Malgré certains supporters zélés qui ont organisé des campagnes de «Ohda thalitha», le Président a calmé le jeu. Ce faisant, il n'a pas ouvert la boîte de Pandore des prétendants trop nombreux. Comme Pénélope, délaissée par Ulysse, la présidentielle suscite bien trop de convoitises, et l'on ne sait toujours pas ce qui attire chez la mariée : sa beauté ou son royaume. Malgré certains supporters zélés qui ont organisé des campagnes de «Ohda thalitha», le Président a calmé le jeu. Ce faisant, il n'a pas ouvert la boîte de Pandore des prétendants trop nombreux. Comme Pénélope, délaissée par Ulysse, la présidentielle suscite bien trop de convoitises, et l'on ne sait toujours pas ce qui attire chez la mariée : sa beauté ou son royaume. Grand dilemme, dans la course à la présidentielle : faut-il prendre son envol trop tôt, au risque de se brûler les ailes au soleil de l'été 2008, ou bien faut-il attendre la fraîcheur propice de janvier, au risque cette fois de rater le coche et d'avoir les ailes gelées par le verglas hivernal ? Existe-t-il un moyen terme, une ligne médiane qui permettrait de ne partir ni trop tôt ni trop tard ? Le vote n'étant pas une science exacte, surtout en Algérie où la course se transforme souvent en ruée, il n'est pas aisé à cette question. En tout cas, voici le tableau : sur la ligne de départ, Moussa Touati du FNA, et sans doute Boudjerra Soltani. Dans le spectre politique, ces deux partis veulent se décliner en nationalistes (FNA) et islamistes modérés (MSP). S'alligner sur le starting block, est-ce l'assurance de monter sur le podium ? Là est la question, car il n'est pas toujours évident que les premiers partants soient les premiers arrivants. Parfois, c'est juste avant la ligne d'arrivée qu'on voit pointer les grosses cylindrées. L'exemple américain est là pour le prouver : partie trop tôt, Hillary Clinton a dû céder le témoin à Barack Obama, un nouveau venu peu familier des arcanes de la politique et qui promet le changement et veut rompre avec la politique politicienne de Washington. Reste les deux poids lourds de la politique en Algérie, le FLN et le RND. Aucune candidature ne saurait prétendrent accéder à la magistrature suprême si elle n'est pas adoubée par l'une de ces deux formations, ou mieux, par les deux en même temps. C'est ce qui s'était passé en 1995 pour le président Zeroual, et qui s'est reproduit en 1999 et en 2004 avec le président Bouteflika. Et pourtant, ces deux formations, qui sont très certainement dans le secret des Dieux, attendent le signal qui viendra d'El Mouradia. Le FLN soutient, et c'est logique, la candidature de son président d'honneur ; quant au RND, il est dans les mêmes dispositions, apportant, sans état d'âme, son soutien au programme et à un troisième mandat du chef de l'Etat. La question étant réglée à ce niveau, reste à savoir quelles sont les voix de l'opposition qui viendront perturber quelque peu le déroulement d'un scénario bien huilé. En réalité, tant que le principal concerné ne s'est pas prononcé, les potentiels candidats de l'opposition restent dans leurs tranchées. Pour l'instant, on se regarde en chiens de faïence. Et puis il y a les autres, ceux qui doivent donner du piment à la compétition, et qui vont nous retenir en haleine, quitte à se désister à la derrière minute, ou à mi-course. Nous voulons parler des lièvres. Justement, les lièvres commencent à sortir. A se manifester. Car c'est devenu une tradition : une course à la présidentielle ne commence à devenir intéressante qu'une fois les lièvres connus. Il ne fait aucun doute que la présidentielle 2009 ne va pas déroger à la tradition. On connaît la fable de la Fontaine : rien ne sert de courir, il faut partir à point. Ici, en l'occurrence, les lièvres partent avant les autres, mais ils perdent tellement de temps en cours de route, marquant des haltes, … qu'ils s'en prennent une veste, sauf à négocier les dividendes pour apporter leur allégeance. Mais ça c'est une autre paire de manches. Le président Bouteflika a certainement tiré profit de l'élection de 2004 : la campagne électorale avait été ouverte un peu trop tôt par Ali Benflis, empêchant le gouvernement de gérer les affaires courantes dans la sérénité. Les empoignades induites par une telle méthode ont certes permis des débats intéressants sur nombre de questions, mais ont également occulté un certain nombre d'autres questions tout aussi intéressantes. En n'annonçant pas la course trop longtemps à l'avance, malgré certains supporters zélés qui ont organisé des campagnes de «Ohda thalitha», le président a calmé le jeu. Ce faisant, il n'a pas ouvert la boîte de Pandore des prétendants trop nombreux. Comme Pénélope, délaissée par Ulysse, la présidentielle suscite bien trop de convoitises, et l'on ne sait pas toujours ce qui attire chez la mariée : sa beauté ou son royaume. En matière électorale, les candidats algériens sont passés maîtres de construire des châteaux en Espagne, et d'oublier leurs promesses de campagne dès qu'ils sont élus, et malheureusement, les partis politiques n'existent qu'en période électorale, le reste du temps, ils entrent en hibernation et sont inscrits aux abonnés absents. Et puis, en fin de compte, il y a cette autre question : Moussa Touati peut-il créer la surprise ? il l'a déjà fait aux législatives, permettant à son parti de glaner un nombre important de sièges, en se classant en bonne position. Mais un candidat député n'est pas un candidat à la magistrature suprême : le suffrage universel surfe d'abord sur le charisme d'un candidat, alors que le député joue plutôt sur la proximité, sur la place que peut occuper un notable dans l'échiquier local. Grand dilemme, dans la course à la présidentielle : faut-il prendre son envol trop tôt, au risque de se brûler les ailes au soleil de l'été 2008, ou bien faut-il attendre la fraîcheur propice de janvier, au risque cette fois de rater le coche et d'avoir les ailes gelées par le verglas hivernal ? Existe-t-il un moyen terme, une ligne médiane qui permettrait de ne partir ni trop tôt ni trop tard ? Le vote n'étant pas une science exacte, surtout en Algérie où la course se transforme souvent en ruée, il n'est pas aisé à cette question. En tout cas, voici le tableau : sur la ligne de départ, Moussa Touati du FNA, et sans doute Boudjerra Soltani. Dans le spectre politique, ces deux partis veulent se décliner en nationalistes (FNA) et islamistes modérés (MSP). S'alligner sur le starting block, est-ce l'assurance de monter sur le podium ? Là est la question, car il n'est pas toujours évident que les premiers partants soient les premiers arrivants. Parfois, c'est juste avant la ligne d'arrivée qu'on voit pointer les grosses cylindrées. L'exemple américain est là pour le prouver : partie trop tôt, Hillary Clinton a dû céder le témoin à Barack Obama, un nouveau venu peu familier des arcanes de la politique et qui promet le changement et veut rompre avec la politique politicienne de Washington. Reste les deux poids lourds de la politique en Algérie, le FLN et le RND. Aucune candidature ne saurait prétendrent accéder à la magistrature suprême si elle n'est pas adoubée par l'une de ces deux formations, ou mieux, par les deux en même temps. C'est ce qui s'était passé en 1995 pour le président Zeroual, et qui s'est reproduit en 1999 et en 2004 avec le président Bouteflika. Et pourtant, ces deux formations, qui sont très certainement dans le secret des Dieux, attendent le signal qui viendra d'El Mouradia. Le FLN soutient, et c'est logique, la candidature de son président d'honneur ; quant au RND, il est dans les mêmes dispositions, apportant, sans état d'âme, son soutien au programme et à un troisième mandat du chef de l'Etat. La question étant réglée à ce niveau, reste à savoir quelles sont les voix de l'opposition qui viendront perturber quelque peu le déroulement d'un scénario bien huilé. En réalité, tant que le principal concerné ne s'est pas prononcé, les potentiels candidats de l'opposition restent dans leurs tranchées. Pour l'instant, on se regarde en chiens de faïence. Et puis il y a les autres, ceux qui doivent donner du piment à la compétition, et qui vont nous retenir en haleine, quitte à se désister à la derrière minute, ou à mi-course. Nous voulons parler des lièvres. Justement, les lièvres commencent à sortir. A se manifester. Car c'est devenu une tradition : une course à la présidentielle ne commence à devenir intéressante qu'une fois les lièvres connus. Il ne fait aucun doute que la présidentielle 2009 ne va pas déroger à la tradition. On connaît la fable de la Fontaine : rien ne sert de courir, il faut partir à point. Ici, en l'occurrence, les lièvres partent avant les autres, mais ils perdent tellement de temps en cours de route, marquant des haltes, … qu'ils s'en prennent une veste, sauf à négocier les dividendes pour apporter leur allégeance. Mais ça c'est une autre paire de manches. Le président Bouteflika a certainement tiré profit de l'élection de 2004 : la campagne électorale avait été ouverte un peu trop tôt par Ali Benflis, empêchant le gouvernement de gérer les affaires courantes dans la sérénité. Les empoignades induites par une telle méthode ont certes permis des débats intéressants sur nombre de questions, mais ont également occulté un certain nombre d'autres questions tout aussi intéressantes. En n'annonçant pas la course trop longtemps à l'avance, malgré certains supporters zélés qui ont organisé des campagnes de «Ohda thalitha», le président a calmé le jeu. Ce faisant, il n'a pas ouvert la boîte de Pandore des prétendants trop nombreux. Comme Pénélope, délaissée par Ulysse, la présidentielle suscite bien trop de convoitises, et l'on ne sait pas toujours ce qui attire chez la mariée : sa beauté ou son royaume. En matière électorale, les candidats algériens sont passés maîtres de construire des châteaux en Espagne, et d'oublier leurs promesses de campagne dès qu'ils sont élus, et malheureusement, les partis politiques n'existent qu'en période électorale, le reste du temps, ils entrent en hibernation et sont inscrits aux abonnés absents. Et puis, en fin de compte, il y a cette autre question : Moussa Touati peut-il créer la surprise ? il l'a déjà fait aux législatives, permettant à son parti de glaner un nombre important de sièges, en se classant en bonne position. Mais un candidat député n'est pas un candidat à la magistrature suprême : le suffrage universel surfe d'abord sur le charisme d'un candidat, alors que le député joue plutôt sur la proximité, sur la place que peut occuper un notable dans l'échiquier local.