été établi par les garde- côtes qui soutiennent, à leur tour, que les wilayas de l'Est sont les plus touchées par le phénomène de harragas, suivies par les wilayas de l' Ouest. En ce sens, les garde-côtes retiennent que 65% des émigrants clandestins ont été arrêtés aux niveaux des côtes est, et ce, contrairement aux années précédentes. Pour M. Kamel Belabed, cet état de fait laisse croire que l'on n'a pas encore mis le doigt sur la plaie ou, du moins, les maillages sécuritaires et les campagnes de sensibilisation contre l'émigration clandestine ne sont pas venus à bout du drame. « Ils sont plus de 1.000 personnes à avoir réussi à rejoindre les côtes italiennes ou espagnoles, et ce, juste au cours de ces six premiers mois », souligne le président du collectif, qui compte, d'ailleurs, un fils parmi les disparus. Notons également que des centaines de jeunes Algériens se trouvent, toujours, dans des centres de retention en Tunisie comme en Libye. « Ils ont été arrêtés et jetés ensuite dans des geôles par les autorités de ces deux pays voisins, pour avoir navigué sur leurs eaux territoriales », relève M. Kamel Belabed, ajoutant que leur collectif a pu récupérer, jusqu'ici, six corps de harragas identifiés dans des morgues tunisiennes. Le président du collectif des familles des portés disparus a indiqué, dans le même sillage, que toutes les autorités qui président aux destinées du pays ont été contactées. « Nous avons adressé des requêtes au président de la République, au Chef du gouvernement, aux ministres de l'Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères, aux représentants des dix-sept groupes politiques siégeant à l'APN, au Sénat et aux ambassadeurs d'Algérie en Tunisie, Italie, Libye », a-t-il encore fait savoir. De son côté, Kamel Daoud, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LDDAH) et auteur d'une enquête sur des harragas algériens, croupissant dans des centres de détention en Libye et en Tunisie, a assuré, pour sa part, qu'il y a des centaines de jeunes Algériens retenus dans des prisons des pays voisins. « Ils sont abandonnés et complètement délaissés par les autorités algériennes », déclare-t-il, signalant, également, à ce sujet, que plusieurs personnes ont trouvé la mort, et ce, dans des circonstances ambiguës.