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La fonte des glaciers photographiée dès 1880 par un géographe tchèque
Une centaine de clichés sont présentés à Vienne
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 08 - 2008

La fonte des glaces à la suite du réchauffement climatique, dont le rythme s'est spectaculairement accéléré ces dernières années, avait déjà pris une ampleur impressionnante dans les années 1880, comme le révèlent des photographies du géographe tchèque Friedrich Simony (1813-1896) présentées à Vienne. «Friedrich Simony a livré les premiers travaux d'observation et de mesure scientifiques de glaciers au monde», précise Monika Faber, commissaire d'une exposition rassemblant jusqu'au 23 novembre une centaine de rares photographies du 19e siècle au musée de l'Albertina. Natif de Bohème et premier titulaire de la chaire de géographie de l'Université de Vienne en 1851, cet alpiniste passionné avait notamment mené une étude systématique du glacier Karl-Eisfeld, dans le massif du Dachstein (Alpes orientales), culminant à 2.995 m, qu'il fut le premier à gravir. «Chaque septembre, il prenait une nouvelle photo du glacier et analysait son évolution. En 1886, on observe déjà un trou dans la glace. En 1890, une bonne partie de la glace est fondue. Et, depuis 1900, ce glacier est un lac», précise Monika Faber. La fin du 19e siècle, qui correspond à l'avènement de la société industrielle et d'un impact massif de l'homme sur son environnement, marque aussi le début, pour les scientifiques et les aventuriers, d'une «chasse aux dernières taches blanches de la Terre». Selon les motivations des uns et des autres, la photographie devient preuve, trophée ou encore outil scientifique. «On peut dans tous les cas parler d'héroïsme. Les photographes faisaient face à des problèmes techniques incroyables. Outre le gel, qui détruisait parfois les épreuves, ils devaient faire de la varappe avec des appareils démesurément grands, lourds et peu maniables», souligne la commissaire. Le genre acquiert définitivement ses lettres de noblesse en 1861, quand l'écrivain français Théophile Gautier juge que «seules les photographies de glaciers rendent la vraie physionomie de notre planète visible». Le champ d'investigation ne se limite pas aux montagnes. En 1872, les Autrichiens Julius Payer et Karl Weyprecht, à la recherche d'un passage au pôle Nord, photographient les glaces arctiques. Leurs clichés, également présentés à l'Albertina, connaissent à leur retour un succès d'autant plus phénoménal que les deux hommes, donnés pour morts après que leur navire eut été piégé par les glaces, ne sont réapparus qu'en 1874 après avoir rejoint la Russie à pied. Aujourd'hui observée par satellite, la fonte des glaciers a pris une ampleur alarmante, selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Selon des dernières études parues en mars, le taux moyen de fonte a fait plus que doubler entre les années 2004-2005 et 2005-2006 et les 30 glaciers de référence ont perdu en moyenne 11,5 mètres d'épaisseur depuis 1980. Selon le PNUE, l'accélération de la fonte des glaciers, liée au réchauffement climatique, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour «des millions, voire des milliards de personnes» en raison de la disparition de ces réserves naturelles d'eau douce et de la hausse du niveau des mers.
La fonte des glaces à la suite du réchauffement climatique, dont le rythme s'est spectaculairement accéléré ces dernières années, avait déjà pris une ampleur impressionnante dans les années 1880, comme le révèlent des photographies du géographe tchèque Friedrich Simony (1813-1896) présentées à Vienne. «Friedrich Simony a livré les premiers travaux d'observation et de mesure scientifiques de glaciers au monde», précise Monika Faber, commissaire d'une exposition rassemblant jusqu'au 23 novembre une centaine de rares photographies du 19e siècle au musée de l'Albertina. Natif de Bohème et premier titulaire de la chaire de géographie de l'Université de Vienne en 1851, cet alpiniste passionné avait notamment mené une étude systématique du glacier Karl-Eisfeld, dans le massif du Dachstein (Alpes orientales), culminant à 2.995 m, qu'il fut le premier à gravir. «Chaque septembre, il prenait une nouvelle photo du glacier et analysait son évolution. En 1886, on observe déjà un trou dans la glace. En 1890, une bonne partie de la glace est fondue. Et, depuis 1900, ce glacier est un lac», précise Monika Faber. La fin du 19e siècle, qui correspond à l'avènement de la société industrielle et d'un impact massif de l'homme sur son environnement, marque aussi le début, pour les scientifiques et les aventuriers, d'une «chasse aux dernières taches blanches de la Terre». Selon les motivations des uns et des autres, la photographie devient preuve, trophée ou encore outil scientifique. «On peut dans tous les cas parler d'héroïsme. Les photographes faisaient face à des problèmes techniques incroyables. Outre le gel, qui détruisait parfois les épreuves, ils devaient faire de la varappe avec des appareils démesurément grands, lourds et peu maniables», souligne la commissaire. Le genre acquiert définitivement ses lettres de noblesse en 1861, quand l'écrivain français Théophile Gautier juge que «seules les photographies de glaciers rendent la vraie physionomie de notre planète visible». Le champ d'investigation ne se limite pas aux montagnes. En 1872, les Autrichiens Julius Payer et Karl Weyprecht, à la recherche d'un passage au pôle Nord, photographient les glaces arctiques. Leurs clichés, également présentés à l'Albertina, connaissent à leur retour un succès d'autant plus phénoménal que les deux hommes, donnés pour morts après que leur navire eut été piégé par les glaces, ne sont réapparus qu'en 1874 après avoir rejoint la Russie à pied. Aujourd'hui observée par satellite, la fonte des glaciers a pris une ampleur alarmante, selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Selon des dernières études parues en mars, le taux moyen de fonte a fait plus que doubler entre les années 2004-2005 et 2005-2006 et les 30 glaciers de référence ont perdu en moyenne 11,5 mètres d'épaisseur depuis 1980. Selon le PNUE, l'accélération de la fonte des glaciers, liée au réchauffement climatique, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour «des millions, voire des milliards de personnes» en raison de la disparition de ces réserves naturelles d'eau douce et de la hausse du niveau des mers.

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