54 candidats à l'émigration clandestine, parmi lesquels figure un grand nombre de mineurs, ont été portés disparus pour les seuls quatre derniers mois de l'année en cours, selon un bilan établi par les gardes côtes de la marine nationale. Ce décompte lugubre, qui demeure néanmoins approximatif et peut être malheureusement revu à la hausse, a été établi en fonction des avis de recherche émis par les familles des harraga. La grande majorité d'entre eux a tenté la traversée au cours du mois de ramadhan plus particulièrement au moment de la rupture du jeûne. « Ils ont choisi implicitement le mois sacré et notamment le crépuscule pour tenter d'exploiter une certaine baisse de la vigilance » a commenté notre interlocuteur. Selon les recoupements d'informations recueillies par les gardes côtes auprès des familles des disparus, les candidats à l'émigration clandestine auraient pris le départ à partir des plages du village côtier de Kristel sur le littoral Est de la wilaya d'Oran. Notre source indique encore que les 54 harraga disparus seraient pour la plupart originaires d'Oran et de ses localités environnantes. Par ailleurs, il importe de signaler que 156 harraga ont été arrêtés depuis le début de l'année en cours par les éléments des services de police. 85 d'entre eux parmi lesquels figurent 6 mineurs, sont originaires de différentes contrées de la wilaya d'Oran alors que 65 sont des ressortissants étrangers.144 harraga ont été placés en détention préventive, 3 ont bénéficié de la liberté provisoire et 9 d'une citation à comparaître. Selon notre source des pics ont été enregistrés durant la saison estivale.