Les chansons Raï autrefois largement demandées par le consommateur algérien ont cédé place aux CD de chants religieux, ce qui démontre aujourd'hui le changement du mode de consommation, ainsi que les penchants de la société algérienne qui tend aujourd'hui vers une islamisation massive que de nombreux indicateurs préviennent. Les chansons Raï autrefois largement demandées par le consommateur algérien ont cédé place aux CD de chants religieux, ce qui démontre aujourd'hui le changement du mode de consommation, ainsi que les penchants de la société algérienne qui tend aujourd'hui vers une islamisation massive que de nombreux indicateurs préviennent. Après le port massif du voile, c'est aujourd'hui au tour de la musique de subir des changements qui marques les mutations sociales que vit la société algérienne depuis près d'une quinzaine d'années. «Sans aucun doute, la société algérienne verse dans l'islamisme dont les signes apparaissent clairement dans le changement des tendances, des habitudes et le mode vestimentaires des hommes comme des femmes», dira de nombreux observateurs avertis. Les tendances ont nettement changé. Ainsi, alors que les algériens, affichaient ouvertement leur engouement pour les chansons Raï qui animaient les fêtes et faisaient vibrer les corps, le champs s'est ouvert aujourd'hui aux CD et aux cassettes de chants et de cours religieux qui, constitue, de nos jours, selon quelques disquaires, un commerce fructueux. Hamid, un jeune disquaire, exerçant à la Montagne (Bach Djarah), affirme que les CD de chants religieux, apparues depuis plus d'une dizaine d'année, se sont fait leurs propres consommateurs. «Autrefois, ces CD religieux n'étaient acheté que par une tranche de la population connue à l'époque, les religieux radicalistes qui interdisaient la musique ordinaire. Aujourd'hui, la tranche des consommateurs à largement changé pour gagner même ceux qui ce disent «modérés». La jeune population reste la plus attirée par cette vogue. Il suffit juste de constater l'écho qu'a les CD de Samy Youcef sur eux pour mesurer toute l'ampleur du phénomène. Aujourd'hui, je peux vous confirmer que 65 % de mes ventes sont des CD de chants religieux qui se vendent comme des petits pains», affirme Hamid. Egalement, Tasjdilat el Ihssane (enregistrement El Ihsane), à Bach Djerah, est aussi une grande surface réservée à la vente des CD coraniques, cassettes et CD de chansons religieuses), dans laquelle est exposée tout type de nouveautés en la matière. Dans ce magasin, un pavillon est réservé au CD coraniques, et d'autres espaces sont réservés pour les chansons et les cassettes. Les vendeurs, des conformistes types, qui n'hésitent pas de faire la morale aux jeunes filles hidjabiste en jean et foulard pour les remettre sur le droit chemin. Manel, jeune fille âgée de 20 ans, long chemisier en mauve, un jean et un foulard en blanc, affirme trouver les CD de chants religieux magnifiques. «Je suis d'ailleurs venue rechercher le dernier CD de Sami Youcef. Ce Bel homme à la voix douce est impressionnant. En l'écoutant, j'ai l'impression d'être tout proche de Dieu et je ne peux pas m'empêcher de pleurer», appuie Manel. En compagnie de ces deux jeunes copines, toutes voilées, elles disaient écouter d'autres styles musicaux, mais qu'elles optaient pour quelque chose de pure, de propre. « Surtout pas le Raï », crient-elles en chœur. A entendre les témoignages des consommateurs algériens, l'on comprend que les chansons Raï ont été détrônées par les enregistrements religieux. Pour preuve, des statistiques non officielles ont révélé que les cassettes et CD de chants et de cours religieux ont réalisé des chiffres de vente record dépassant 10 fois celles des chansons Raï. Un grand nombre de distributeurs de chansons pensent d'ailleurs sérieusement à s'orienter vers la distribution de produits religieux en raison des bénéfices qui en découlent. A ce propos, Walid, vendeur de disque, à Alger déclare vouloir suivre aujourd'hui le changement des modes de consommations des algériens. «La mode des chansons religieuses est aujourd'hui tel que de nombreux commerçants changent de créneau pour gagner plus. Selon de nombreux observateurs, le marché des cassettes et des CD en Algérie n'est pas encore réellement étudié pour pouvoir définir ses tendances, particulièrement en ce qui concerne la consommation. Dans ce cadre, des statistiques non officielles basées sur un sondage réalisé sur six mois de l'année 2008 auprès de 60 % des disquaires à Alger ont dévoilé que la demande sur les cassettes et CD au contenu religieux enregistre une hausse considérable. La population juvénile représente un grand pourcentage des demandeurs. Par ailleurs, l'étude constate un net recul du chiffre d'affaires des sociétés de production artistique de chansons. Les distributeurs ont en effet freiné ce genre de diffusion car la demande sur ces produits est en baisse sur le marché. Ce qui s'explique par le changement des modes de consommations des algériens qui versent dans le religieux. Le produit religieux est en passe d'envahir le marché algérien devant la baisse de la demande sur les produits artistiques de chansons, ce qui pousse nombreux à s'orienter vers la distribution du produit religieux Pour les sociologues, ces indices et beaucoup d'autres d'ailleurs, reflètent la montée de l'islamisme dans la société algérienne. Mme Saïfi appuie son commentaire en indiquant que «la peur du progrès est la principale angoisse qui anime les conservateurs qui s'inspirent largement de la doctrine religieuse musulmane, qu'ils voudraient bien voir appliquée à la lettre, que les nuances ont en effet bien peu de place dans cette idéologie où l'identité religieuse prime sur tous les autres aspects de la vie». Ajoutant sur un autre chapitre que les islamistes, conscients de leur grande influence sur la communauté, opèrent efficacement sur le plan social. Les CD de chants religieux sont, entre autres procédés, des moyens pour conserver la culture religieuse, préserver la tradition musulmane et échapper à la menace du progrès et le mode de vie occidental. En ce sens, les islamistes ont entrepris non seulement d'incarner cette tradition musulmane, mais de combattre tout changement afin d'instaurer ou de préserver un mode de vie confessionnel et les valeurs ancestrales musulmanes. La sociologue conclut, enfin, que tous ces indices annoncent l'islamisation progressive de la société algérienne. Un phénomène qui a apparu à la fin des années 90 et qui a apparemment de longs jours devant lui. Après le port massif du voile, c'est aujourd'hui au tour de la musique de subir des changements qui marques les mutations sociales que vit la société algérienne depuis près d'une quinzaine d'années. «Sans aucun doute, la société algérienne verse dans l'islamisme dont les signes apparaissent clairement dans le changement des tendances, des habitudes et le mode vestimentaires des hommes comme des femmes», dira de nombreux observateurs avertis. Les tendances ont nettement changé. Ainsi, alors que les algériens, affichaient ouvertement leur engouement pour les chansons Raï qui animaient les fêtes et faisaient vibrer les corps, le champs s'est ouvert aujourd'hui aux CD et aux cassettes de chants et de cours religieux qui, constitue, de nos jours, selon quelques disquaires, un commerce fructueux. Hamid, un jeune disquaire, exerçant à la Montagne (Bach Djarah), affirme que les CD de chants religieux, apparues depuis plus d'une dizaine d'année, se sont fait leurs propres consommateurs. «Autrefois, ces CD religieux n'étaient acheté que par une tranche de la population connue à l'époque, les religieux radicalistes qui interdisaient la musique ordinaire. Aujourd'hui, la tranche des consommateurs à largement changé pour gagner même ceux qui ce disent «modérés». La jeune population reste la plus attirée par cette vogue. Il suffit juste de constater l'écho qu'a les CD de Samy Youcef sur eux pour mesurer toute l'ampleur du phénomène. Aujourd'hui, je peux vous confirmer que 65 % de mes ventes sont des CD de chants religieux qui se vendent comme des petits pains», affirme Hamid. Egalement, Tasjdilat el Ihssane (enregistrement El Ihsane), à Bach Djerah, est aussi une grande surface réservée à la vente des CD coraniques, cassettes et CD de chansons religieuses), dans laquelle est exposée tout type de nouveautés en la matière. Dans ce magasin, un pavillon est réservé au CD coraniques, et d'autres espaces sont réservés pour les chansons et les cassettes. Les vendeurs, des conformistes types, qui n'hésitent pas de faire la morale aux jeunes filles hidjabiste en jean et foulard pour les remettre sur le droit chemin. Manel, jeune fille âgée de 20 ans, long chemisier en mauve, un jean et un foulard en blanc, affirme trouver les CD de chants religieux magnifiques. «Je suis d'ailleurs venue rechercher le dernier CD de Sami Youcef. Ce Bel homme à la voix douce est impressionnant. En l'écoutant, j'ai l'impression d'être tout proche de Dieu et je ne peux pas m'empêcher de pleurer», appuie Manel. En compagnie de ces deux jeunes copines, toutes voilées, elles disaient écouter d'autres styles musicaux, mais qu'elles optaient pour quelque chose de pure, de propre. « Surtout pas le Raï », crient-elles en chœur. A entendre les témoignages des consommateurs algériens, l'on comprend que les chansons Raï ont été détrônées par les enregistrements religieux. Pour preuve, des statistiques non officielles ont révélé que les cassettes et CD de chants et de cours religieux ont réalisé des chiffres de vente record dépassant 10 fois celles des chansons Raï. Un grand nombre de distributeurs de chansons pensent d'ailleurs sérieusement à s'orienter vers la distribution de produits religieux en raison des bénéfices qui en découlent. A ce propos, Walid, vendeur de disque, à Alger déclare vouloir suivre aujourd'hui le changement des modes de consommations des algériens. «La mode des chansons religieuses est aujourd'hui tel que de nombreux commerçants changent de créneau pour gagner plus. Selon de nombreux observateurs, le marché des cassettes et des CD en Algérie n'est pas encore réellement étudié pour pouvoir définir ses tendances, particulièrement en ce qui concerne la consommation. Dans ce cadre, des statistiques non officielles basées sur un sondage réalisé sur six mois de l'année 2008 auprès de 60 % des disquaires à Alger ont dévoilé que la demande sur les cassettes et CD au contenu religieux enregistre une hausse considérable. La population juvénile représente un grand pourcentage des demandeurs. Par ailleurs, l'étude constate un net recul du chiffre d'affaires des sociétés de production artistique de chansons. Les distributeurs ont en effet freiné ce genre de diffusion car la demande sur ces produits est en baisse sur le marché. Ce qui s'explique par le changement des modes de consommations des algériens qui versent dans le religieux. Le produit religieux est en passe d'envahir le marché algérien devant la baisse de la demande sur les produits artistiques de chansons, ce qui pousse nombreux à s'orienter vers la distribution du produit religieux Pour les sociologues, ces indices et beaucoup d'autres d'ailleurs, reflètent la montée de l'islamisme dans la société algérienne. Mme Saïfi appuie son commentaire en indiquant que «la peur du progrès est la principale angoisse qui anime les conservateurs qui s'inspirent largement de la doctrine religieuse musulmane, qu'ils voudraient bien voir appliquée à la lettre, que les nuances ont en effet bien peu de place dans cette idéologie où l'identité religieuse prime sur tous les autres aspects de la vie». Ajoutant sur un autre chapitre que les islamistes, conscients de leur grande influence sur la communauté, opèrent efficacement sur le plan social. Les CD de chants religieux sont, entre autres procédés, des moyens pour conserver la culture religieuse, préserver la tradition musulmane et échapper à la menace du progrès et le mode de vie occidental. En ce sens, les islamistes ont entrepris non seulement d'incarner cette tradition musulmane, mais de combattre tout changement afin d'instaurer ou de préserver un mode de vie confessionnel et les valeurs ancestrales musulmanes. La sociologue conclut, enfin, que tous ces indices annoncent l'islamisation progressive de la société algérienne. Un phénomène qui a apparu à la fin des années 90 et qui a apparemment de longs jours devant lui.